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Private Equity

Primonial : tout comprendre aux investissements non cotés

4
Apr
2024
Private equity, dette privée, immobilier ou encore infrastructures... tous ces actifs ont un point commun : celui de ne pas être coté en bourse. Ce qui présente plusieurs avantages dans le cadre d’une stratégie de diversification. Explications.

Qu’est-ce que l’investissement non coté ?

Le non coté, kesako ? Ce terme regroupe de nombreuses classes d’actifs qui ont pour point commun d’être décorrélés des marchés boursiers. Ils sont ainsi moins exposés aux fluctuations propres à la bourse : leur valorisation ne dépend pas de l’offre et de la demande, ni de la publication des résultats trimestriels.

Ce sont des investissements tangibles, qui participent au développement de l’économie réelle et au fonctionnement de la société. L’investissement non coté peut ainsi financer des entreprises qui lancent de nouveaux produits ou services, créant ainsi de nouveaux emplois. Ou encore des projets d’infrastructures dans l’énergie, les transports ou encore les services aux collectivités. 

Dans tous les cas, investir dans le non coté s’envisage dans le cadre d’une stratégie de diversification, avec une optique de long terme.


Quelles sont les principales catégories d’investissements non cotés ?

Le private equity

Aussi appelé capital investissement, le private equity consiste à accompagner le développement d’entreprises non cotées en prenant une participation à leur capital. Le lien n’est cependant pas uniquement financier, puisque les gérants des fonds de private equity apportent aussi leur expertise en les accompagnant dans la définition et la mise en application de leur stratégie. L’objectif étant que l’entreprise ainsi soutenue atteigne ses objectifs de développement, entrainant mécaniquement une hausse de la valeur de la participation acquise par le fonds. Dès lors, les gérants pourront la vendre et empocher la plus-value.

Selon leurs stratégies, les fonds de private equity sélectionnent les entreprises à différents stades de croissance,de la jeune pousse encore à la conception de prototypes à l’entreprise en pleine maturité qui veut mener des opérations de croissance externe ou bien encore est en phase de cession. L’exposition au risque est donc variable selon la maturité de l’entreprise.


La dette privée

Là encore, il s’agit d'appuyer des entreprises, le plus souvent des PME et des ETI, qui sont à la recherche de financement pour soutenir leur croissance, organique ou externe. La dette privée est une alternative aux prêts bancaires ou à l’émission obligataire sur les marchés financiers, qui offre plus de souplesse.

L’entreprise rémunère la dette par des intérêts versés tous les trimestres ou semestres, et ce n’est qu’à l’échéance qu’elle rembourse le capital versé. À noter que la dette privée constitue une créance de premier rang, elle sera donc remboursée en priorité en cas de défaillance. Mais le risque de perte en capital reste néanmoins élevé.


Les infrastructures

Énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermie…), réseaux de communications numériques (fibre optique, câbles sous-marins, datacenters…), transports (autoroutes, ports, aéroports…), service aux collectivités (gestion des déchets, de l’eau…) … cette liste donne un aperçu des activités hétérogènes que regroupe le terme d’infrastructures.

Les capitaux peuvent servir à la construction de projets entièrement nouveaux (approche greenfield) qui ne génèreront pas de revenus avant leur mise en exploitation. Ils peuvent aussi êtes destinés à des infrastructures déjà en exploitation mais qui nécessitent par exemple un réaménagement ou une expansion (approche brownfield). L’investissement peut se faire soit en capitaux propres soit par la dette.

L’immobilier

C’est sans doute l’actif non coté le plus connu de tous ! En plus de l’achat immobilier locatif en direct, qui peut être assorti d’un environnement fiscal avantageux comme avec le Pinel ou la location meublée non professionnelle (LMNP), l’investissement peut aussi se faire grâce à la pierre papier avec les SCPI (Société Civile de Placement Immobilier).

Dans ce cadre, la société de gestion prend en charge l’acquisition des biens immobiliers, leur gestion, la recherche des locataires et la perception des loyers, en échange d’une commission. L’acquisition de parts de SCPI nécessite une mise de départ modique, de l’ordre de quelques milliers d’euros, et permet de se constituer un portefeuille immobilier diversifié et de qualité (bureaux, commerces, établissements de santé…) et éventuellement à crédit.

Pourquoi mettre du non coté dans votre stratégie d’investissement ?

Le non coté a toute sa place dans une stratégie de diversification : en investissant dans des actifs réels et en soutenant le tissu économique, vous donnez une nouvelle envergure à votre patrimoine. Cela vous permet d’être moins exposé aux perturbations des marchés cotés et d’avoir des actifs résilients aux potentiels chocs économiques. En temps d’inflation, c’est aussi un bon moyen de protéger votre patrimoine.

Cependant, qui dit décorrélés des marchés financiers, ne dit pas sans risques. Si ces investissements sont moins volatils qu’une action, ils sont en revanche moins liquides et ne sont pas imperméables à certains cycles économiques. Il faut donc les réserver à une part raisonnable de vos actifs, c’est à dire aux capitaux dont vous savez ne pas avoir besoin dans les toutes prochaines années. Ce sont également des investissements qui vous exposent à une perte en capital, partielle ou totale : une entreprise peut ne pas tenir ses promesses de croissance, et dans un scenario plus extrême, faire faillite, même chose pour un actif immobilier ou encore un projet d’infrastructure


Comment mettre du non coté dans votre épargne ?

Autrefois réservé aux investisseurs institutionnels, le non coté est maintenant accessible aux particuliers. 

Le mode d’investissement le plus répandu est le fonds commun de placement à risques (FCPR), qui est soumis à l’agrément de l’Autorité des Marchés Financiers. Selon la stratégie retenue, le gérant construira un portefeuille avec des actifs de private equity, de dette privée, mais aussi dans les infrastructures ou encore dans l’immobilier. De plus, certains de ces fonds ont une période de vie déterminée (en général autour de 10 ans) et la souscription de parts est limitée dans le temps. Les fonds de type « evergreen » offrent plus de flexibilité car ils sont d’une durée généralement de 99 ans et permettent des souscriptions en continu.

Les FCPR sont éligibles au contrat d’assurance vie en tant qu’unités de compte, non garantie en capital. Il est aussi possible de les loger dans un PER, un compte-titres ou encore un PEA et un PEA PME-ETI.

Certains placements comprenant une part de non coté peuvent aussi participer à une stratégie de réduction d’impôts, comme les fonds communs de placements dans l’innovation (FCPI) et les fonds d’investissement de proximité (FIP) qui visent les PME.


Compte tenu des risques auxquels il expose et l’horizon de placement, le non coté s’adresse aux investisseurs avertis. Un conseiller en gestion de patrimoine pourra vous dire s’il est pertinent de vous tourner vers ce type d’investissement, quelle part de votre patrimoine y consacrer et enfin, sélectionner avec vous les supports qui répondent à vos objectifs.

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