Debrief Club Patrimoine : matinée sur le Private Equity, organisée par 123 IM

Club Patrimoine était jeudi 14 septembre à la matinée consacrée au Private Equity, organisée par 123 IM à Paris.



Dans son introduction, Xavier Anthonioz, le Président du Directoire d’123 IM, a rappelé les grandes étapes de l’histoire de la société de gestion, créée il y a 23 ans, avec l’ambition de démocratiser le Private Equity, et qui se veut aujourd’hui le “one stop shop” de cette classe d’actifs.

Table ronde autour du Private Equity

La première table ronde de cette matinée, consacrée aux “grandes tendances du Private Equity dans le monde” avait pour intervenants Benjamin Paternot (Rockby), Mireille Klitting (Five Arrows, Rothschild) et Alexandre Motte (Ardian).



Lors des échanges, Benjamin Paternot a reconnu que le contexte de hausse des taux et de ralentissement économique pesait sur les levées de fonds et les valorisations, en particulier dans la tech. Pour autant, les entreprises du secteur ont su s’adapter et réduire leurs coûts. Au global, il estime que le genre de période que nous traversons est souvent bonne pour investir dans le Private Equity, et que les millésimes de fonds de crise et post-crise sont en général de bons crus.



Un point de vue partagé par Mireille Klitting, qui voit dans le contexte actuel une occasion de revenir sur les fondamentaux des entreprises. Pour elle, et malgré les vents contraires, les sociétés de qualité ne voient pas de baisse de prix, d’où l’importance de miser sur des équipes managériales capables de traverser les crises.



Alexandre Motte, lui, a insisté sur le fait que le Private Equity superforme toujours les autres classes d’actifs, quel que soit le contexte économique. Pour lui aussi, c’est la qualité du management qui fait la performance.



En termes de stratégie d’investissement dans le Private Equity, et de l’avis général, il est important de bien diversifier les stratégies, d’autant que la profondeur du marché, bien plus importante qu’il y a 10 ans, permet de le faire.



Autre point d’attention, l’importance de ne pas chercher à “timer” le marché en faisant des coups. Cette classe d’actifs s’inscrit dans le long terme, il est donc essentiel de séquencer ses investissements sur plusieurs cycles.



L'avis des experts sur le Private Equity

Conclusion des intervenants : la période actuelle - qui pousse tout de même à la prudence pour éviter les erreurs - reste intéressante pour le Private Equity car il existe de belles opportunités d’achats.

La deuxième table ronde de cette présentation était dédiée aux Small et Mid Caps, en particulier dans les énergies renouvelables, l’éducation et la santé, avec comme intervenants Laure Verhaeghe (Lendosphere), Litzie Maarek (Educapital) et Eric de La Fortelle (Cathay Health).



Laure Verhaeghe a tout d’abord expliqué son approche, axée sur l’investissement dans la transition énergétique pour répondre à l’urgence climatique. Une stratégie, qui compte tenu de l’inflation actuelle, affiche un rendement de 6 à 7 %.



Litzie Maarek a quant à elle insisté sur le potentiel du secteur de l’éducation et du “future of work” qui va vers davantage de personnalisation grâce à l’apport de l’intelligence artificielle, et qui va donner de plus en plus de place aux “soft skills”.



Eric de La Fortelle, lui, a donné sa vision de l’avenir de la santé, qui plus que par les traitements, va être davantage révolutionné par la technologie, notamment la robotique, encore peu exploitée par nos systèmes de santé, notamment à l’hôpital.

En conclusion de cette matinée, Xavier Anthonioz, qui donne rendez-vous en janvier pour des annonces sur le développement d’123 IM, a estimé que le Private Equity allait connaître dans les années qui viennent une révolution comparable à celle de l’asset management il y a 20 ans.