Enfin de bonnes nouvelles (Erasmus Gestion)
Après un début de semaine en retrait, les marchés financiers se sont vivement redressés : c’est qu’il, y a enfin eu de bonnes nouvelles et ceci dans plusieurs parties du monde.
Aux États-Unis pour commencer où un accord a été trouvé entre le gouvernement et les Républicains : il n’y aura pas de défaut sur la dette américaine. Et si le rapport sur l’emploi de vendredi a été plus fort que prévu en créations de postes, il reflète aussi une hausse du taux de chômage qui marque le retour en recherche d’emploi de salariés après la séquence Covid.
En Europe l’espoir est venu, enfin, de chiffres d’inflation meilleurs qu’attendu en Allemagne et en France qui permettent de repenser l’agenda de la BCE.
Et en fin de semaine c’est aussi de Chine qu’est venu l’optimisme avec l’annonce d’aides gouvernementales au secteur immobilier pour soutenir la croissance.
Europe
1. Forte baisse des inflations sous-jacentes au mois de mai (31/5) : France 6.0% vs 6.9% en avril, Allemagne 6.3% vs 7.6%, Italie 8.1% vs 8.7%, Portugal 5.4% vs 6.9% et Espagne 2.9% vs 3.8% ce qui se traduit au niveau de l’Euro zone par 6.1% vs 7.0%(1/6).
2. Bonne nouvelle complémentaire, compte tenu de l’évolution des prix de l’énergie ils devraient faire baisser l’inflation d’un cran supplémentaire et la rapprocher des 5%.
3. Les inflations faciales sont plus faibles encore : France 5.1% vs 5.9%, Allemagne 6.1% vs 7.1% et Italie 7.6% vs 8.2%.
4. Il est fort probable que la BCE soit contrainte de revoir à la baisse ses prévisions d’inflation pour la 2ème fois lors de sa réunion de juin, les prix à terme du gaz sont désormais inférieurs d’environ 30% aux prévisions de la BCE.
5. Cependant la nouvelle baisse du taux de chômage en avril à 6.5% (-0.1%), un plus bas historique, montre les pressions existantes sur le marché du travail. Nous pensons que lors de sa réunion de juin la BCE s’en tiendra à une hausse préannoncée de 25bps de ses taux directeurs. Pour la réunion de juillet la décision nous semble plus ouverte et data dépendante.
6. Autre élément de réflexion pour la BCE, les PMI manufacturiers qui confirment le ralentissement annoncé. Nous avions déjà ceux de l’Allemagne et de la France, l’Italie baisse en mai à 45.9 pts (-0.9pt) après un recul de 4.3pts en avril et l’Espagne de 0.6pt à 48.4, 2ème mois sous la barre des 50 (1/6).
7. L’ESI, Economic Sentiment Indicator, de la Commission Européenne recule de 2.5pts en mai à 96.5 (30/5), plus qu’attendu. Le recul affecte tous les secteurs : industrie, commerce et services, et presque tous les pays sauf la France.
8. La masse monétaire continue son ralentissement en avril, sa progression de 1.9% sur un an pour M3 est la plus faible depuis 9 ans (30/5).
États-Unis
1. Une fois de plus le rapport sur l’emploi a surpris par sa vigueur (2/6). Création de 339K postes en mai alors que les deux mois précédents sont revus de +93K postes en dépit du ralentissement de l’activité.
2. Cependant la hausse du salaire horaire moyen ralentit à nouveau à +4.3% sur un an (-0.1%). La hausse sur 3 et 6 mois ralentit davantage encore à +4.1% et +3.9%.
3. Et, bonne nouvelle pour la Fed, remontée du taux de chômage de 3.4% à 3.7%, allégeant la pression sur les salaires.
4. Le rapport JOLTS Job Openings and Labor Turnover Statistics 31/5) avait indiqué la forte augmentation des ouvertures de postes (+360K à, 10.11M), mauvais signe, mais en même temps le plus faible taux de démission (2.4%) depuis février 2021 ; ceci tend à montrer que les salariés sont plus souvent payés au juste salaire et moins enclins à aller voir ailleurs.
5. Les deux indicateurs d’activité manufacturière (1/6) s’affaiblissent à nouveau. L’ISM manufacturier de mai recule de 0.2pt à 46.9 et reste en territoire de contraction pour le 7ème mois consécutif et le S&P US manufacturing PMI est sorti à 48.4 en mai après avril. La convergence des deux indicateurs renforce leur crédibilité.
6. La confiance des consommateurs mesurée par le Conference Board (30/5) recule de 1.4pt en mai à 102.3.
7. Indications convergentes aussi qu’un plancher semble avoir été atteint sur l’immobilier résidentiel. L’indice Case Shiller monte de 0.4% en mai après +0.3% en février. D’ailleurs les dépenses de construction ont augmenté en avril pour la 1ère fois depuis mai 2022 (1/6).
Asie
1. Les indices PMI officiels chinois de mai (31/5) attestent d’une croissance chinoise qui peine à accélérer et d’un rebond post réouverture dont l’ampleur est décevante, en particulier pour le secteur manufacturier.
Marchés et Fonds
2. Le consensus IBES pour le Stoxx600 et 2023 et 2024 a révisé à la hausse les BPA de 0.4% et 0.3% au cours de la semaine dernière, révisions très larges puisqu’elles touchent 17 des 20 secteurs ; Les attentes sont désormais à +0.9% pour 2023 et pour 2024 +7.1%. le multiple des BPA à 12 mois est désormais de 12.3X Les services financiers, transports et loisirs et banques sont les premiers secteurs bénéficiant de ces révisions.
3. Semaine proche des indices en performance pour nos fonds, Erasmus Small Cap Euro et FCP Mon PEA faisant un peu mieux.
4. Un seul mouvement sur FCP Mon PEA, la vente de Vivendi. Léa continue de travailler le portefeuille d’Erasmus Mid Cap Euro avec les ventes de Carl Zeiss Meditec et de Seb.
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