Marchés : une phase de doutes après la saison des résultats. Léonard Cohen, Ginjer AM


Une phase de fragilité alimentée par les doutes sur la tech
Nous avons eu une semaine dans la même tendance que la fin de semaine dernière, c'est-à-dire avec beaucoup de doutes. Alors évidemment les plus voyants sont ceux sur la tech, mais il y a quand même pas mal d'interrogations.
Les investisseurs ont choisi la période où il y a la plus grande fragilité, puisque comme je vous l'avais expliqué à partir du moment où les publications de résultats sont quasiment terminées, on bascule dans l'analyse de l'année suivante, l'année 2026. Et donc, il est évident que puisque vous avez eu toutes les informations et toutes les perspectives en termes de carnet de commandes, ce n'est pas aujourd'hui, donc le jour d'après, que vous allez avoir de nouvelles réponses à des questions que vous allez poser pour l'année suivante. Donc, si vous n'avez pas confiance dans les carnets de commandes et dans la dynamique qui a été présentée, vous avez raison, enfin, vous avez le droit, bien sûr. Et donc, c'est pour ça que c'est une période de fragilité qui peut exister et où il peut y avoir des prises de bénéfices, d'autant plus qu'il y avait eu rallye juste avant et dynamique très favorable. Donc, on le sait depuis très longtemps que les valorisations sur les valeurs technologiques sont ce qu'elles sont. Après, c'est de voir si ça emporte tout le reste. Et comme toujours dans la première phase, la phase épidermique, tout part un peu dans tous les sens et on ne regarde plus ce qu'il y a derrière. Or, la réalité, c'est que tout n'est pas aussi cher que la tech et qu'il faut raison garder.
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Des prises de positions dispersées à la Fed faute de données fiables
Dans les facteurs qui alimentent un peu ce doute, il y a aussi les prises de position un peu dispersées des membres de la Fed, qui sont dûes évidemment aux manques de data liées au shutdown et peut-être à certaines pressions politiques, mais ça risque d'alimenter un peu ces doutes.
C'est exactement ça. C'est-à-dire que de toute façon, la Fed navigue à vue depuis plusieurs mois. Elle l'a dit et donc elle avait besoin des données. Le shutdown ayant été ce qu'il a été et a duré ce qu'il a duré. Et donc dans ce cadre, vous êtes en décalage d'informations. Le marché de l'emploi est évidemment très suivi. Les statistiques d'hier n'ont pas vraiment apporté de nouvelles. Et l'inflation, bien sûr, est toujours regardée après la mise en place des taxes douanières. Et donc, comme vous n'avez pas vraiment de données, vous suivez les débats entre les membres et vous voyez que c'est assez dispersé, et donc vous n'avez pas de guidage suffisant pour vous permettre d'anticiper son action. Bon, écoutez, c'est des décalages à six semaines, ce n'est pas très grave pour l'instant, bien au contraire, en tout cas nos balises ne bougent pas de ce côté-là, donc pour nous, il faut rester très calme.
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Des signaux encourageants en Europe avec des PMI en amélioration
Côté européen, en revanche, on a des datas, puisqu'on va parler des PMI des services avec des chiffres qui sont revus plutôt à la hausse.
Il confirme simplement ce que le FMI et ce que certains organismes évoquaient, c'est-à-dire que la croissance est globalement revue à la hausse en cette fin 2025 et pour le début d'année 2026, ce qui, écoutez, par rapport au pire qu'on nous annonçait, c'est une très bonne nouvelle. Les marchés européens restent pas chers. C'est assez fascinant de voir à quel point ils peuvent suivre le marché américain quand on parle de la tech, alors qu'il y a très peu de tech en Europe, c'est comme ça. Il y a le mimétisme et puis ensuite, quelques jours après, on relativise et les choses reviennent à la normale. Ce sont globalement de bonnes nouvelles qui arrivent sur l'Europe. Il faut s'en réjouir. Après des publications de résultats qui étaient tout à fait correctes dans quasiment tous les secteurs, je crois qu'il faut vraiment retenir les bons points et pas ne retenir que les mauvais comme d'habitude et vraiment rester très calme.
Le Japon revient au premier plan avec un plan de relance ambitieux
On va finir ce tour du monde avec le Japon, qui revient un peu dans les actualités, puisqu'on en parlait un peu moins, avec un plan de relance qui a été approuvé par le nouveau gouvernement japonais.
Oui, cette première ministre est très suivie. Il y a une semaine, on parlait de son rythme de travail et de son faible nombre d'heures de sommeil. Écoutez, elle agit, elle SCPI de bousculer les choses donc c'est tout de suite, à peine est-elle arrivée au pouvoir donc c'est une bonne chose, c'est une bonne chose pour le Japon et c'est une bonne chose pour le monde entier. On a besoin de ces plans de relance quels qu'ils soient et ils créent des dynamiques et tout le monde en profitera donc c'est une bonne chose.
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