Graph du jour : dette publique des pays européens (% du PIB)

Économie
graphique dette publique des pays européens

Évolution de la dette publique des pays européens 

Source : OCDE, Conseil d’analyse économique, Les Échos.

Les économistes prônent à moyen terme, un excédent primaire de 1 % du PIB. En partant du niveau actuel (3,5 % de déficit primaire, soit le déficit total minoré des 2 points de charge d'intérêts), il faudrait donc économiser 4 points de PIB, c'est-à-dire 112 milliards d'euros.

La nécessité d'une répartition pour limiter l'impact économique


Le montant à mobiliser est substantiel et un tel effort affectera inévitablement l'activité économique. Il est donc crucial de l'étaler dans le temps. D'après le Conseil d'Analyse Économique (CAE), « un horizon de consolidation d'au moins sept ans est nécessaire ». Cette approche mènerait à une dette publique atteignant 119 % du PIB à la fin de cette période d'ajustement, avant de commencer à la réduire.

Les conséquences d'un étalement plus long


Les économistes indiquent qu'il est possible d'étaler l'effort sur une période encore plus longue. Toutefois, « chaque année supplémentaire se traduit par une augmentation de la dette d'environ 1 point supplémentaire ». Prolonger l'ajustement budgétaire au-delà de douze ans porterait la dette française au-delà de 125 % du PIB, un seuil jusqu'ici franchi uniquement par l'Italie et la Grèce, avec le risque d'une hausse des taux d'intérêt, compliquant ainsi la situation économique.

Les actions immédiates


Même en répartissant l'effort sur plusieurs années, il est essentiel de le rendre plus significatif dès maintenant, selon la note du CAE. Cela renforcerait la crédibilité et permettrait de freiner plus rapidement la dynamique de la dette.


Les économistes proposent plusieurs mesures pour réaliser des économies à court terme : recentrer les aides à l'apprentissage (économies prévues de 4 milliards), supprimer les exonérations de cotisations sociales au-dessus de 2,5 SMIC (2 milliards), réduire le crédit d'impôt recherche pour les grandes entreprises (2,5 milliards), et supprimer certains dispositifs d'exonération des droits de succession (9 milliards).

Insuffisance des mesures proposées et recommandations du CAE

Étant donné que les propositions initiales ne suffiront pas à couvrir l'ampleur de l'ajustement requis, le CAE suggère que « des mesures temporaires devraient également être prises, telles que des hausses temporaires de taxes ou une sous-indexation généralisée des dépenses et des tranches d'imposition ». La note précise qu'un gel du point d'indice des fonctionnaires, des prestations sociales et du barème de l'impôt sur le revenu « rapporterait environ 20 milliards d'euros aux comptes publics ». Ces pistes ont déjà été envisagées par l'exécutif ces derniers mois.

Préoccupations de Bercy et alignement avec la vision présidentielle

Le délai de sept à douze ans recommandé par le CAE pourrait être mal accueilli à Bercy, où le ministre actuel insiste sur la nécessité de revenir dans les clous budgétaires d'ici 2027. Cependant, les économistes et Emmanuel Macron s'accordent sur un point clé : étant donné le poids élevé des prélèvements obligatoires en France, l'inefficacité de certaines politiques publiques et les ajustements budgétaires réussis à l'étranger (comme au Portugal), il serait préférable de privilégier la réduction des dépenses plutôt que d'augmenter les impôts. Ce message sera transmis au prochain gouvernement.

Source Sébastien Dumoulin, Les Echos.

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