Crypto-actifs et diversification patrimoniale : où en est l’adoption ?

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Jules Rousselet
Jules Rousselet, Alfines Gestion Privée

Bitcoin, Ether, ETF, régulation MiCA, les crypto-monnaies s’imposent progressivement dans le paysage financier. Phénomène de société ou simple effet de mode, quels sont les moteurs de cette adoption et quelle place peuvent occuper les crypto-actifs dans une stratégie patrimoniale ? Avec Jules Rousselet, Associé Fondateur d’Alfines Gestion Privée.

Où en est-on aujourd'hui de l'adoption de la crypto, peut-on encore parler de marché de niche ?

Jules Rousselet : Question vitale en effet. Ce qu'on peut utiliser, c'est potentiellement le concept de l'adoption d'une vérité de Schopenhauer. Trois étapes. Étape une, elle est ridiculisée. La crypto, c'est pour les geeks. Étape deux, elle est violemment combattue. C'est une arnaque, ça va s'effondrer, ça va disparaître. Étape trois, elle est évidente. Les banques, les entreprises, les États commencent à utiliser la crypto et à la valider. Aujourd'hui, on n'est pas complètement sortis de l'étape deux. On n'est pas complètement rentrés dans l'étape trois. Mais pour répondre à votre question, on est à un niveau d'adoption avancé. On n'est plus dans un marché de niche, mais on est dans un réel phénomène de société.

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Qu'est-ce qui explique que l'adoption s'accélère ces dernières années ?

Jules Rousselet : Trois grandes raisons. Vous l'avez dit dans votre introduction. Vous avez MiCA en Europe. Vous avez la SEC aux États-Unis qui a approuvé l'ETF Bitcoin. La régulation claire, ça favorise l'adoption. La deuxième grande raison, ce sont les usages clairs et concrets. Vous pouvez investir, vous pouvez payer. Vous pouvez vous identifier numériquement, vous pouvez jouer avec la crypto-monnaie aujourd'hui, vous pouvez emprunter. Donc les usages sont clairs aujourd'hui, les gens commencent à les utiliser. Enfin, la troisième raison, ce sont les institutionnels qui commencent à détenir et à utiliser les crypto-monnaies. Fidelity, BlackRock, certaines banques françaises. Donc forcément, quand les gros commencent à s'y mettre, on change d'échelle au niveau de l'adoption. Ce sont les trois grandes raisons.

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Est-ce encore le bon moment pour investir dans les cryptos ?

Jules Rousselet : Grande question. On va prendre les deux principales. Le bitcoin, cette année, rien que cette année, a eu un bas à 77 000 dollars et son plus haut historique à 126 000 dollars. Aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, on est à peu près à 92 000 dollars. L’Ether, on est passé sous la barre des 1 500 cette année et on a dépassé les 4 800 dollars aussi cette année. Aujourd'hui, on est à peu près à 3 100. Les derniers mois ont été très volatiles. Donc pour répondre à votre question, est-ce que c'est le bon moment d'investir ? Oui, non. Il y a des experts qui disent que le bitcoin consolide et va rebondir, d'autres qui disent qu'il va continuer de chuter. Vous avez des experts qui disent que les fondamentaux sont très solides pour l’Ether et donc que ça va continuer de progresser et d'autres qui disent le contraire. Moi, je vous dirais que oui, bien évidemment, il faut investir dans cette classe d'actifs, mais il faut définir son horizon de temps et il faut investir de manière progressive pour lisser son coût de revient unitaire.

Est-ce que votre cabinet propose l'investissement en crypto ?

Jules Rousselet : Oui, nous, on considère depuis maintenant trois ans, depuis la création de notre société, que détenir de la crypto-monnaie c'est fondamental dans une diversification patrimoniale, que se priver justement des crypto-actifs c'est se priver d'un potentiel de croissance patrimoniale. Donc on va travailler avec des opérateurs qui ont bien évidemment l'agrément PSAN, prestataire en service d'actifs numériques, et l'objectif c'est aussi de faire de la pédagogie car c'est une nouvelle classe d'actifs.

Voir aussi : Cryptomonnaies : un levier de diversification patrimoniale

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