Quel semestre ! En l’espace de six mois, les marchés auront connu les mouvements parmi les plus marquants de l’après-guerre. Ainsi, les taux des emprunts d’Etat à dix ans se seront hissés de 1,5 % des deux côtés de l’Atlantique faisant enregistrer à ces obligations réputées peu risquées une baisse de près de 12%, tandis que les bourses mondiales chutaient de 13,2 %, et que le cours du pétrole s’appréciait de 36 %.
La racine de cette violente déstabilisation ? Une inflation hors contrôle exigeant la mise en place de politiques monétaires restrictives qui pénaliseront une croissance mondiale déjà ébranlée par l’érosion des pouvoirs d’achat suscitée par la hausse des prix. Ainsi, à l’inverse des cycles habituels où les Banques Centrales veillaient à résorber l’inflation en ralentissant une activité portée par une demande excessive, elles se doivent d’intervenir alors que la résilience de la hausse des prix est fomentée par une offre insuffisante. (…)