Small is beautiful (Cogefi)

Analyses de marchés

Un mois de mai certes positif mais avec un degré de lecture plus complexe que précédemment. En effet, si les bonnes publications d’entreprises et l’espoir, pour ne pas dire l’assurance, d’une baisse des taux en Europe dès ce mois de juin l’ont emporté sur toute autre considération, les données économiques américaines ont laissé plus clairement entrevoir un début de ralentissement aux Etats-Unis. Une faiblesse que l’on retrouve dans l’indicateur de surprises économiques qui est négatif, mais surtout chez le consommateur américain qui affiche un comportement beaucoup moins cigale que les trimestres précédents. Un consommateur qui a été LE moteur de la croissance économique post-covid, au point de déjouer tous les modèles de prévisions économiques et faire converger les investisseurs vers un scénario non usuel et non consensuel de No Landing !

Ralentissement donc sur fond d’utilisation de toute l’épargne covid accumulée, d’une surconsommation à crédit devenue peut-être un peu excessive mais surtout chère en termes de taux et alors même que ces mêmes taux annoncés à la baisse tardent à être ajustés,voire pourraient ne pas bouger avant... début 2025 !

Par ailleurs, si le marché de l’emploi est toujours robuste aux Etats-Unis, il commence lui aussi à montrer quelques petits signes de changements avec davantage de viscosité. De quoi donner aux américains le sentiment que le temps du changement aisé de travail,accompagné d’une hausse de salaire, est révolu et donc qu’il convient d’être plus prudent. Ceci sans compter avec un environnement pré-électoral forcément facteur d’attentisme, d’incertitudes, voire peut-être d’angoisse, quand on se remémore l’issue de laprécédente présidentielle et que l’on imagine la probable contestation du scrutin en cas de résultats défavorables pour tel ou tel candidat...

Bien entendu, pour les marchés, ces données mitigées sont de bon augure et alimentent facilement le fameux Bad news is good news* traduisant l’idée que toute mauvaise nouvelle est un élément favorable à la baisse des taux par la banque centrale et donc favorable aux actions. Force est de constater que la hausse des indices américains sur le mois valide ce raisonnement. Toutefois, à y regarder d’un peu plus près, il est intéressant d’observer que, sur ce même mois de mai, NVIDIA, poids lourd des indices, a (encore)progressé de... 26.9% ! A elle seule, elle arrivait même certaines séances à contenir les reflux de presque l’ensemble du S&P500 ! Lorsde la publication de ses résultats, elle a, dans la semaine de cotation qui a suivi, accru sa capitalisation d’un montant légèrements upérieur à celle de... LVMH, affichant désormais une capitalisation égale à celle du... CAC40 tout entier !

Alors, hausse en trompe l’œil ? Nvidia et quelques autres (mais de moins en moins nombreuses) icones de l’IA mais aussi désormais du Fly to Quality** ? Possible lorsque l’on regarde l’évolution du SP500 qui stagne sur +10% environ depuis le début de l’année mais surtout d’un S&P 495 (500 – les « 5 fantastiques » de l’Intelligence artificielle) qui n’affiche qu’un timide +6% environ depuis le 1er janvier.

Parallèlement, dans la zone euro, après un PIB solide au 1er trimestre, les signes de reprise de l’activité se sont multipliés avec, en têted’affiche, un indice PMI composite passant de 51.7 à 52.3 en mai, bien au-dessus de la frontière des 50 marquant la limite entrecontraction et expansion de l’économie. En détail, l'industrie manufacturière rattrape son retard du fait d’un impact négatif de la hausse des prix de l'énergie qui s'estompe. Au sein des pays, le rattrapage allemand se poursuit ce qui est un facteur favorable,l'Allemagne ayant fortement pesé sur la croissance du PIB de la zone euro au cours des deux dernières années. Cette repriseéconomique, certes modeste mais réelle, explique l’intérêt retrouvé pour les valeurs value et surtout cycliques à l’image du DAX qui,sur le mois de mai, a progressé de 3.16% contre seulement +0.1% pour le CAC40.

Mais le grand gagnant de ces indicateurs économiques mieux orientés en Europe est à chercher du côté des petites et moyennes entreprises qui retrouvent de l’intérêt comme nous le présentions dans nos dernières communications. Ainsi, sur le mois, l’indice Stoxx Europe Small a gagné +4.03%, le CAC Mid & Small +5.07%. L’occasion de mettre en avant notre fonds Cogefi Prospective (P),investi en petites et moyennes et valeurs européennes qui, sur le mois, a progressé de +5.84% s’affichant à +8.97% depuis le début de l’année, bien au-dessus du CAC40.

* Une mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle

** Fuite vers la qualité

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