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Retour sur les élections allemandes et impacts sur les marchés (Franklin Templeton)

1
Oct
2021

Les élections allemandes ont entraîné un changement à la tête du parti, mais l'impact sur le marché devrait être limité, selon David Zahn, Head of European Fixed Income, Franklin Templeton. Il nous donne un aperçu des implications des élections.

L’Allemagne pourrait virer au vert après les élections, mais l’impact sur le marché obligataire sera limité 

« Les résultats des élections allemandes sont connus, et le Parti Social-Démocrate (SPD) a remporté la part la plus importante des suffrages aux législatives fédérales, 25,7 %, devant l’Union Démocrate-Chrétienne (CDU) de la chancelière sortante Angela Merkel et son partenaire de coalition l’Union Social-Chrétienne (CSU) avec 24,1 %. Le parti des Verts a remporté 14,8 % des suffrages et le Parti Libéral-Démocrate en obtenu 11,5 %. L’Allemagne est généralement dirigée par un gouvernement de coalition, et il faudra un certain temps pour former le prochain gouvernement – en 2017, ce processus a duré plus de cinq mois. Merkel restera en fonction jusqu’à la formation du nouveau gouvernement. »

« Le vrai travail commence à présent pour déterminer de quelle coalition il s’agira. Les Verts veulent faire partie de la coalition et, comme leur nom l’indique, ils aspirent à une économie plus écologique – dont le financement nécessitera des dépenses plus importantes. Le FDP privilégie quant à lui une plus grande austérité budgétaire, et poussera donc sans doute dans la direction opposée. Cela signifie que nous assisterons probablement à une expansion budgétaire modeste et à un virage écologique de l’économie et des infrastructures allemandes, ce qui est perçu comme une bonne chose. L’extrême-gauche n’entrera pas au gouvernement, de sorte qu’un budget de dépenses massif susceptible de déstabiliser le marché obligataire est peu probable. »

« Une coalition tripartite est intrinsèquement moins stable qu’une bipartite étant donné que les priorités et points de vue divergents freineront l’adoption de politiques, et en particulier d’initiatives nouvelles. Le nouveau chancelier pourrait bien ne pas être aussi influent que ses prédécesseurs. Il est intéressant de noter que l’Allemagne affiche une tendance plus centriste que par le passé, puisque l’extrême-gauche et l’extrême-droite ont obtenu de moins bons résultats que les années précédentes. Reste à voir si cette tendance se manifestera aussi dans le reste du monde. »

« Pour ce qui est du marché des Bunds et des taux d’intérêt allemands, ces résultats devraient avoir un impact limité. Une éventuelle crise européenne ou géopolitique future pourrait en revanche révéler des vulnérabilités en l’absence d’un leader fort capable d’assurer l’unité de l’Europe, ce qui pourrait être une source de volatilité du marché. On peut s’attendre à une montée en puissance de Bruxelles et, en ce sens, l’Union européenne devrait rester en bonne position, mais les petites querelles pourraient s’intensifier sans ce leadership fort de l’Allemagne. »

 

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