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Analyses de marchés

Generali Investments : la tendance à la baisse de l'inflation est évidente

20
Mar
2024
Suite aux dernières données de l'IPC (indice des prix à la consommation) aux États-Unis et dans la zone euro, nous pensons que la tendance baissière de l'inflation n'est pas menacée à long terme, mais il est possible qu’elle soit chahutée dans « le dernier kilomètre ».

C'est particulièrement vrai pour les États-Unis, où la croissance économique devrait être positive au cours des prochains trimestres et où le marché du travail ne montre pas encore de signes d'affaiblissement. Les dernières données sur l'inflation de base se situent juste en dessous de 4 % (3,9 % en février), ce qui indique une décélération de la baisse. Par conséquent, le marché ne s'attend qu'à trois réductions de la Fed d'ici décembre. Les probabilités que Powell n'entame pas le cycle de réduction en juin augmentent.

Dans la zone euro, le scénario est tout autre car son économie reste stationnaire, comme le confirment les dernières données de l'indice PMI. Lors de sa dernière réunion, la BCE a revu à la baisse ses prévisions d'inflation pour 2025, désormais conformes à son objectif de 2 %. La BCE semble s'orienter vers une réduction des taux officiels en juin et les derniers discours de ses membres paraissent le confirmer. 

Nous maintenons l’idée d'une première baisse de taux de 25 points de base en juin, suivie de diminutions cumulées de 100 points de base en 2024, comme attendu par le marché. 

Compte tenu de la faiblesse du contexte macroéconomique, les conditions sont réunies pour envisager un démarrage anticipé en avril, mais la BCE préfère prendre son temps pour s'assurer que les prochaines données sur l'inflation ne présentent pas de mauvaises surprises. Les principales variables à surveiller sont la confirmation de la baisse de l'inflation (et la tendance des salaires) et l'amélioration de l'économie de la zone euro, comme prévu, au second semestre.

Les prochaines semaines pourraient offrir des opportunités tactiques pour les obligations d'État en euros, alors que les taux core, après le retracement observé depuis le début de l'année, évoluent à nouveau dans la partie haute de la fourchette observée ces derniers mois. Ceci est particulièrement vrai pour les courtes et moyennes échéances, car la courbe de rendement de la zone euro est inversée et devrait permuter (ou au moins réinitialiser l'inversion) lorsque le cycle de réduction des taux débutera.

En ce qui concerne les BTP, qui se sont assez bien comportés ces dernières semaines par rapport aux obligations allemandes, deux raisons ont, selon nous, contribué à ces performances. Compte-tenu des facteurs de marché, nous avons constaté un fort appétit pour les actifs risqués, ce qui est positif pour les spreads de crédit des obligations et les obligations italiennes. La recherche de portage est forte sur le marché, qui s'attend à des rendements plus faibles à l'avenir. Mais des facteurs liés à l'Italie soutiennent également les spreads italiens : une perspective stable des agences de notation, une croissance italienne supérieure à la moyenne de l'euro (et il convient de noter que l'économie italienne ne souffre pas de la faiblesse de la situation allemande), et des taux plus bas qui limiteront les charges d'intérêt futures. Enfin, nous pouvons également considérer qu'en début d'année, les investisseurs s'inquiétaient du montant net des obligations à émettre en 2024, mais au cours des premiers mois de l'année, la demande a été forte et le soutien des investisseurs particuliers est redevenu significatif ; l'activité d'émission italienne est donc assez bien financée à ce stade.

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