« Notre offre d’architecture ouverte repose sur 20 experts dédiés et du sur mesure » Marc Terras (Rothschild & Co AM)

Grâce à une équipe spécialisée et à deux modèles complémentaires, fonds sur mesure et fonds internes dédiés, la structure offre aux CGP une palette de solutions capable de s’adapter au profil de risque, aux zones géographiques et aux besoins de leurs clients. Avec Marc Terras, Responsable de l’architecture ouverte chez Rothschild & Co AM
Quel premier bilan faites-vous de cette année sur les marchés financiers ?
Marc Terras : Pour le moment, c’est un bilan positif, alors qu’il avait mal commencé, évidemment, avec les déclarations erratiques de Donald Trump, notamment sur les tarifs douaniers. Jusqu’au mois d’avril, cela a été compliqué. Puis ensuite, à force de négociations et d’accords, les marchés sont partis sur une tendance plutôt très positive, qui a aussi été entretenue par les politiques monétaires très accommodantes des banques centrales, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe. Et enfin, par des résultats d’entreprises de très bonne facture, de très bonne qualité, notamment dans le secteur technologique et soutenus par les investissements dans l’intelligence artificielle.
Quels vont être les enjeux ?
MT : Ils vont être nombreux, mais nous pouvons principalement évoquer l’impact des droits de douane sur la croissance et l’inflation. Le meilleur cas de figure, c’est si l’impact de ces droits de douane sur l’inflation n’est pas durable. S’il est extrêmement court, il n’aura pas d’impact sur le comportement des consommateurs et donc sur la croissance. Et il n’entravera pas le mouvement à la baisse des taux de la Banque centrale américaine. Mais évidemment, si cet effet sur l’inflation est durable, cela va entraver ce mouvement de baisse des taux. Donc cela aura un impact sur la valorisation des actifs, ce sera mauvais pour les marchés, évidemment. Et en plus de cela, cela pourra amener les consommateurs à augmenter leur taux d’épargne. Cela aura donc un impact sur la croissance américaine. Le second point, c’est évidemment la rentabilité des investissements effectués aujourd’hui dans l’intelligence artificielle. Les marchés commencent à se demander si nous ne sommes pas dans une bulle qui est en train de se former, à l’instar de celle de l’an 2000. Par ailleurs, nous étudions de manière très précise l’interconnexion des transactions commerciales entre toutes les sociétés qui investissent aujourd’hui dans l’intelligence artificielle.
Quelles solutions mettez-vous en avant pour les CGP dans la gestion en architecture ouverte ?
MT : Nous avons une équipe aujourd’hui de 20 personnes exclusivement dédiées à cette gestion en architecture ouverte. Évidemment, nous avons une gamme de fonds ouverts et utilisables en gestion libre par les Conseillers en Gestion de Patrimoine. Nous proposons également deux autres solutions. La première, c’est un partenariat entre un cabinet de Conseil en Gestion de Patrimoine et nous. Un partenariat au cours duquel nous définissons de manière très précise les caractéristiques d’un fonds qui va répondre aux besoins particuliers de la clientèle du cabinet en gestion de patrimoine. Cela concerne évidemment les classes d’actifs, les zones géographiques et le style de gestion que nous allons imprimer sur ce type de fonds. Ce sont des fonds sur mesure qui doivent atteindre un montant relativement élevé, ce qui peut poser un problème aux cabinets qui ont une clientèle très hétéroclite avec des besoins très différents. Et c’est dans ce cadre-là que nous avons une seconde solution, que nous appelons les Fonds Internes Dédiés, les FID, qui ne sont autres que des profils de gestion investis à la fois en fonds et en actions. Ils permettent aux clients d’obtenir une gestion selon différents profils de risques et sont accessibles pour un montant moins important, de 250 000 euros.
Quelle est votre philosophie d’investissement dans la gestion de ces fonds ?
MT : Nous sommes à la fois flexibles et opportunistes. Cela veut dire que nous pouvons adapter nos gestions aux conditions de marché et à nos anticipations des marchés. C’est-à-dire que nous n’hésitons pas à réduire de manière drastique l’exposition au marché lorsque les conditions l’exigent. Nous utilisons pleinement les bornes d’allocation dont nous disposons. Cela veut dire aussi que nous sommes capables d’aller chercher la performance là où elle se trouve, partout dans le monde, sur n’importe quel marché : actions, taux, matières premières ou encore devises.
Quel résultat cela donne-t-il ? Quelles sont les performances ?
MT : Alors, performances passées, qui comme toujours ne préjugent pas de celles futures, mais nous pouvons donner quelques ordres d’idées. Cette année, si nous allons d’un profil prudent à un profil dynamique, les performances sont entre 6 et 12 %, ce qui positionne les fonds dans le premier quartile sur un an. Les résultats sont identiques sur 3 ans, 5 ans et longue période.
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