États-Unis – Chine : un accord commercial de désescalade relance le dialogue

Un nouvel accord pour apaiser les tensions entre les deux puissances
Les États-Unis et la Chine ont annoncé la conclusion d’un accord commercial de désescalade, marquant une nouvelle étape dans la tentative de stabilisation des relations économiques entre les deux premières puissances mondiales. Ce cadre vise à éviter la mise en place de tarifs punitifs supplémentaires et à rouvrir les canaux de communication fermés depuis plusieurs mois.
Selon le communiqué publié par les autorités américaines et chinoises, cet accord vise avant tout à suspendre l’escalade tarifaire et à instaurer un mécanisme de dialogue continu entre les deux pays.
Des mesures concrètes pour éviter un « quasi-embargo commercial »
Les États-Unis avaient menacé d’imposer des droits de douane de 100 % sur les importations chinoises à compter du 1er novembre, tandis que Pékin préparait des contre-mesures sur les exportations de terres rares.
Le compromis trouvé prévoit :
- une réduction temporaire des droits de douane les plus élevés ;
- la suspension par la Chine de certaines restrictions sur les exportations stratégiques ;
- un canal permanent de consultation économique pour prévenir de nouvelles escalades.
Les deux gouvernements soulignent que cette trêve n’est pas un accord global mais un cadre de coopération temporaire, destiné à restaurer la confiance et à éviter un choc récessif mondial.
Des marchés soulagés mais des analystes prudents
À l’annonce de cet accord, les marchés financiers ont réagi positivement : les bourses asiatiques et américaines ont progressé, et les cours du pétrole se sont redressés dans la foulée. Les investisseurs y voient un signe d’apaisement et une possible stabilisation du commerce mondial.
Cependant, les économistes restent mesurés. Les points structurels de discorde — subventions industrielles, transfert de technologies et propriété intellectuelle — n’ont pas été abordés. L’accord s’apparente donc davantage à une trêve tactique qu’à une véritable normalisation commerciale.
Les défis qui demeurent au cœur des relations sino-américaines
Malgré cette détente, plusieurs sujets de tension subsistent. Les États-Unis cherchent toujours à réduire leur dépendance vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement chinoises, tandis que Pékin défend ses positions sur les technologies stratégiques.
Les secteurs des semi-conducteurs, de l’énergie et des matériaux critiques restent sous haute surveillance, les deux pays tentant de préserver leur autonomie industrielle.
De part et d’autre, la volonté affichée de dialogue n’efface pas la rivalité géoéconomique de fond, mais elle marque un tournant diplomatique attendu après plusieurs mois de confrontation.
Retour sur Genève en mai 2025, une première étape vers la détente
La réunion de Genève du 9 au 12 mai 2025 avait déjà ouvert la voie à une première trêve commerciale. Conduite par le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, et le vice-premier ministre chinois He Lifeng, cette rencontre visait à désamorcer la crise née de droits de douane records — 145 % côté américain et 125 % côté chinois.
Bien qu’aucun accord formel n’ait été signé à l’époque, cette réunion avait permis de poser les bases d’un dialogue bilatéral, prélude à l’accord-cadre aujourd’hui officialisé.
Sources : Firstpost, White House, AP News, Reuters
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