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VEGA Investment : La Fed retarde les perspectives de baisses des taux directeurs

24
Apr
2024
La semaine dernière a été mouvementée sur les marchés mondiaux, marquée par une forte volatilité à l'exception de quelques régions telles que la Chine et certains pays d'Europe du Sud. Des événements clés tels que la hausse des rendements obligataires et les résultats d'entreprises ont profondément influencé les tendances boursières, avec des conséquences significatives pour les investisseurs.

La semaine a été difficile pour les marchés d’actions à l’exception notable de la Chine et, dans une moindre mesure, des pays d’Europe du Sud. En conséquence, l’indice des actions mondiales MSCI ACWI a enregistré son repli hebdomadaire le plus important (-3%) depuis septembre 2022.

Plusieurs facteurs ont contribué à ce mouvement. D'abord, la hausse des rendements obligataires et les commentaires prudents de sociétés de semi-conducteurs ont conduit à une correction inhabituelle de l'indice Nasdaq (-5,5%) pour la première fois en près de deux ans, ainsi que du leader mondial des puces dédiées à l'IA, Nvidia (-14% mais +54% en 2024). Les prises de bénéfices ont également été encouragées par la légère dégradation des perspectives du leader mondial des fonderies, TSMC, qui ne prévoit désormais qu'une croissance de 10% pour le secteur en 2024, contre "plus de 10%" précédemment. Cette révision à la baisse fait suite à des commandes plus faibles que prévu pour les machines de lithographie du néerlandais ASML (-9,5%) au premier trimestre, sans remettre en cause ses objectifs annuels.

Par ailleurs, les publications de résultats ont été positives pour le secteur de la consommation en Europe. Adidas (+14%) a relevé significativement ses perspectives de bénéfices pour 2024 tout en dévoilant un chiffre d’affaires trimestriel supérieur aux attentes, tandis que L’Oréal (+7%) a enregistré des ventes encourageantes aux États-Unis et en Europe. LVMH (+2%) a validé la croissance organique attendue de 3% au T1 malgré les avertissements précédents de Kering ou Burberry.

Dans l'ensemble, les valeurs de croissance ont été pénalisées par la hausse persistante des taux, reflétant les signaux de robustesse de l’économie américaine (hausse des ventes au détail en mars, croissance du PIB désormais attendue à 2,7% en 2024 par le FMI), qui affecte également les marchés obligataires européens malgré des conditions économiques très différentes. La confirmation de la vigueur de l'économie américaine a entraîné de nombreux commentaires restrictifs de la part des membres de la Fed, retardant ainsi les perspectives de baisses des taux directeurs. La première intervention est désormais attendue en septembre, tandis qu'une seconde avant la fin de l'année devient moins probable.

Enfin, la semaine a été marquée par la baisse des prix du pétrole (-3%) liée à la possibilité d’éviter une escalade des hostilités au Moyen-Orient. En revanche, les matières premières industrielles ont accéléré (+14% depuis début avril), notamment le cuivre (+5% sur la semaine).

Les prochains jours seront très chargés en termes de statistiques macro-économiques (PIB US T1, PCE, PMI zone euro) et de résultats d'entreprises (SAP, Meta, Microsoft, Alphabet).

>> Lire la lettre hebdo Vega Investment

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