Ofi Invest AM : Des signaux haussiers sur l’activité économique
Une semaine sur les marchés
- Les taux longs ont à nouveau augmenté sur la semaine de façon significative aux Etats-Unis, et dépassent désormais les 3,9%, dans un contexte où les indicateurs d’activité ont une fois encore surpris par leur dynamisme et où certaines mesures de l’inflation sous-jacente semblent stagner après plusieurs mois de tendance baissière.
- Les marchés révisent à la hausse leurs anticipations de durcissement de politique monétaire puisque ces données macroéconomiques commencent à remettre en doute une partie de l’analyse sur laquelle s’appuyait la Réserve fédérale américaine (Fed) pour justifier un ralentissement de ses hausses de taux.
- Ces mouvements se sont propagés aux marchés européens, avec un taux allemand à 10 ans désormais au-dessus des 2,5%. Ce contexte pénalise les marchés actions qui finissent dans le rouge des deux côtés de l’Atlantique.
Les nouvelles macroéconomiques de la semaine
- La semaine a d’abord été marquée par la livraison des premières enquêtes de conjoncture pour le mois de février, au premier rang desquelles les enquêtes PMI1 qui ont bien plus rebondi qu’attendu en zone euro comme aux Etats-Unis. En zone euro, le PMI composite2 s’élève à 52,3 après 50,3, annonçant pour l’instant une croissance positive pour le premier trimestre 2023. Aux Etats-Unis, les PMI reviennent à l’équilibre à 50,2 alors qu’ils naviguaient depuis de nombreux mois en territoire de contraction de l’activité. Dans ces deux zones, ces enquêtes décrivent tout de même des économies à deux vitesses, avec d’un côté un secteur manufacturier dont les carnets de commandes ne sont pas remplis mais qui bénéficient de la baisse des tensions d’approvisionnement, et d’un autre côté un secteur des services dynamique qui est le moteur des pressions inflationnistes actuelles.
- Ces signaux haussiers sur l’activité économique ont été renforcés en toute fin de semaine par les bons chiffres de consommation des ménages américains sur le mois de janvier (+1,1% sur le mois) comme le laissaient anticiper les ventes de détail de la semaine précédente. Le taux d’épargne des ménages américains augmente à 4,7% mais demeure toujours bien inférieur à sa tendance habituelle, ce qui montre que les ménages ont encore en moyenne à disposition un surplus d’épargne constitué pendant la Covid. Par ailleurs, l’évolution du déflateur de la consommation des ménages, indicateur de référence suivi par la Fed pour mesurer les pressions inflationnistes, est supérieure aux attentes notamment sur sa composante sous-jacente (c’est-à-dire hors alimentaire et énergie) à 4,7% sur un an, mettant ainsi un coup d’arrêt à plusieurs mois de baisses consécutives.
Contributeurs
Découvrez notre sélection de graphiques
Nos événements à venir