Les marchés actions ont fini le semestre sur une note positive avec l’Europe en légère hausse : l’EuroStoxx 600 grimpe de +2,4 % en juin et de +10,9 % depuis le début de l’année. Mais c’est Outre-Atlantique que les investisseurs sont les plus optimistes : le S&P 500 signe un mois de juin à +6,6 % et un semestre à +16,8 %. Le Nasdaq, porté par le rebond consécutif à une année 2022 noire et l’engouement pour l’intelligence artificielle, caracole en tête des indices mondiaux à +32,3 % au 30 juin. On peut noter, de plus, une forte baisse de la volatilité, autre signe du regain de confiance ambiant.
Le mois de juin aura été pauvre en surprises majeures et c’est probablement ce calme fi nancier qui a permis aux actions de monter tranquillement. La crise bancaire du printemps, liée à la faillite de la Silicon Valley Bank et au mariage forcé de Credit Suisse avec UBS, semble maintenant s’estomper et être déjà presque complètement oubliée.
Néanmoins, la reprise chinoise du début de l’année, consécutive à la soudaine levée des restrictions liées au COVID, s’est curieusement fortement ralentie à partir du mois d’avril. La situation est contrastée avec une consommation discrétionnaire qui reste dynamique, et soutient notamment l’industrie française du luxe, mais le secteur des exports est atone et l’immobilier reste englué dans la pire crise qu’il ait connue depuis deux décennies. Et cela n’est pas sans conséquences sur les actions européennes ce mois-ci : les secteurs domestiques, comme la distribution, l’automobile ou encore les banques ont monté de près de 5 %. A l’inverse, l’énergie, les matières premières ou encore l’immobilier sont en baisse plus ou moins prononcée.
L’atterrissage de l’inflation sous les 3 % en Europe et aux Etats-Unis se confi rme chaque mois un peu plus. Ainsi, les taux d’intérêt restent désormais relativement stables. Les tensions sur le système logistique mondial se sont à présent très largement résorbées. Le coût du fret maritime est revenu à son niveau d’avant COVID et les matières premières (énergie, métaux, denrées agricoles) ont largement décru depuis plusieurs mois. Le déstockage dans la chaîne logistique s’est ainsi poursuivi en juin, ce que corrobore le faible niveau des indicateurs PMI industriels, qui indique une activité en contraction.
Force est donc de constater que si d’un côté la bonne tenue du marché de l’emploi soutient le consommateur et donc l’économie dans son ensemble, il n’en va pas de même pour l’industrie. Nous attendons donc des signes tangibles de redémarrage dans ce domaine pour renforcer nos positions dans les cycliques industrielles que nous détenons, comme le producteur d’Aluminium Norsk Hydro ou le fabricant d’emballage cartonnés Stora Enso.
Les fonds Clartan se sont bien comportés en juin : Valeurs et Europe grimpent respectivement de 5,7 % et 5,4 %, Evolution de 1,6 %, Patrimoine de 0,1 % et enfi n Ethos qui avance de 2,7 %.