Financière de l'Arc : un début de saison de publication des résultats très contrasté

Économie
Financière de l'Arc : un début de saison de publication des résultats très contrasté

C’est la canicule à l’extérieur et la hausse de l’été dans les salles de marché ! Alors que les records de température maximale tombent à divers endroits de la planète, l’indice Dow Jones Industrial vient d’enchainer une série de 9 hausses quotidiennes consécutives. C’est un fait inédit depuis février 2017, qui s’est produit seulement 10 fois depuis 1980. Cet enthousiasme des investisseurs, qui dure depuis plusieurs semaines, a été renforcé depuis le dernier chiffre d’inflation américaine en nette décélération, publié le 12 juillet. Ainsi la hausse des prix sur un an glissant en juin s’est fortement contractée à 3% (contre 4% en mai), soit le niveau le plus bas depuis mars 2021. La progression raisonnable de l’indice mensuel nominal et de base, dit « cœur », de 0,2%, laisse espérer la fin de la période de forte inflation qui sévit depuis 2 ans. Cette amélioration va laisser beaucoup plus de marge de manœuvre à la FED. De facto, le marché a acté une ultime hausse des taux directeurs de la banque centrale de 0,25% la semaine prochaine, pouvant potentiellement mettre fin au plus dur cycle de durcissement monétaire depuis 40 ans. Cette perspective contraint les ours (les opérateurs baissiers), à sortir, malgré eux, de leur tanière climatisée et à investir l’excédent de liquidités mis en réserve pour passer tranquillement l’été.

Pourtant, toutes les sociétés ne sont pas logées à la même enseigne, à la suite de la publication de leurs résultats trimestriels. Du côté des bonnes surprises, on trouve les banques américaines, qui ont bien traversé la crise de mars dernier. Les grandes institutions (JP Morgan Chase, Wells Fargo, Citigroup et Bank of America) ont été les gagnantes des déboires des banques régionales, bénéficiant de la fuite des dépôts en leur faveur et de la hausse des taux, qui augmentent leur marge d’intérêts sur les crédits octroyés. Ainsi, l’indice sectoriel S&P 500 Bank retrouve un plus haut depuis le 8 mars dernier et explique, en partie, la bonne tenue des indices boursiers outre-Atlantique.

Le secteur de la santé, pourtant délaissé par les investisseurs cette année, a bien débuté sa saison de publication des résultats, avec des chiffres supérieurs aux attentes pour Novartis, UnitedHealth Group, Abbott Laboratories et Johnson & Johnson, entre autres. Le point commun de toutes ces bonnes nouvelles est l’excellente tenue de l’activité pharmaceutique et du net redémarrage de l’activité hors Covid, aussi bien dans les diagnostics que les équipements médicaux. Pour illustrer ce dernier point, Abbott Laboratories a affiché une croissance organique de 11,5% de son activité de base, et le segment lié au SARS-CoV-2, qui s’est effondré, ne représente plus que 3% de son chiffre d’affaires total. La société a d’ailleurs relevé ses prévisions annuelles et le titre s’est octroyé 4,88% en une séance. Johnson & Johnson a annoncé une croissance opérationnelle dans sa branche dite « medtech » de 14,7%, dopée par la reprise de l’activité dans les hôpitaux. Tous ces éléments nous incitent à favoriser la santé au second semestre.

Du côté des déceptions, on trouve étonnement des sociétés phares de l’indice Nasdaq, telles que Netflix et Tesla. Le premier a déçu sur ses prévisions annuelles aussi bien en termes de chiffre d’affaires que du nombre d’abonnés. Le second affiche une solide progression de 47% de ses revenus sur un an, grâce au boom des volumes, alimenté par la chute des prix de ses modèles. Une stratégie payante, puisque son résultat net à progresser de 20%, mais qui s’est faite au détriment de sa marge opérationnelle, en baisse de 6,82%, désormais à 18,2%. Que les actionnaires se rassurent. Malgré des baisses sensibles de ces titres ce 20 juillet, leur performance 2023 reste très satisfaisante (respectivement 48% et 113%). L’indice Nasdaq affiche toujours une progression de plus de 34% depuis le début de l’année en devise locale, en dépit d’une baisse de 2% ce jeudi. La stabilité actuelle du marché obligataire est un environnement fondamental pour la bonne tenue des indices boursiers. Les annonces des poids lourds de la cote européenne et américaine (LVMH, Microsoft et Alphabet) la semaine prochaine, devraient permettre à l’indulgence actuelle de se prolonger, si elles sont positives.

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