Quels sont les placements les plus adaptés face à l’inflation ?
L’inflation, en tant qu'érosion progressive du pouvoir d’achat, impacte directement les performances réelles de nos portefeuilles et ceux des clients.
En tant que conseillers en gestion de patrimoine, il est essentiel de mobiliser des stratégies différenciées, en privilégiant des actifs à fort potentiel de revalorisation réelle, tels que les actions et l’immobilier.
Les actions : la pierre angulaire de tout portefeuille ?
Pour les profils dynamiques, l’investissement en actions est la pierre angulaire d’un portefeuille performant à long terme. En période d’inflation, certaines entreprises disposent d’un pouvoir de fixation des prix (pricing power). Cette capacité à répercuter les hausses de coûts sur les clients limite l’érosion des marges et préserve la rentabilité des entreprises, un atout indéniable pour les investisseurs.
Par exemple, l'indice S&P 500, qui regroupe les 500 principales entreprises américaines, a affiché une performance annualisée moyenne de 10,33 % depuis sa création en 1957. Après ajustement pour l'inflation, cela correspond à un rendement réel d'environ 6,47 %1. Cet indice est très accessible, les conseillers peuvent préconiser un ETF S&P 500 dans le portefeuille de leurs clients.
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Actifs réels et valeurs refuges : un socle défensif
Face à un contexte inflationniste, les actifs réels constituent historiquement une couverture efficace. L’immobilier locatif, par exemple, offre des flux indexés à l’IRL (Indice de Référence des Loyers), ce qui protège cette classe d’actifs de l’inflation à long terme.
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), qui permettent d’investir dans l’immobilier, sont une solution efficace contre l’inflation. Elles investissent principalement dans des actifs réels (bureaux, commerces, entrepôts, résidences), dont la valeur a tendance à suivre (partiellement) l’inflation. Mais attention : Les SCPI ne sont pas sans risque (baisse de valeur des parts, vacance locative, baisse des loyers, illiquidité).
L'or peut également servir de couverture partielle contre l'inflation, en particulier dans des contextes de perte de confiance dans les monnaies fiduciaires.
Cependant, l’efficacité de l’or varie selon les périodes :
- Période 1971-1980 : L'or a connu une augmentation spectaculaire, passant de 35 $ à plus de 847 $ l'once, en réponse à une inflation élevée et à des taux d'intérêt réels négatifs.
- Période 1980-2000 : L’or baisse de -70 % en passant de 847 $ à 254 $ l'once.
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Il faut également prendre en compte qu’investir dans l’or comporte des risques importants.
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C’est un actif à forte volatilité, dont la valeur peut évoluer de façon marquée à la hausse comme à la baisse. Son rôle de refuge, souvent mis en avant, doit être relativisé, car il peut aussi traverser des phases de bulle ou de corrections sévères. Le conseiller peut recommander de 1 % à 20 % d’or dans le portefeuille du client, selon son profil de risque et son appétence.
Par Prosper Conseil
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