La BCE opte pour le statu quo et relève ses prévisions de croissance

Économie
La BCE en statu quo

Des taux directeurs inchangés pour la deuxième fois consécutive

La Banque centrale européenne a décidé jeudi de maintenir ses trois taux directeurs stables pour la deuxième réunion consécutive, après une longue série de baisses amorcée en juin 2024. Le taux de dépôt, qui sert de référence pour l’économie de la zone euro, reste fixé à 2 %, contre 4 % avant la première baisse. Les taux des opérations principales de refinancement et de la facilité de prêt marginal demeurent respectivement à 2,15 % et 2,40 %. La BCE estime que l’inflation, désormais autour de 2 %, se situe proche de son objectif à moyen terme, justifiant une pause dans l’assouplissement monétaire.

Des prévisions économiques relevées pour 2025 et 2027

L’institution de Francfort anticipe désormais une croissance de 1,2 % pour la zone euro en 2025, soit 0,3 point de plus que son estimation de juin, grâce à une première moitié d’année meilleure que prévu. En revanche, la prévision pour 2026 est revue légèrement à la baisse à 1,0 %, avant un rebond attendu à 1,3 % en 2027. Côté inflation, les projections sont également ajustées : 2,1 % en 2025, 1,7 % en 2026 et 1,9 % en 2027, reflétant une désinflation maîtrisée mais toujours sous surveillance.

Une vigilance accrue face aux risques de désinflation

Olli Rehn, gouverneur de la Banque de Finlande, a appelé à la prudence face aux risques de baisse de l’inflation liés à la chute des prix de l’énergie et à l’appréciation de l’euro. La BCE souligne la nécessité d’éviter tout écart durable par rapport à sa cible de 2 %, que ce soit en dessous ou au-dessus, et insiste sur la flexibilité de sa politique monétaire, décidée « réunion après réunion » en fonction des données économiques.

Une situation politique française suivie de près

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a réaffirmé sa confiance dans la capacité de la France à résoudre la crise politique actuelle qui inquiète les investisseurs. La dette française, qui atteint 3 300 milliards d’euros (plus de 115 % du PIB), reste sous la menace d’une dégradation par l’agence Fitch. Lagarde a toutefois précisé que la BCE « ne limite pas son jugement à un pays en particulier » et que l’outil de stabilisation des marchés obligataires n’a pas été activé lors de cette réunion.

Un appel à renforcer la zone euro face aux tensions géopolitiques

Christine Lagarde a également exhorté les gouvernements européens à renforcer d’urgence l’économie de la zone euro, citant les recommandations du rapport Draghi de 2024. Les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que les tensions commerciales avec les États-Unis, pèsent sur la croissance et les décisions monétaires. La BCE insiste sur la nécessité pour les États membres de rester conformes au cadre européen de gestion des finances publiques afin de préserver la stabilité et la confiance des marchés.

Sources : Reuters, Le Figaro

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