La BCE agira-t-elle vraiment avant la FED ? (Vega IM)
Divergence des politiques monétaires entre l'Europe et les États-Unis : quelles implications pour les marchés financiers ?
Alors que l'économie reste robuste et que l'inflation persiste à des niveaux élevés, cela éloigne la perspective d'une baisse des taux directeurs aux États-Unis. En revanche, la conjoncture en zone euro, caractérisée par une activité économique toujours atone et une désinflation persistante, plaide plutôt en faveur d'un prochain abaissement des taux. Plusieurs membres de la BCE ont évoqué cette possibilité, envisageant une échéance dès le début de juin.
Cependant, les marchés obligataires ne semblent pas totalement convaincus par une telle divergence dans la conduite des politiques monétaires, comme en témoignent les écarts de rendement entre le T-Bond et le Bund, qui évoluent actuellement seulement légèrement au-dessus de la moyenne observée depuis la fin du resserrement monétaire. De plus, depuis sa création, la BCE n'a jamais agi avant la Fed, sauf en 2011 où elle avait relevé ses taux de manière inattendue, pour ensuite les abaisser quelques mois plus tard afin de soulager le fardeau de la dette des pays périphériques.
Reprise des marchés d'actions malgré les défis sur les taux
Malgré un environnement toujours difficile concernant les taux, les marchés d'actions ont repris leur dynamisme au cours de la semaine écoulée. L'indice des actions mondiales affiche ainsi une progression de 2,4% sur la période. Ce rebond a été largement soutenu par la qualité des publications de résultats trimestriels.
Performances sectorielles
Technologie en tête
Les valeurs technologiques, portées par l'essor de l'intelligence artificielle et des services Cloud, ont été parmi les plus performantes. En Europe, SAP a affiché une hausse notable de ses revenus. Aux États-Unis, Alphabet et Microsoft ont également enregistré de solides performances, tandis que Meta a été pénalisé par ses investissements dans l'IA générative.
Banques en forme
Les banques espagnoles BBVA et Santander se sont distinguées avec une progression de 7,5% grâce à des revenus soutenus par le niveau des taux. En revanche, le secteur de la consommation discrétionnaire a connu quelques déceptions, notamment avec Kering et Pernod Ricard.
Indicateurs macroéconomiques
Les résultats de l'enquête PMI pour le mois d'avril en zone euro témoignent d'une accélération de la reprise économique, principalement portée par le secteur des services. Cette dynamique se traduit également par une hausse des salaires et des prix facturés. Aux États-Unis, l'indice PCE montre des signaux d'une résurgence de l'inflation, avec une accélération notable en rythme annuel.
Tendances sur les marchés financiers
Rendements des emprunts d'États
Bien que les rendements aient légèrement diminué, leur progression antérieure n'a pas été totalement compensée. Parallèlement, la probabilité d'un statu quo monétaire aux États-Unis en 2024 s'est légèrement renforcée.
Devises
Le yen japonais s'est affaibli face au dollar, atteignant son plus bas niveau en 34 ans. La BOJ a minimisé l'impact de cette faiblesse sur les prix, rendant incertaine une éventuelle intervention sur le marché des changes.
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