Retour
Économie

La dette est-elle une maladie honteuse ?

2
Apr
2024
Est-ce une faute, voire un pêché, pour le gouvernement si le déficit public atteint les 5,6% du PIB en 2023 et si le stock de dette avoisine les 110% du PIB en 2024 ? Les polémiques actuelles sur les économies budgétaires à opérer ou la hausse éventuelle de tel ou tel impôt pourraient le laisser croire. André Cartapanis explique pourquoi les choses sont plus complexes qu'il n'y paraît.

Boursorama



D'abord, depuis plusieurs années, les déficits publics résultent de nombreux facteurs, dont une part seulement relève des choix budgétaires. Tel est évidemment le cas des chocs systémiques du type de la « dette COVID » ou de la « dette retour de l'inflation » ou des facteurs conjoncturels jouant directement sur les recettes fiscales. Nulle trace de maladie honteuse : ces déficits sont pour une large part exogènes et étaient inévitables.


Ensuite, l'acquisition de Bons du Trésor et le refinancement de la dette échue s'opèrent sur une base volontaire, ce qui les différencie évidemment de l'impôt. Agissant pour leur propre compte ou pour celui de leurs clients, si les investisseurs financiers acquièrent de tels actifs, c'est qu'ils disposent des liquidités ou des patrimoines le leur permettant et parce qu'ils y trouvent un intérêt sur un plan micro-économique. L'augmentation de la dette et celle des actifs en lesquels elle est investie sont les deux facettes d'une même réalité. Et si la richesse financière s'accroît, la dette devra également croitre au même rythme. Nulle trace de maladie honteuse à nouveau.

La suite sur boursorama.com

Partager :

À découvrir

Graph du jour

Découvrez notre sélection de graphiques
Club patrimoine

Contributeurs

Club patrimoine
Discover the vision of the financial media of tomorrow
Pour aller plus loin

Inscrivez-vous à la newsletter
Club Patrimoine

Parcourez nos catégories