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Économie

Generali Investments : 3 années d’investissement dans l’innovation européenne

20
Feb
2023

Les actions européennes sont-elles plus intéressantes sur la durée ?

Les actions européennes sont toujours inférieures de 4 points de pourcentage par rapport aux obligations d’Etat, une tendance moyenne observée sur 15 ans, tandis que les actions américaines sont inférieures de 1,7 points de pourcentage.


Depuis sa date de création, le Fonds Aperture European Innovation a enregistré une performance nette de 25,1 % en euros1 , surperformant son indice de référence, le MSCI Europe Net Total Return EUR Index2 , qui a progressé de 14,3 %. Anis Lahlou, gérant du Fonds, explique pourquoi l’Europe est un pôle d’innovation sous-estimée, et pourquoi il faut se positionner sur la baisse des valorisations.

Au-delà des start-ups technologiques

L’innovation ne se limite pas qu’au secteur technologique. La technologie est un moteur de l’innovation, que l’on retrouve dans tous les secteurs. C’est pourquoi, sur le marché industriel européen, nous trouvons des pôles d’innovation qui prospèrent “sous contrôle” dans presque tous les secteurs.

L’industrie, les sciences de la vie, l’énergie, la finance, la santé et les transports ne sont que quelques-uns des secteurs qui font preuve d’une innovation significative dans leurs processus de développement. Investir dans l’innovation ne signifie pas non plus accepter des valorisations surévaluées. L’industrie automobile en Europe, comprend généralement des fabricants notés B qui investissent dans l’avenir de la mobilité, ce qui signifie être autonome, connecté et électrique. Un autre exemple est celui de la banque.

Les grandes banques ont bénéficié des pressions concurrentielles exercées par les entreprises de technologie financière au cours de la dernière décennie, car elles disposent à la fois du capital et de la capacité de déployer l’innovation.


Dans certains cas, et en raison de la baisse des valorisations et de la hausse des taux d’intérêt, certaines grandes banques européennes présentent désormais une opportunité plus attractive que les fintechs Pure Player elles-mêmes, car elles seront en mesure de stimuler de nouveaux investissements numériques dans des domaines où les fintechs non rentables essayent de réduire les coûts.

Au sein du Fonds Aperture European Innovation, nous nous appuyons sur un stock picking fondamental et bottom-up pour sélectionner les entreprises qui sont à la pointe de l’innovation au niveau mondial et qui sont susceptibles de générer des rendements pour leurs actionnaires, quel que soit le secteur et qu’il s’agisse ou non de startups ou de blue-chips plus établis.

Je considère le « vieux continent » comme une terre fertile, dans laquelle on peut découvrir des entreprises sousévaluées.

Aperture European Innovation : des rendements diversifiés

Dans le cadre de notre approche flexible, nous avons investi la moitié du portefeuille dans des actions technologiques avant et pendant le pic de la crise de Covid en 2020-2021, étant donné que la technologie était la solution à un grand nombre des défis dans un environnement “confiné”.

Puis, nous avons décidé de réduire l’exposition à la technologie en 2022, car l’économie mondiale entrait dans un changement de paradigme majeur avec une inflation et des taux d’intérêt plus élevés. La santé est désormais le secteur le plus important du fonds avec une allocation d’environ 15%.

Au cours de ces trois années, Aperture European Innovation a enregistré une performance nette de 25,1 %, surperformant son indice de référence, le MSCI Europe Net Total Return EUR Index, qui a progressé de 14,3 %. Les meilleurs contributeurs à la performance du fonds au cours de ces trois premières années proviennent de nombreux secteurs. Il y a notamment un groupe pharmaceutique mondial danois qui a réalisé des avancées considérables dans le traitement du diabète et de l’obésité ; un semi-conducteur néerlandais qui conçoit des systèmes nécessaires à l’Intelligence Artificielle ; une société de services informatiques qui contribue à la numérisation à travers l’Europe ainsi que dans l’une des plus grandes banques européennes.

Les trois dernières années ont été mouvementées pour les investisseurs, et 2022 a été une année difficile pour le Fonds.

Cependant, il est intéressant de noter que les valeurs qui ont pénalisé la performance depuis le lancement du Fonds sont des entreprises qui ont été fortement déstabilisées par les confinements mondiaux en 2020.


Une fenêtre d’opportunité pour saisir les “points bas”

Les risques ne manquent pas pour l’avenir car les conditions financières continuent de se durcir et la géopolitique reste incertaine. Cependant, de plus en plus de signes indiquent que l’inflation, les taux et le dollar ont atteint un pic, et qu’un pivot de la Fed est en vue. La crise énergétique hivernale tant redoutée en Europe semble désormais de plus en plus évitée.

Une partie de cette situation est déjà intégrée dans les valorisations du quatrième trimestre selon nous et nous nous attendons à une action différée de la Fed concernant sa politique restrictive des taux d’intérêt liée au ralentissement économique.

Malgré tout, nous pensons que la croissance des bénéfices continuera de favoriser le développement de la rentabilité des entreprises et qu’il est peu probable que nous assistions à une correction des bénéfices similaire aux précédents de 2000 ou 2008, ni qu’elle augmente les cours des actions étant donné qu’un pivot de la banque centrale est de plus en plus envisagé, du moins à court terme.

Le positionnement des investisseurs au niveau mondial sur les actifs risqués internationaux/non américains reste faible ce qui favorise une diminution de l’aversion au risque. Ce positionnement est également favorable aux actions européennes dont les valorisations continuent d’être positives même par rapport à la hausse des rendements des obligations d’État. Ce contexte pourrait être porteur pour les actions européennes d’innovation, plus petites, moins détenues et plus décotées.

Au sein du Fonds, nous privilégions une stratégie de type “barbell” consistant à combiner des valeurs d’innovation coûteuses qui affichent une croissance élevée pour atténuer le risque avec des valeurs cycliques moins chères qui pourraient bénéficier de la réouverture de la Chine ainsi que de taux plus élevés à long terme.

Nous intégrons le potentiel d’amélioration du cycle économique en cas de pic d’inflation. Un pic éventuel de hausse des taux de la Fed plus élevés qu’attendu, pour une période plus longue, nous conforte dans l’idée d’une revalorisation plus soutenue des secteurs moins chers tels que celui des valeurs financières.

Les « points bas » représentent des opportunités intéressantes de bénéficier de la baisse des valorisations. Les marchés européens et américains ont déjà corrigé de 20 à 25 % entre le pic et le point bas. Il est toujours difficile de repérer les points bas, comme cela a été le cas lors du rebond du quatrième trimestre 2022, mais nous pourrions avoir encore de bonnes opportunités à saisir.

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