Les entreprises françaises fragilisées par l’instabilité politique

Économie
76 % des PME et TPE gèlent leurs investissements

Une confiance en berne dans les ETI, PME et TPE

Les turbulences politiques récentes fragilisent l’économie française. Selon un baromètre Banque Palatine-METI, seules 12 % des entreprises de taille intermédiaire affirment maintenir tous leurs projets d’investissement et de créations d’emploi dans les trois mois à venir. La majorité hésite désormais entre poursuivre en France ou privilégier l’Europe, alors qu’après la crise sanitaire, elles privilégiaient l’Hexagone.

Chez les petites et très petites entreprises, le constat est similaire. Le baromètre Rexecode-Bpifrance Le Lab montre que 76 % des PME et TPE veulent geler ou annuler des projets d’investissement, contre 60 % avant l’annonce du vote de confiance. Près de 60 % anticipent un impact négatif fort de la situation politique sur leur activité.

impact politique sur les entreprises

Un climat d’incertitude qui freine la croissance

Cette frilosité des chefs d’entreprise s’ajoute à une conjoncture déjà affaiblie. Seul un tiers des ETI prévoit une hausse de chiffre d’affaires en 2025, tandis que la rentabilité s’érode. L’instabilité politique, avec quatre Premiers ministres en un an et la dissolution de juin 2024, accentue l’absence de cap clair.

L’OFCE estime que la censure du budget fin 2024 a coûté 0,3 point de PIB. Pour 2026, le gel des investissements pourrait retirer 0,2 point de croissance, ramenant l’augmentation du PIB à 0,9 %, selon Rexecode, un chiffre cohérent avec les prévisions de la Banque de France. Le chômage progresserait légèrement à 7,6 %, après 7,5 % en 2025.

Les attentes fortes vis-à-vis du gouvernement

Les chefs d’entreprise redoutent notamment une remise en cause du pacte Dutreil et dénoncent une instabilité fiscale. Leurs priorités sont claires : 77 % demandent une baisse des prélèvements, 43 % une simplification administrative, 35 % un soutien à l’emploi et 34 % une réduction de la dette publique.

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a écarté le retour de l’ISF et la taxe Zucman, mais les discussions sur une contribution accrue des entreprises restent ouvertes. La crainte d’un alourdissement des charges domine, dans un contexte où les prélèvements ont déjà augmenté de 15 milliards d’euros en 2025.

Sources : Les Échos, Forbes

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