« Accompagner, valoriser et faire rayonner notre métier » CNCGP

Élu en juin 2025, Yves Mazin veut donner un nouvel élan à la Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine. Entre accompagnement « 360 » des adhérents, dialogue renforcé avec les pouvoirs publics et valorisation du métier auprès du grand public, la nouvelle gouvernance mise sur la proximité, la pédagogie et la visibilité.
Une feuille de route axée sur l’accompagnement et la reconnaissance des CGP
Vous êtes le Président de la CNCGP. Vous avez été élu en juin dernier. Pourriez-vous, tout d'abord, nous rappeler les grandes lignes de votre feuille de route ?
Yves Mazin : Alors, nous avions plusieurs axes de développement. Mais le premier, c'est l'accompagnement 360. C'est le nom que nous avons trouvé pour expliquer que la Chambre, depuis des années, délivre un certain nombre de services à destination de nos adhérents. Et comme tous les élus de la Chambre sont des praticiens, nous aimerions, un petit peu, après le rouleau compresseur réglementaire que nous avons vécu, reprendre tous ces outils et les regarder de plus près avec un œil de praticien pour que nos adhérents embarquent mieux tous ces outils. C'est la première chose. La deuxième chose, c'est que le rôle de la Chambre, c'est de promouvoir le métier auprès du grand public, mais aussi d’obtenir une meilleure reconnaissance auprès des autorités de tutelle et du monde politique. Et à cet effet, nous avons créé un conseil pour les Affaires Publiques en employant Céline Finon, qui va nous aider à inscrire cette démarche, initiée depuis très longtemps par les élus qui nous ont précédés, mais que nous allons inscrire dans le temps en ayant quelqu’un à demeure à la Chambre pour nous aider à rayonner dans l’écosystème. Voilà, cela fait déjà beaucoup à faire.
Une part de marché en croissance constante pour les CGP
La part de marché des CGP, en France, elle est autour de quoi ?
YM : Alors, c'est un chiffre... Sur le marché de l’épargne. Depuis des années, il y a beaucoup de rumeurs autour du chiffre. Très factuellement, à la Chambre, nous avons un baromètre. Et ce baromètre repose sur la déclaration de chiffre d'affaires de l'ensemble des adhérents. Je crois que l'année dernière, le stock géré par les conseillers était de l'ordre de 120 Mds€. Et le flux de collecte était aux alentours de 12 à 14 Mds€. Mais plus que ce stock et ce flux, ce qui est intéressant, c’est que ce baromètre, qui a été créé il y a plusieurs années, montre qu’il y a une progression tous les ans. Et l'année dernière, il y avait une évolution d’environ 12 % sur ces deux chiffres. Et nous sommes une des associations. Donc, petit à petit, très clairement, il y a un phénomène de débancarisation. Un certain nombre d’agences ferment. Parmi nos nouveaux adhérents, nous avons un certain nombre de banquiers qui s’installent. Et ce sont des gens qui sont tout de suite opérationnels, extrêmement pro-business. La part de marché ne fait que progresser.
C’est votre premier Patrimonia à la tête de la CNCGP. Qu’avez-vous appris cette année ?
YM : Alors, c’est un Patrimonia différent parce que j’ai dû faire mon premier Patrimonia dans les années 1999. Ce que j’ai appris ? Déjà, j’ai passé une partie de ma journée sur le stand de la Chambre. C’est l’occasion de voir les nouveaux adhérents, parce qu’en fait, ils viennent vraiment à la rencontre des équipes. Et ce qui est intéressant, ce sont leurs attentes. Dans leurs attentes, il y a un regard positif, mais aussi des inquiétudes. Quel outil métier utiliser ? Est-ce que je suis bien à jour de mon processus réglementaire ? Donc, ce que j’ai entendu, c’est beaucoup d’attentes de nos adhérents. Et ensuite, en regardant un petit peu, en échangeant avec les partenaires, il y a quand même une ambiance qui est pleine d’espérance. Nous avons vraiment le regard tourné vers le futur.
Une profession ancrée dans le temps malgré les crises
Quel que soit le contexte politique ?
YM : Écoutez, oui, parce que... La frilosité des épargnants, qui épargnent toujours autant, d’ailleurs. C’est ça. À chaque fois que nous avons une crise — et Dieu sait qu’en ce moment, elles se succèdent avec une rapidité déconcertante — que se passe-t-il ? Nos clients nous appellent. Et en fait, cela ancre structurellement notre métier dans le temps.
Un petit aperçu des grands rendez-vous à venir de la CNCGP. Quels sont-ils ?
YM : Alors, dans les rendez-vous, il y a notre calendrier régulier. C’est-à-dire que là, nous sommes en train de renouveler les Présidents de Région. D’ici la fin décembre, ce sont 17 Présidents répartis à travers toute la France. Nous préparons notre congrès annuel, qui s’appelle maintenant le MidSommar, qui a été un franc succès l’année dernière. Et nous allons continuer sur la lancée en renforçant le temps business, qui est un temps extrêmement important entre nos partenaires et l’ensemble de mes confrères et consœurs. Et puis, très immédiatement, avec l’arrivée de Céline Finon, nous avons un certain nombre de rendez-vous qui ont déjà commencé et qui vont continuer à un rythme plus soutenu que ce que j’avais imaginé, avec nos autorités de tutelle, bien sûr, mais aussi un certain nombre de personnalités dans la vie politique et la vie publique. Et là, nous avons un enjeu majeur : faire bien comprendre à ces acteurs ce qu’est un CGP.
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