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Actualités du patrimoine

Règlementation, RIS, immobilier perturbé, retour sur le Grand Débat de l’ANACOFI. Avec David Charlet (ANACOFI), Laure Delahousse (AFG) et Guy Marty (Pierrepapier.fr)

19
Dec
2023
David Charlet, Président de l’ANACOFI, Laure Delahousse, Directrice Générale de l’AFG et Guy Marty, Fondateur de pierrepapier.fr reviennent sur les 2 tables ronds organisé par l’ANACOFI à l’occasion de son Grand Débat annuel. La 1ère intitulée : Stratégie d’Investissement de Détail (RIS) et évoluons de la régulation : Où en est-on et quelles règles pour demain ? Et la seconde : Crédit et travail de nos IOBSP compliqués, marché de l’immobilier et de la Pierre-Papier perturbés : Que retenir et quelles perspectives ?

 
David CHARLET : Oui, je pense que ce grand débat a répondu à nos attentes. Maintenant, il faut qu'il ait répondu aussi à celles de nos membres. Et puis, on verra ce qu'ils penseront de la lecture des débats, parce que nous allons en produire un livre blanc.


Première intervention, une table sur la régulation et la réglementation, donc le passé, la situation actuelle et ce qui était en train de se dessiner, donc bien sûr très focalisé sur la RIS. Nous avons passé un très long moment sur la value for money et presque plus d'ailleurs que sur les débats autour des modes de rémunération. Peut-on ou pas avoir une interdiction qui se dessine ? Tout le monde écarte cette hypothèse-là.


La deuxième table, elle, était sur l'immobilier de crédit. Donc là, beaucoup de choses, des informations qui sont assez puissantes. Quand on nous explique que sur certains marchés, on va avoir des baisses de 50 % de ce qui est intermédié ou produit quand on nous parle d'éventualité de baisse de prix de 20 % mais bien entendu les choses étaient un peu plus complexes que ce résumé. Mais on a vraiment une table qui était très riche sur ces sujets avec bien sûr une proposition que nous soutenons pleinement qui est une modification du HCSF qui devrait à mon sens être réformée. Il est temps de passer à un HCSF nouvelle formule.


N'oublions pas que nous avons remis les prix, les trophées des mémoires et thèses de l'ANACOFI, 30, 35 écoles ou universités qui pouvaient concourir et un Grand Prix qui a été remis à un docteur, de l'université de Guyane qui est venu exprès pour recevoir son prix et à 2 autres étudiants qui pour leur mémoire ont été primés, ne les oublions pas. L'un venait de l'université du Mans et l'autre venait de l'École Supérieure d'Assurance. On termine par un cocktail offert à nos membres et à nos invités. Et on va glisser doucement vers l'année 2024.
 
Laure DELAHOUSSE : En effet, sur le commissionnement et la rémunération du conseil, on voit qu'il y a un relatif consensus pour éviter un ban, c'est-à-dire une suppression de ces commissions et c'est une bonne nouvelle parce que ça aurait mené à une suppression du conseil au moins pour les épargnants qui ont le moins d'épargne et donc c'était une très mauvaise décision qu'avait proposée la Commission européenne. Ça c'est pour la meilleure, on va sans doute en sortir. D'autre part, l'autre sujet c'est la value for money. La value for money ça veut dire donner de la valeur au client. Et donner de la valeur au client, on est tous d'accord. C'est-à-dire que lorsqu'il achète un produit financier, il doit en avoir pour son argent c'est-à-dire qu'on doit lui délivrer de la performance et ce qu'il attend de son produit financier. Or la proposition de la Commission européenne focus non pas sur la valeur mais sur le prix uniquement de ce produit et propose de faire des benchmarks c'est-à-dire que par style de gestion d'actifs, par style de stratégie de gestion on va avoir un prix maximum au-delà de quel il faudra justifier d'un tarif. En faisant des benchmarks par catégorie de fonds, on ne capte pas cette diversité des stratégies, on uniformise les prix et donc on bloque l'innovation et on bloque les fonds à impact par exemple ou les fonds PME.
 
Guy MARTY : et on bloque les fonds à impact par exemple ou les fonds PME. D'ailleurs aussi bien logement qu'immobilier d'entreprise, et les difficultés propres aux différents types de professionnels par rapport à ces évolutions de marché. Si nous voulons parler des SCPI et du métier de conseil en gestion de patrimoine, il faut bien dire qu'il y a un coup de malchance terrible, c'est que l'immobilier d'entreprise ne va pas bien et la bourse ne baisse pas alors que normalement quand il y a un choc des taux d'intérêt la bourse baisse d'abord. L'autre point très important, et c'est surtout ça qui a été abordé ce soir, c'est que la régulation européenne s'est calquée sur le modèle anglo-saxon de l'expertise à la valeur de marché. C'est-à-dire que traditionnellement, l'expert considérait que le fonds n'avait pas l'intention de vendre les immeubles. Les anglo-saxons ont gagné. C'est eux qui ont convaincu les autorités européennes. C'est-à-dire, à chaque instant, on demande une expertise comme si le fonds immobilier devait être liquidé le lendemain matin. Donc, les valeurs d'expertise des immeubles, par comparaison, prennent beaucoup d'importance. Or, on est sur un marché immobilier très étrange parce qu'aujourd'hui, ceux qui vendent sont ceux qui sont obligés de vendre. C'est sûr que ça change profondément la nature même du produit SCPI.

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