Est-ce que la communication sur la politique monétaire influence réellement les marchés ?

Dans un paysage où les banques centrales du monde entier ajustent leurs taux d'intérêt pour contrôler l'inflation, les discours divergents de Jerome Powell, Christine Lagarde et d'autres sont au cœur des préoccupations.

Annonces contrastées des Banques centrales

Le 14 septembre, Christine Lagarde annonce une hausse des taux de 25 points de base à 4,5% pour la BCE, avec une perspective de maintien pendant plusieurs mois, prévoyant une inflation de 1,9% d'ici fin 2025. Quelques heures plus tard, Jerome Powell de la Fed annonce le maintien des taux à 5,5%, mais évoque une action future si l'inflation ne descend pas à 2%, alors qu'elle stagne à 3,7%. Le 20 septembre, malgré une inflation élevée à 6,7%, la Banque d'Angleterre maintient ses taux à 5,25%.

Changement de paradigme pour les Banques centrales

Les politiques monétaires visent à convaincre les marchés et les acteurs économiques. La crédibilité est essentielle, mesurée par l'écart entre les prévisions d'inflation des marchés et l'objectif des 2%. Les banques centrales doivent réaffirmer leur engagement à remonter les taux tant que cet objectif n'est pas atteint.

Les limites du pouvoir des Banques centrales

Les politiques monétaires se trouvent confrontées à de nouveaux défis. Les crises passées et présentes, comme celle du Covid, ont modifié la donne. L'inflation actuelle est alimentée par des facteurs différents, tels que les hausses de salaires dans les services et le prix du pétrole. Les banques centrales doivent jongler avec les incertitudes tout en esquissant des perspectives futures, dans un contexte géopolitique instable.

Dans cet environnement complexe, les banques centrales doivent naviguer avec prudence, en réaffirmant leur crédibilité tout en s'adaptant aux nouvelles réalités économiques et géopolitiques.

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