Un ralentissement de la croissance mondiale amplifié par les tensions commerciales

Les projections économiques de l’OCDE confirment une tendance au ralentissement de la croissance mondiale entre 2024 et 2026. Si la croissance globale reste résiliente, elle est fragilisée par plusieurs facteurs, notamment le resserrement monétaire, les tensions géopolitiques et les nouvelles mesures protectionnistes. Ces éléments impactent particulièrement les économies avancées, tandis que l’Inde et, dans une moindre mesure, la Chine continuent d’afficher des performances solides.

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L’Inde et la Chine, toujours les locomotives de la croissance mondiale

L’Inde devrait enregistrer une croissance de 6,6 % en 2026, confirmant son rôle de moteur économique. Portée par une forte consommation intérieure et un dynamisme industriel, elle reste un pôle d’attractivité majeur pour les investisseurs internationaux.  

La Chine, quant à elle, voit sa croissance ralentir, passant de 4,9 % en 2024 à 4,4 % en 2026. Ce fléchissement s’explique par des tensions persistantes sur le marché immobilier, une consommation domestique en berne et un environnement international moins favorable au commerce extérieur. Malgré ces difficultés, l’économie chinoise reste un acteur clé du développement mondial.  

L’Europe et les États-Unis sous pression économique

Les États-Unis affichent une croissance modérée, avec un PIB en hausse de 2,6 % en 2024 avant de ralentir à 1,6 % en 2026. La politique monétaire restrictive de la Réserve fédérale et l’affaiblissement progressif du marché du travail expliquent ce tassement.  

La zone euro demeure en difficulté, avec une reprise timide. La croissance est estimée à seulement 0,7 % en 2024 avant de remonter à 1,3 % en 2025. L’Allemagne, moteur traditionnel de l’Europe, peine à retrouver un rythme soutenu, tandis que la France et l’Italie affichent des performances modestes. L’affaiblissement de la demande interne et les incertitudes liées aux politiques budgétaires freinent la dynamique économique du continent.  

L’impact des tensions commerciales sur l’économie mondiale

Les récentes décisions protectionnistes de l’administration américaine pèsent lourdement sur les perspectives économiques mondiales. L’OCDE a abaissé ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026, pointant du doigt les effets négatifs des hausses de tarifs douaniers imposées par les États-Unis.  

Les mesures de taxation sur les importations, notamment en provenance de Chine et d’Europe, affectent les chaînes d’approvisionnement et augmentent le coût des biens manufacturés. Cette montée du protectionnisme pourrait également raviver l’inflation, entraînant des perturbations sur les marchés financiers et fragilisant les économies dépendantes du commerce international.  

Les effets de ces tensions commerciales sont déjà visibles sur les économies nord-américaines. Aux États-Unis, la croissance est revue à la baisse en raison de la hausse des coûts pour les entreprises et des incertitudes réglementaires. Le Canada et le Mexique, fortement intégrés aux échanges commerciaux américains, subissent également un ralentissement de leur activité.  

En Europe, les tensions commerciales exacerbent un contexte déjà fragile. L’industrie allemande, fortement tournée vers l’export, souffre particulièrement de ces restrictions. Le secteur automobile, qui dépend largement des échanges transatlantiques, est l’un des plus touchés.  

Sources : OCDE, Le Figaro, Courrier International