Vega IM : vers un rebond de l'activité en zone euro ?

Le redressement tend à se confirmer dans le secteur des services, faisant plus que compenser les difficultés persistantes du secteur manufacturier. En outre, les perspectives d’activité des quelques 5 000 entreprises interrogées n’ont plus été aussi élevées depuis février 2022, qui marquait alors le début de la guerre en Ukraine.

En face, la reprise de la demande pourrait ne pas tarder à se matérialiser. Les travailleurs recommencent à gagner du pouvoir d’achat grâce à des hausses de salaires devenues supérieures à l’inflation depuis la fin de l’année dernière, une tendance appelée à perdurer en 2024 alors que le taux de chômage évolue toujours proche de ses plus bas historiques et que le nombre d’emplois vacant reste bien supérieur à son niveau d’avant covid. De plus, le taux d’épargne des ménages, bien que s’étant déjà replié depuis les points hauts atteints pendant la pandémie, demeure excédentaire par rapport à la période 2017-2019.

Dans le même temps, le soutien budgétaire de l’UE est appelé à s’amplifier, notamment au travers des aides distribuées dans le cadre du plan NextGenerationEU, qui doit encore allouer 70% de son budget initial de 800 milliards d’euros à horizon 2026. Quant à la politique monétaire, les marchés s’attendent à ce qu’elle devienne plus accommodante à partir de juin prochain.

Dernièrement, les investisseurs disent s’être repositionnés plus massivement sur les sociétés cotées de la zone euro. Leurs valorisations actuelles apparaissent relativement attractives par rapport à celles de leurs homologues américaines, avec des ratios cours/bénéfices à 12 mois de retour sur leur moyenne historique à la suite du rebond en vigueur des marchés d'actions.

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