« En assumant une part de volatilité, nous avons profité pleinement des rebonds du 1er semestre » Léonard Cohen, Ginjer AM

Fonds
Léonard Cohen, Ginjer AM, Club Patrimoine

Depuis 14 ans, Ginjer Capital s’appuie sur un outil propriétaire de mesure du risque pour gérer ses deux fonds, Ginjer Actifs 360 et Ginjer Detox European Equity. La société cherche à capter les rebonds tout en évitant la panique dans les crises exogènes. Léonard Cohen, Président et Responsable des Gestions de Ginjer AM, revient sur cette approche et son positionnement actuel sur les marchés actions.

Une méthodologie construite sur 20 ans d’exploitation des données

Leonard Cohen : C’est très simple en fait, nous utilisons des données depuis 20 ans qui nous ont permis de construire un outil permettant de piloter justement le risque d’une façon innovante. C’est un petit peu comme lorsque, dans une voiture, vous imaginez la prendre, la conduire, mais pour cela il faut savoir qu’il y a des freins. Ce que je veux dire par là, c’est que si nous avons créé Ginjer, c’est que nous avons considéré que nous avions le bon outil pour nous permettre de freiner à bon escient, au bon moment, et donc d’utiliser la volatilité lorsque cela est nécessaire, et à l’inverse, quand elle est face à nous, de nous couvrir et de nous protéger.
Nous avons créé deux produits pour mettre justement cet outil au service de nos clients. Deux seuls produits. L’un qui s’occupe de l’allocation. C’est un produit mixte exclusivement sur l’Europe, qui peut aller de 0 à 100 sur toutes les classes d’actifs : actions, obligations, monétaires. Sur l’obligataire, nous ne faisons que du souverain, et sur les actions, uniquement des grandes capitalisations boursières.

Un choix délibéré de la liquidité et une gestion disciplinée

Pourquoi ?
LC : Pour être très liquides. De la même façon, nous avons créé Ginjer Detox European Equity, un fonds actions éligible au PEA, permettant de montrer que notre outil nous permet de bien performer, la méthodologie étant respectée par une équipe de gestion qui est là depuis la création, et donc cela fait 14 ans que nous gérons avec la même méthodologie.

Une lecture prudente de la volatilité et des rebonds de marché

Les marchés actions ont nettement rebondi après le décrochage de début avril. Pour autant, rien n’est réglé avec les droits de douane que nous voyons dans l’actualité tous les jours. Comment expliquez-vous cela ?
LC : C’est comme ces dernières années. Lorsqu’un événement exogène est aussi inattendu, les investisseurs prennent peur, paniquent. Nous avons une surestimation du risque immédiatement, parce qu’ils font tous la même chose au même moment. Cela augmente la volatilité, mais ce n’est pas nécessairement la bonne mesure du risque. Le rebond est dû au fait que le risque anticipé n’est finalement pas aussi grave que ce que le marché avait compris au départ. Et donc, les marchés redémarrent violemment.

Une stratégie adaptée aux chocs exogènes

Comment avez-vous pris cette vague de rebonds ?
LC : C’est justement l’usage de notre outil. Nous nous sommes créés pour éviter la panique, avec des critères froids permettant d’identifier un risque sain, favorable aux rebonds. Ce sont des phénomènes que nous avons déjà connus avec le Brexit, le Covid : une peur qui surestime le risque, un scénario du pire envisagé, et ensuite une réalité moins grave qui enclenche la hausse. Les mécaniques de marché ramènent ensuite les cours vers les plus hauts.

Une performance saluée à l’international sur le long terme

Vous avez fait référence à des crises passées. Comment avez-vous profité de toute cette volatilité ?
LC : Nous en avons plutôt bien profité. Bloomberg et les Anglo-Saxons ont remarqué nos performances au niveau international. Nous avons assumé le risque et la baisse, alors que beaucoup refusaient la volatilité. Cela nous a permis de réaliser des performances de qualité sur le long terme. Comme avec une voiture, il faut savoir freiner, pas piler. Or, beaucoup pilent dans ces crises exogènes, ce qui cause des chutes violentes pas forcément nécessaires.

Une exposition modérée et optimiste sur les actions européennes

Comment êtes-vous exposé aux actions pour le restant de l’année 2025 ? Cela reflète-t-il votre niveau de confiance ?
LC : En utilisant notre outil, nous considérons que le risque est mesuré et qu’il y a encore du potentiel sur les marchés actions. Pas nécessairement sur les indices, qui surpondèrent les grandes valeurs déjà bien performantes, mais parmi les grandes capitalisations, il existe encore des opportunités. Notre scénario est modéré mais optimiste. Nous restons exposés à 75 % sur les actions européennes dans Ginjer Actifs 360

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