Debrief Club Patrimoine : table ronde Archinvest sur le private equity
Une présentation menée par Pierre-Olivier Desplanches, directeur général et co-fondateur d’Archinvest, en présence d’Amine Habiballah d’IK Partners, et de Fabrice Collet, président de B&B Hotels.
Créé il y a deux ans, Archinvest gère aujourd’hui quelque 200 millions d’euros. Spécialisé dans les fonds de private equity, le gérant propose des stratégies pures au travers de 4 véhicules d’investissement.
Le caractère pérenne et résilient du private equity
Lors des échanges, Pierre-Olivier Desplanches a insisté sur le caractère pérenne et résilient du private equity. Une classe d’actifs qui commence à se démocratiser, ce que les géants américains du secteur ont compris depuis longtemps, au point que Blackstone réalise déjà 50 % de sa collecte auprès des particuliers. Pour le directeur général d’Archinvest, l’Europe devrait suivre.
Le bon moment d'investir en private equity ?
Est-ce pour autant le bon moment d’investir en private equity ? Pour Amine Habiballah, il n’y a pas de moment particulier pour s’y intéresser, tant cette classe d’actifs traverse les cycles et s’apprécie sur au moins 10 ans. Le fonds Mid Cap “IK X Fund” d’IK Partners qu’il représente figure d’ailleurs dans la stratégie “LBO 1” d’Archinvest.
Le cas de B&B Hotels
Pour illustrer ce qu’apporte le LBO à une entreprise en forte croissance, Archinvest a mis en avant le cas de B&B Hotels, accompagné par Pierre-Olivier Desplanches lorsqu’il était chez Carlyle. Son dirigeant, Fabrice Collet, a expliqué que son enseigne, créée il y a 12 ans en Bretagne, gère aujourd’hui 800 établissements dans toute l’Europe, et réalise 300 millions d’euros d’EBITDA. Pour lui, avoir à ses côtés un fonds de LBO, c’est comme un mariage, harmonieux, mais dont on sait qu’il va se terminer au bout de 4 à 5 ans ! Fabrice Collet parle d’un “alignement des intérêts” entre l’entreprise et le fonds qui l’accompagne dans son développement, même dans les moments les plus difficiles comme lors du Covid, où B&B Hotels a malgré tout continué d’investir.
Pourquoi le private equity plutôt que la cotation en Bourse ?
À cela, Pierre-Olivier Desplanches répond que les sociétés non-cotées ont une stratégie plus stable dans le temps que leurs homologues cotées, dont le management peut changer très souvent. Autre différence, un fonds de LBO est en lien quasi permanent avec l’entreprise qu’il accompagne, ils peuvent s’appeler tous les jours, même pour quelques minutes, alors qu’une société cotée en Bourse, elle, ne communique qu’une fois tous les 3 mois auprès de ses actionnaires.
Au global, Pierre-Olivier Desplanches se dit plus confortable avec des managers dont les intérêts sont alignés avec ceux du fonds qui les accompagne : “s’il y a des difficultés, ils se donneront du mal pour que ça se passe bien, car ils ont trop à perdre s’ils baissent les bras”.
Partant de ce principe, Archinvest sélectionne des fonds qui investissent de façon majoritaire et qui du coup “maîtrisent leur destin”, il cible aussi ceux qui ont traversé sans encombre tous les cycles économiques. Le gérant lui-même investit dans les fonds qu’il propose.
Par Vincent Touraine
Contributeurs
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