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Économie

Le déficit public plus élevé que prévu à 5,5 % du PIB

23
Apr
2024
Selon l’Insee, le déficit public de la France a atteint 154,0 milliards d’euros en 2023. Cette somme, qui représente 5,5 % du PIB du pays, est bien supérieure aux 4,9 % initialement prévus par le gouvernement.

Les chiffres de l’Insee

Fin mars chaque année, l’Insee publie sa première évaluation des comptes nationaux des administrations publiques sur l’année écoulée. Selon les chiffres du rapport, publié le 26 mars dernier, le déficit public de la France pour l’année 2023 s’établit à 154,0 milliards d’euros, ce qui représente 5,5 % du PIB. Pour rappel, il était de 4,8 % en 2022 et de 6,1 % en 2021. Dans le détail, la progression des recettes de l’État a ralenti en 2023 (+2 % contre +7,4 % en 2022), de même que les dépenses (+3,7 % contre +4 % en 2022). Le taux de prélèvements obligatoires s’établit quant à lui à 43,5 % du PIB, contre 45,2 % en 2022. Si les dépenses, en proportion du PIB, décroissent (57,3 % en 2023, contre 58,8 % en 2022 et 59,6 % en 2021) elles restent légèrement supérieures à leur niveau d’avant pandémie (55,2 % en 2019). En parallèle, les impôts ont augmenté en 2023 de « seulement » 0,3 % contre +7,9 % en 2022. Les recettes de la TVA ont également ralenti (+2,8 % en 2023 contre +7,6 % en 2022). L’Insee pointe notamment la baisse des recettes sur un an pour expliquer l’augmentation du déficit public. Selon l’institution, elles ont globalement été « pénalisées par le ralentissement de l’économie, des mesures nouvelles sur les prélèvements obligatoires, et un recul des transferts reçus ».

Les conséquences de ce déficit

Dans son rapport publié mi-mars, la Cour des comptes affirmait déjà que « la situation des finances publiques de la France rester[ait] en 2024, comme en 2023, parmi les plus dégradées de la zone euro ». L’augmentation du déficit français tombe au mauvais moment, à quelques semaines du verdict des agences de notation, qui évalueront la capacité de la France à rembourser sa dette. Deux des trois principales agences américaines de notation financière se prononceront le 26 avril. Concrètement, une dégradation de la note de la France pourrait augmenter le coût de ses emprunts et plomber encore plus les finances publiques dans les années à venir.

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