A l’heure où nous parlons, les programmes de vaccination se déploient, très rapidement en Israël, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis (où la moitié des adultes est vaccinée à ce jour), un peu moins vite en Europe, et très inégalement dans le reste du monde (pour des raisons de moyens, de stratégie, ou plus simplement d’acceptation par la population). Parallèlement, depuis la fin avril, le nombre de nouveaux cas quotidiens de Covid-19 dans le monde a diminué de 35% et celui des morts lié à la Covid-19 de 15%, avec des variations certes très fortes selon les territoires (démarrage de la tendance à la diminution des indicateurs épidémiques dès janvier aux EtatsUnis et au Royaume-Uni, dès mars en Europe occidentale, et plus récemment au Brésil et en Inde, variants obligent). Et pourtant, au-delà des postures chauvines et nationalistes, les observateurs scientifiques, politiques ou économiques restent divisés : l’amélioration ne serait-elle pas liée aux confinements, ou à la saisonnalité, plutôt qu’au vaccin ? Saura-t-elle résister à la multiplication possible de variants plus contagieux et/ou plus dangereux voire rétifs aux vaccins ? Les réponses à ces questions, que nous ne connaîtrons que dans un semestre au mieux, risquent d’être plurielles et de conduire à un monde qui certes se remet à tourner, mais sera durablement changé par ce qui nous arrive depuis un an. (…)
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