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Thématiques & Alternatifs

Quels enjeux et quelles performances pour les stratégies climatiques et environnementales ? Avec Yann Louin (Pictet AM), Romane Azzopardi (Scala Patrimoine) et Géraldine Métifeux (Alter Égale)

16
Jan
2024

Vincent TOURAINE : Bonjour à toutes et à tous. Mercid'être avec nous pour ce Face au Marché consacré à Pictet AM et à sesstratégies climatiques et environnementales. Quelles en sont les grandes lignes? Sur quels principes reposent ces stratégies puisqu'elles sont multiples ? Àquels défis répondent-elles ? Notre invité, c'est Yann Louin. Bonjour.

 

Yann LOUIN : Bonjour Vincent.

 

VT : Vous êtes Directeur Commercial chez Pictet AM.Yann, vous allez être interrogé par nos deux expertes. Romane Azzopardi,bonjour.

 

Romane AZZOPARDI : Bonjour Vincent.

 

VT : Vous êtes Responsable de la stratégie financièrede Scala Patrimoine. Géraldine Métifeux, Associée-Gérante chez Alter Egale.Bonjour à vous.

 

Géraldine MÉTIFEUX : Bonjour Vincent.

 

VT : Face au Marché, c'est une émission en 3 parties.Nous allons évoquer le savoir-faire de Pictet AM en matière de climat etd'environnement. Nous verrons ensuite les stratégies phares de Pictet dans ceregistre. Dans la 3e partie, nous parlerons du positionnement de ces stratégieset de ce que nous pouvons en attendre dans les conditions de marché actuelles.Voilà pour le sommaire de ce Face au Marché. C'est parti.

 

 

Vincent TOURAINE : La première partie de ce Face au Marché consacré à Pictet AM et à sesstratégies climatiques et environnementales avec un focus sur son savoir-faireen la matière. Toujours avec Yann Louin et nos 2 expertes Géraldine Métifeux etRomane Azzopardi. Romane qui vous pose la première question.

 

Romane AZZOPARDI : Bonjour Yann. Une première questionsur le savoir-faire de Pictet en matière de stratégie environnementale etclimatique. Sur quoi repose-t-il ?

 

Yann Louin : Il repose sur une trentaine d'annéesd'expérience en matière de gestion thématique. Nous avons lancé la gestionthématique dans les années 90. Nous avons été pionnier en la matière. C'est àpeu près 70 Mds € d'actifs gérés sur nos gestions thématiques dont 50 % enArticle 9. Ce qui fait de Pictet aujourd'hui le principal acteur, le leadermondial en termes d'encours gérés en Article 9. Parmi tous les fonds Article 9gérés à travers le monde, un petit peu plus de 8 % sont gérés par Pictet. Parmile top 5 des fonds Article 9, nous retrouvons 3 stratégies gérées par Pictet,dont la stratégie Water, certainement la plus emblématique de la gammethématique de Pictet. Cette expertise repose à la fois sur le savoir-faire enmatière de gestion, parce que nous avons une équipe de gestion composée d'environ60 professionnels d'investissement, qui sont tous accompagnés de ce que nousqualifions comme étant des comités consultatifs, c'est-à-dire des experts quivont travailler aux côtés des équipes de gestion, donc des chefs d'entreprise,des entrepreneurs, des académiciens, des chercheurs qui vraiment travaillentsur les thèmes que nous abordons. Cette expertise repose aussi sur lesavoir-faire scientifique, c'est-à-dire que nous avons noué des partenariatsavec des instituts, alors l'Institut de Resilience de Stockholm, qui a permisde mettre en place le concept des 9 limites planétaires qui est la base derecherche de notre stratégie Global Environnemental Opportunities, ou encoredes partenariats de recherche comme le programme Biofin, Biodiversity forFinance, mis en place il y a 2 ans et pour lequel Pictet est la seule sociétéde gestion participante au programme.

 

VT : Géraldine Métifeux, votre question.

 

Géraldine MÉTIFEUX : Bonjour Yann. Comment s'intègrevotre stratégie ESG ? Est-elle cloisonnée à des fonds ciblés ou est-ce quec'est une stratégie globale de Pictet y compris dans sa gestion ?

 

YL : C'est une stratégie globale dans le sens où nousavons une équipe de spécialistes ESG composée de 7 personnes chez Pictet.Ensuite, il y a des spécificités par stratégie d'investissement. Chez Pictet,nous avons bâti des thèmes d'investissement depuis 1990, sur des sujets trèsprécis : le sujet de l'eau, par exemple, le sujet du bois, nous avons la seulestratégie investie sur le thème du bois. À chaque fois, ça nécessite descompétences spécifiques, ça nécessite l'apport de comités consultatifs aussi,d'experts du métier qui nous sont très utiles pour sélectionner lesinvestisseurs pour mieux définir le champ du portefeuille. Il y a une baseglobale, une base d'exclusion propre à la Maison Pictet, qui est disponiblepubliquement. Ensuite, pour chaque stratégie d'investissement, nous sommes trèsattachés à la pureté de chaque thème. Nous définissons un univers investissabletrès restreint. Au sein de cet univers investissable, nous allons sélectionnerentre 30 et 50 valeurs pour chaque stratégie d'investissement.

 

RA : Romane, votre question ? Je voulais revenir surles 9 limites planétaires. Pourquoi avoir fait ce choix de baser vos stratégiesdurables ?

 

YL : Ça concerne une stratégie principalement, qui estGlobal Environmental Opportunities, une stratégie lancée en 2008, sur laquelle nousavons commencé à travailler en 2008, qui a été lancée en 2009. C'est intervenuavant la création du label ISR. Donc ça n'a jamais été une mode chez Pictet,c'était vraiment un objectif de promouvoir ces solutions d'investissement. Lecas de Water, par exemple, le fonds a été lancé en 2000 en pleine bulleinternet. Le concept des neuf limites planétaires, l'idée initiale était detrouver un modèle d'analyse de l'impact environnemental de chaque entreprise.Au travers du concept des neuf limites planétaires, nous allons évaluerl'impact environnemental d'une entreprise au regard de neuf variablesplanétaires : l'impact sur la biodiversité, l'impact sur les terres agricoles,l'impact sur l'acidification des océans, par exemple. Et tout cela, tout aulong du cycle de vie de l'entreprise, depuis l'extraction des matièrespremières jusqu'au recyclage des produits finis. Ce qui nous permet d'avoir unenotation très précise de l'impact de chaque entreprise. Si cette note, lamoyenne des neuf notations est supérieure au plancher fixé par Pictet alorsnous retenons la valeur pour ensuite passer au process plus financier. Nousallons ensuite analyser la pérennité, la croissance sous-jacente, le potentielde l'entreprise par rapport à ses concurrents, la gouvernance, etc. Ce conceptdes neuf limites planétaires au sein de la stratégie Global EnvironnementalOpportunities nous permet de passer de 40000 entreprises cotées en bourse dansle monde à environ 400 entreprises investissables pour le portefeuille.

 

VT : Nous en restons là pour la première partie de ceFace au Marché. À suivre les stratégies phares de Pictet AM dans la transitionécologique.

 

 

 

Vincent TOURAINE : La deuxième partie de ce Face auMarché consacré à Pictet AM et à la transition écologique. Quelles sont sesstratégies phares dans ce domaine ? Nous sommes toujours avec Yann Louin et nosdeux expertes, Romane Azzopardi et Géraldine Métifeux. Géraldine vous pose lapremière question de cette deuxième partie.

 

Géraldine MÉTIFEUX : Vos stratégies thématiques liéesau climat et à l'environnement sont assez nombreuses et variées. En quoirépondent-elles aux attentes des investisseurs dans le marché actuel ?

 

Yann LOUIN : Je pense que les stratégies répondent àune volonté de bon sens dans les investissements, dans le choix desinvestissements, des investisseurs finaux. Nous avons toujours promu cettegestion thématique suivant trois grands piliers : le bon sens, la transparence,la performance. Sur les trois piliers, nous sommes cohérents. Aujourd'hui, lebon sens, pourquoi ? parce que lorsqu'on investit dans un fonds qui vasélectionner des valeurs qui répondent au stress hydrique, à la problématiquede ressources, que ce soit celle de l'eau, du bois... c'est quelque chose quiparle aux gens et qui est vraiment source de bon sens. Donc ça c'est unepremière chose. Généralement, la jeune génération nous parle plus souvent ducontenu du fonds que de la performance. C'est ce qui est recherché aujourd'hui etce que nous avons plutôt tendance à mettre en avant. La transparence, pourquoi? Parce que ce sont des fonds qui sont extrêmement simples. Ils sont gérés enactions. Il n'y a que des stratégies long only au sein de la gestionthématique. Il n'y a pas de gestion obligataire, de gestion diversifiée. Nousavons une gestion extrêmement simple. Et la performance ? Puisque toutes lesstratégies sur le long terme sont plutôt performantes. Sur cinq ans, nous avonsdes stratégies cohérentes par rapport à l'indice de marché qui est l'indiceMSCI ACWI, nous concernant. C'est un indice de performance et pas un indice deconstruction que nous avons choisi pour l'intégralité de la gamme thématique.Nous avons des résultats plutôt très cohérents compte tenu de la situation demarché des cinq dernières années.

 

VT : Romane, une nouvelle question pour vous.

 

Romane AZZOPARDI : Pour entrer dans le vif du sujet,évoquer l'une de ses stratégies avec vous, la stratégie ReGeneration oùl'objectif est de réparer l'environnement concrètement. Quel est ce process desélection ? Quelles sont les entreprises ciblées pour ce fonds ?

 

YL : L'idée était d'aller plus loin que ce que nousavions fait précédemment avec Global Environmental Opportunities. Nous avons ànouveau travaillé avec l'Institut de Resilience de Stockholm pour aller au-delàdu concept des neuf limites planétaires. Et nous avons travaillé avec desscientifiques pour essayer de trouver des solutions qui réparentl'environnement. L'idée dans ce portefeuille, c'est de sélectionner lesentreprises qui, sur au moins l'une des neuf variables planétaires, a un scorepositif. Prenons par exemple une entreprise qui compose ce portefeuille, qui aété rachetée récemment, mais c'est un cas intéressant, qui est EvocaTechnologies. C'est aujourd'hui la seule entreprise capable de filtrer despolluants perfluorés présents dans les eaux usées. Ce sont des polluantsretrouvés dans les solutions antidérapantes, dans les solutionsanti-inflammables, dans les solutions cartonnées aussi d'emballage et despolluants un petit peu "à la mode" parce qu'ils ont été découvertsrécemment. Ce sont des polluants dits éternels car ils ne sont pasdestructibles ni par les solvants, ni par le feu, ni par aucune autre méthode.Aujourd'hui, une seule entreprise est capable de mettre au point une membranequi filtre ces polluants pour les retirer des eaux usées et pour éviter qu'ilsn'impactent les consommateurs. Nous connaissons les problématiquesendocriniennes qui peuvent en découler ou les problématiques sanitaires en toutgenre. Nous avons intégré cette entreprise dans le portefeuille pour cesraisons-là. Nous pouvons évoquer des entreprises qui sont communes au thèmeTimber, une entreprise comme Rayonier par exemple, qui est l'un des plus grandsexploitants forestiers au monde, principalement positionné aux États-Unis, quiexploite des forêts dans le nord des Etats-Unis. Et aujourd'hui, de par lagestion durable de ces forêts, on va couper ces arbres là, les réutiliser parexemple dans l'immobilier, c'est très prisé aux Etats-Unis, et ça permetd'avoir ce double effet d'emprisonner le carbone pendant la pousse de l'arbreet de remplacer des poutres acier ou béton par du bois et donc ça a un impactpositif sur l'environnement.

 

VT : Voilà des exemples bien réels d'investissement.Géraldine, vous aviez une question sur une autre stratégie de Pictet AM, CleanEnergy.

 

GM : Comment mesurez-vous l'impact de la transitionénergétique ? Est-ce que ça prend toute la chaîne de valeur en amont et enaval, un peu à l'instar de ce qu'on va voir sur les SUV en France et sur lebilan carbone ? Sur Clean Energy, nous avons fait évoluer le nom du fonds trèsrécemment, il s'appelle désormais Clean Energy Transition.

 

YL : L'idée, c'est de bien montrer que nousaccompagnons la transition énergétique. Dans Global Environmental Opportunitiespar exemple nous allons faire une photographie du bilan environnemental d'uneentreprise et si ce bilan est mauvais, l'entreprise ne va pas intégrer leportefeuille. Dans Clean Energy Transition, nous sommes dans l'accompagnementde la transition énergétique. C'est un fonds qui est un véritable pure playerde la transition énergétique. Nous sommes investis dans des entreprises,typiquement si on prend des cas qui peuvent être un peu controversés, commeRWE, comme NextEra, qui sont des leaders mondiaux aujourd'hui, en tout cas ence qui concerne NextEra de l'éolien. Aujourd'hui, le développement de l'éolienchez NextEra est financé en partie par le fossile parce que le passé de NextEraest un passé dans l'extraction fossile, mais cette transition se fait par lefinancement de l'éolien grâce au fossile aujourd'hui. Ce que nous regardons,c'est l'évolution de l'entreprise, en tout cas l'atteinte des objectifscarbone. Ça se fait au travers de trois grands segments : la productiond'énergie renouvelable, la mobilité électrique et donc tout ce qui estinfrastructure et notamment les constructeurs de véhicules électriques et toutce qui est efficience énergétique donc notamment dans l'isolation des bâtimentset dans la meilleure conduction de l'énergie. Donc l'idée c'est véritablementd'accompagner cette transition et non pas de faire une photographie à l'instantT.

 

VT : C'est tout pour la deuxième partie de ce Face auMarché. Tout de suite, nous parlons du positionnement des stratégies liées àl'environnement et au climat de Pictet AM et de ce que nous pouvons enattendre.

 

 

 

Vincent TOURAINE : La troisième partie de ce Face auMarché consacré à Pictet AM et à ses stratégies climatiques environnementales.Comment sont-elles positionnées ? Que pouvons-nous en attendre ? Toujours avecYann Louin et nos deux expertes Géraldine Métifeux et Romane Azzopardi, quivous pose la première question de cette troisième partie.

 

Romane AZZOPARDI : Une question que peuvent se poserbeaucoup d'investisseurs, le potentiel de surperformance à long terme quepeuvent avoir vos stratégies climatiques et environnementales face à desstratégies dites classiques ?

 

Yann LOUIN : Nous pensons chez Pictet que nous sommesentrés dans le siècle de la mutation énergétique, c'est-à-dire que d'après nousla plus grande mutation du 21e siècle sera la transition énergétique. Nousavons atteint une sorte d'alignement des planètes entre d'une part le progrèstechnologique, tiré par les progrès industriels mais aussi par les progrèsd'intelligence artificielle réalisés ces deux dernières années, où aujourd'huiil y a des véhicules électriques très compétitifs par rapport aux véhiculesthermiques parce que Tesla réussit à mettre au point des batteries qui serechargent en 20 minutes, qui parcourent 700-800 km. D'un point de vuetechnologique, nous sommes au point aujourd'hui. Il y a la réalité économique,ça c'est très important aussi. Si nous reprenons le cas de Tesla, les prix desvéhicules ont baissé de 30 ou 40 % l'an dernier, parce que nous sommes arrivésà un point d'inflexion où les économies d'échelle permettent aujourd'hui, lesflux de véhicules qui sont vendus permettent de réduire le prix unitaire. Çac'est très important. En regardant le coût de stockage des batterieslithium-ion, il y a une baisse du coût de revient d'environ 90 % sur les dixdernières années, parce qu'il y a ce phénomène d'échelle qui permet de réduireles coûts. Si on prend une autre industrie, les énergies renouvelables, le coûtdu kWh solaire au cours des dix dernières années a baissé également d'environ90 %, le coût du kWh éolien d'environ 50 %, ce qui fait de ces énergiesrenouvelables les moins coûteuses, stockage compris, versus aujourd'hui le gaz,le charbon ou encore le nucléaire. Donc il y a une compétitivité technologique,une compétitivité économique très importante et en plus de ça aujourd'hui lesoutien des grandes puissances et donc il y a cet alignement des planètes entrela réalité technologique, économique, la volonté des grandes puissances quipermet de croire en cette croissance potentielle et dans la performance desstratégies.

 

VT : Géraldine, votre question pour Yann.

 

GM : J'ai le sentiment que les thématiques detransition énergétique emportent énormément de Small et de Mid Caps. Or,globalement dans la période actuelle, nous avons quand même le sentiment queles Big Caps sont un peu plus armées pour 2024 avec toujours un resserrementdes taux, toujours un resserrement du crédit. Comment vous alignez votrestratégie ?

 

YL : Nous avons des stratégies, qui de par la tailledes encours, sont moins orientées Small Caps que nos concurrents, pour uneraison de taille mais aussi pour une raison de stratégie de gestion,c'est-à-dire que nous sélectionnons assez peu de Small Caps dans le solaire, cequi avait été beaucoup fait. Il y avait eu une performance assez incroyable en2020 des Small Caps dans le secteur du solaire, une bulle qui a ensuite éclaté,parce qu'aujourd'hui c'est un segment de marché encore assez immature, c'est-à-direque nous croyons beaucoup à la concentration du marché. Il n'y a pas encore deleader affirmé dans le monde des renouvelables. Ça arrivera certainement. Nousprivilégions les acteurs qui ont la faculté de racheter leurs concurrents, quiont la faculté de financer leur recherche et le développement. Il y a beaucoupde sujets abordés aujourd'hui par les entreprises dans lesquelles nous sommes investis. C'est le stockage de l'énergie avec de nouvelles méthodes de stockagepeut-être via l'hydrogène demain. C'est le renouvellement des batteries, lerecyclage des batteries. C'est la découverte de nouveaux gisements d'hydrogènenotamment d'hydrogène natif. Donc il y a beaucoup de sujets qui doivent êtrefinancés et nous privilégions à ce titre plutôt les grandes entreprises qui ontcette capacité de financer leur croissance et leur développement dans un monde où les taux sont plus élevés et où le crédit est plus cher. Nous préférons lesentreprises qui ont cette capacité d'autofinancement et qui nous semblent plus cohérentes en matière de sélection dans le portefeuille aujourd'hui.

 

VT : Romane, votre question. Ce sera la dernière.

 

RA : Plus globalement les marchés émergents, comment faire de l'investissement responsable dans les marchés émergents ? Est-ce quec'est le même process qui s'applique aux marchés développés ?

 

YL : C'est toujours la problématique qui se pose. Nousavons lancé une stratégie qui s'appelle China Environmental Opportunities, quiest exposée aux valeurs de l'environnement chinoises. C'est vrai qu'on peutreprocher à la Chine, quand on regarde les métriques ESG que sur le S et le G,nous pouvons nous poser des questions et nous pouvons avoir un avis asseztranché. En revanche, sur la partie environnementale, la Chine est clairementle leader mondial aujourd'hui. La Chine est le premier fabricant de véhiculesélectriques au monde, le premier fabricant de batteries pour véhicules électriques, le premier exploitant d'infrastructures renouvelables. La Chineest en train de prendre le leadership sur la production d'hydrogène vert.Aujourd'hui, nous ne sommes pas investis dans le secteur de l'hydrogène parceque nous estimons que c'est trop tôt, que ce n'est pas rentable, que c'est troppolluant, parce que la majorité, 95 % de l'hydrogène, produit est del'hydrogène gris par reformage. C'est la transformation du méthane qui émetbeaucoup de CO2. Et pour produire de l'hydrogène vert, par hydrolyse, il fautbeaucoup d'énergie de source renouvelable. Aujourd'hui, la Chine a la capacitéde devenir leader en matière d'exploitation d'hydrogène vert, de production d'hydrogènevert, parce que ce sont les premiers exploitants d'infrastructures de sources renouvelables aujourd'hui. C'est en ça que nous souhaitons accompagner ledéveloppement des entreprises chinoises sur la partie environnementale uniquement.

 

VT : Ce sera le mot de la fin. Merci à tous les troisd'avoir participé à cette émission. Yann Louin, Directeur Commercial chez Pictet Asset Management, Romane Azzopardi de Scala Patrimoine et GéraldineMétifeux d'Alter Egale. Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis. À très bientôt pour une nouvelle émission.

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