Après une période de repli, les marchés d’actions ont entamé un timide rebond au cours de la semaine écoulée, à l’exception notable du marché chinois et dans des volumes relativement faibles traduisant les hésitations des investisseurs.
Acteur emblématique de la ruée vers l’intelligence artificielle, le leader mondial des puces électroniques, Nvidia, a publié un bénéfice net trimestriel de 6,7 milliards de dollars, en hausse de 422% par rapport à la même période de l’an passé et bien supérieur aux attentes des analystes. Cette performance exceptionnelle s'explique par une demande accrue pour ses plateformes et ses semiconducteurs, doublant ainsi son chiffre d’affaires au 2ème trimestre tout en dégageant une marge brut de 70%.
Bien que la valeur de Nvidia ait progressé de 214% depuis le début de l’année, des incertitudes persistent quant à sa capacité à gérer cette croissance fulgurante, notamment en l'absence de projections à long terme, et aux conséquences éventuelles des restrictions à l’export de semi-conducteurs américains vers la Chine.
Les résultats de l’enquête PMI du mois d’août ont fait état d’une contraction plus sévère qu’attendue de l’activité du secteur privé en zone euro, se propageant désormais au secteur des services. Ce décalage entre les performances économiques américaines et européennes a renforcé le momentum en faveur du dollar, qui s'est apprécié par rapport à l’euro pour la 6ème semaine consécutive.
Malgré les commentaires de Christine Lagarde, présidente de la BCE, soulignant l’impact inflationniste des transformations économiques mondiales, et de Jerome Powell, président de la Fed, laissant la porte ouverte à un nouveau resserrement monétaire, les marchés ont maintenu leur inflexion haussière. Les investisseurs estiment désormais à 60% la probabilité d'un resserrement monétaire lors du FOMC de novembre, ce qui se reflète dans la hausse du rendement à deux ans des emprunts d'États américains.