Les banquiers centraux, artisans de l’accalmie sur les prix ?
Boursorama
Parfois encensés dans la presse pour être en passe de réussir leur "pari" contre la hausse des prix, les banquiers centraux, dont la Banque centrale européenne (BCE) qui se réunit jeudi et envisage de baisser ses taux cet été, font aussi l'objet de vives attaques.
"Le mérite de cette réussite ne revient pas à la Réserve fédérale américaine (Fed) et aux banques centrales du monde entier", a écrit le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, dans une tribune publiée en janvier dans la revue The Americain Prospect.
Selon l'économiste classé à gauche, "ce n'est pas grâce à l'action de la Fed que les prix des voitures, du pétrole, des denrées alimentaires ou d'autres biens touchés par des pénuries ont baissé, mais parce que ces pénuries ont été au moins partiellement résolues", et étaient à la source d'une inflation qu'il qualifie de "transitoire".
Or, rappelle-t-il, les hausses de taux d'intérêt sont inefficaces lorsque l'inflation provient d'un choc énergétique ou de blocages dans les chaînes d'approvisionnement mondiales, deux crises survenues avec la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine.
Contributeurs
Découvrez notre sélection de graphiques
Nos événements à venir