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Analyses de marchés

Debrief Club Patrimoine : quelles stratégies valeurs mobilières privilégier en ce début 2024 ? (webinaire La Française)

15
Feb
2024
Club Patrimoine a suivi le webinaire de La Française intitulé : “Quelles stratégies valeurs mobilières privilégier en ce début 2024 ?”.

Par Vincent Touraine
 
Club Patrimoine a suivi le webinaire de La Française intitulé : “Quelles stratégies valeurs mobilières privilégier en ce début 2024 ?”. Un rendez-vous animé par David Martin, directeur commercial institutionnels Groupe, et Romain Gobert, directeur commercial distribution externe de La Française AM.
 
Dans la partie macroéconomique de la présentation, François Rimeu, stratégiste à La Française AM, a estimé qu’il n’y aurait pas plus de récession en 2024 qu’en 2023, et certainement pas aux États-Unis où le marché de l’emploi est robuste, et où les dépenses budgétaires restent importantes.
 
La situation est un peu différente en zone euro où la croissance devrait rester atone cette année. Certes les pays du sud comme l’Italie ou la Grèce font plutôt mieux que prévu, mais la croissance de la zone est plombée par les deux “hommes malades” du continent : l’Allemagne et la France.
 
Quant à la Chine, pas de grands changements en perspective, tant la 2e économie mondiale reste en proie à une importante crise de confiance liée à la chute de l’immobilier. Certes, les autorités feront en sorte d’éviter une récession, mais pas au point de provoquer un rebond de la croissance.
 
Qu’attendre de l’inflation ? Pour François Rimeu, les prix, qui ont déjà beaucoup reflué ces derniers mois, sont sur des trajectoires cohérentes avec les cibles des banques centrales, à savoir 2 % d’inflation. En zone euro, pas de risque que la demande engendre une reprise inflationniste, alors qu’aux États-Unis, les derniers indicateurs soufflent le chaud et le froid.
 
D’une façon générale, les banques centrales semblent rassurées sur l’inflation qui se calme de part et d’autre de l’Atlantique. Côté européen, la BCE a peu de raisons de maintenir une politique restrictive, elle devrait commencer à agir en baissant ses taux dans peu de temps, estime le stratégiste. Alors que la Fed a le luxe d’attendre un peu plus avant de baisser sa garde, mais cela n’est qu’une question de timing, dit-il encore.
 
Dans ces conditions, quelle allocation d’actifs adopter ? C’est la question sur laquelle s’est penchée Odile Camblain Le Mollé, responsable de la gestion diversifiée de La Française AM, lors de ce webinaire.
 
Pour elle, et comme le crédit va devenir moins cher pour les entreprises avec les baisses à venir des taux directeurs des banques centrales, il faut être positif sur les marchés à un horizon de moyen terme. À court terme, les risques de consolidation sont réels, il faut s'attendre à des avertissements sur certaines valeurs lors de la saison des publications qui a commencé. Pour autant, la 2e partie de l’année pourrait être l’occasion de révisions haussières des bénéfices pour 2025, ce qui provoquera, dit-elle, une poursuite du rallye sur les actions.
 
En matière d’allocations dans les portefeuilles, et après la forte hausse, tant des actions que des obligations, fin 2023, La Française a pris une partie de ses bénéfices, au point de revenir à la neutralité entre les deux classes d’actifs. Une neutralité qu’elle conserve en ce début 2024. Avec davantage de prudence sur les taux américains, qui pourraient remonter le temps que la Fed assouplisse sa politique monétaire, ce qui n’est semble-t-il pas pour tout de suite.
 
Pour ce qui est du crédit corporate, Odile Camblain Le Mollé table sur une année aussi bonne que la précédente. Si la croissance se confirme, que les risques de récession se dissipent, alors le crédit Investment Grade (IG) reste “hyper attractif” selon elle, comparé au High Yield (HY), qui lui semble “un peu plus dangereux”.
 
Dans le cadre d’un portefeuille au profil équilibré 50/50, obligations-actions, la responsable de la gestion diversifiée penche pour une moitié d’obligations d’État de la zone euro, le reste en obligations corporate, principalement IG. Dans la poche actions, la neutralité est aussi de mise, avec toutefois une diversification de 10 à 15 % en actions américaines. Même si le S&P 500, tiré par les grandes technos, devient cher, l’heure n’est pas venue pour prendre ses profits et s’exposer davantage à l’Europe.
 
Pour finir, que penser des Small et Mid Caps, de plus en plus présentes dans les discours des gérants de fonds en ce début d’année ? Selon Odile Camblain Le Mollé, et compte tenu de valorisations historiquement basses de ces valeurs (Price Earnings revenus aux niveaux de 2008 en Europe), il y a un vrai rattrapage à espérer en 2024. Mais mieux vaut, dans un premier temps, s’exposer aux Small et Mid Caps américaines, qui, lorsque la croissance redémarre, font mieux que les grandes capitalisations.

Les informations contenues dans cette note ne sauraient constituer un conseil en investissement, une proposition d’investissement ou une incitation quelconque à opérer sur les marchés financiers. Les appréciations formulées reflètent l’opinion de leurs auteurs à la date de publication et ne constituent pas un engagement contractuel du Groupe La Française. Ces appréciations sont susceptibles d’évoluer sans préavis dans les limites du prospectus qui seul fait foi. Le Groupe La Française ne saurait être tenu responsable, de quelque façon que ce soit, de tout dommage direct ou indirect résultant de l’usage de la présente publication ou des informations qu’elle contient. La présente publication ne peut être reproduite, totalement ou partiellement, diffusée ou distribuée à des tiers, sans l’autorisation écrite préalable du Groupe La Française.

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