Le cacao à prix d’or : pourquoi le chocolat coûte (beaucoup) plus cher

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Le prix des fèves de cacao a quadruplé en trois ans
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Pendant près de vingt ans, le prix des fèves de cacao est resté relativement stable, autour de 2 300 dollars la tonne. Mais depuis 2024, les cours se sont envolés, atteignant des niveaux records oscillant entre 8 000 et 12 000 dollars la tonne.
Cette flambée des prix s'explique principalement par des problèmes du côté de l’offre, alors que la demande mondiale en chocolat demeure résiliente. Environ 80 % de la production mondiale de cacao provient d’Afrique de l’Ouest, avec la Côte d’Ivoire et le Ghana représentant à eux seuls plus de 50 % du total.
Or, les récoltes de 2024 ont été gravement affectées par des maladies fongiques et des conditions météorologiques défavorables. En conséquence, la production mondiale de fèves de cacao a chuté de 14 % l’an dernier, pour s’établir à 4,3 millions de tonnes.
Des prix du cacao structurellement plus élevés
Au-delà des facteurs conjoncturels, des obstacles structurels limitent également la capacité d’augmenter rapidement l’offre de cacao. Aujourd’hui, la culture du cacao repose encore majoritairement sur de petits exploitants agricoles, dont beaucoup peinent à générer un revenu décent. Faute de moyens pour réinvestir dans leurs plantations, les rendements tendent à diminuer avec le temps.
La récente flambée des prix profite surtout aux autres acteurs de la chaîne de valeur : les gouvernements locaux, qui fixent les prix d’achat aux producteurs ; les grands transformateurs internationaux comme Barry Callebaut, Cargill ou Olam ; ainsi que les industriels du chocolat tels que Nestlé, Lindt, Ferrero ou Hershey.
En raison de ces contraintes structurelles, le déficit d’offre devrait persister pendant plusieurs années. Il faut en effet entre trois et cinq ans pour qu’un cacaoyer nouvellement planté produise ses premières fèves.
Quelles conséquences pour les consommateurs ?
Dans ce contexte de flambée des prix du cacao, les confiseurs répercutent les hausses sur les consommateurs afin de préserver leurs marges. Le chocolatier suisse Lindt a ainsi augmenté ses prix de 16 % au premier semestre 2025, après une hausse cumulée de 35 % au cours des quatre années précédentes. Même stratégie du côté de l’américain Hershey, le plus grand confiseur des États-Unis, qui vient d’annoncer une nouvelle hausse avoisinant 20 %.
Malgré ces augmentations, le chocolat reste un produit à faible élasticité prix : la demande résiste, car les consommateurs continuent de l’acheter, notamment pour les occasions festives. Les amateurs de chocolat sont donc prévenus : les douceurs de fin d’année risquent de peser un peu plus lourd sur leur budget.
Source : https://www.ft.com/content/069a7c43-1fda-48b0-b6c9-d009abb19950
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