Primonial : comment commencer à investir ?

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Primonial : comment commencer à investir ?

Qu’est-ce que l’épargne d’investissement ?

En premier lieu, il ne faut pas confondre épargne de précaution et investissement. La première notion désigne les économies que vous mettez de côté pour faire face à des dépenses imprévues(réparation automobile, changement de la chaudière, réfection de la toiture, rappel des impôts…), tandis que la seconde est destinée à financer vos projets d’envergure (acquisition de la résidence principale, financement des études des enfants, constitution d’un complément de revenu pour la retraite…).

L’épargne de précaution vous évite d’être à découvert sur votre compte en banque et de payer ainsi des agios, ou de contracter un crédit à la consommation dont le taux d’intérêt est souvent élevé. Ce matelas financier, qui doit représenter au maximum trois ou quatre fois vos revenus mensuels, doit être logé dans un placement sécurisé (pour que vous soyez sûr de disposer de la somme dont vous êtes susceptible d’avoir besoin) et « liquide » (permettant des versements et des retraits à tout moment).

Les livrets d’épargne réglementée (dont les paramètres sont déterminés par les pouvoirs publics), au premier rang desquels on trouve le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), sont particulièrement adaptés à cette épargne de court terme. Le capital y est garanti (vous êtes sûr de récupérer le cumul de vos versements, amputé des éventuels retraits, quelle que soit l’évolution des marchés financiers), les intérêts annuels sont définitivement acquis et la liquidité est totale (il est possible d’effectuer des versements et des retraits en quelques clics).

Mieux : le Livret A et le LDDS ne supportent aucun frais, et les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Reste que ces placements sont plafonnés (vous ne pouvez pas verser plus de 22.950 euros sur un Livret A et plus de 12.000 euros sur un LDDS). En outre, leur taux de rémunération est fixé à 3% jusqu’au 31 janvier 2025. Soit un niveau inférieur à l’inflation actuelle. Avec une hausse des prix à la consommation de 3,4% en novembre 2023, le rendement réel (c’est-à-dire amputé de l’inflation) du Livret A et du LDDS ressort aujourd’hui à -0,4%. En d’autres termes, vous perdez de l’argent.

Compte tenu des plafonds de versement et de la rémunération servie, les livrets défiscalisés ne vous permettent pas de financer vos projets de vie. C’est pourquoi, il est nécessaire de se doter, en complément de votre épargne de précaution, d’une épargne d’investissement. Celle-ci passe par des placements de long terme qui ne sont pas plafonnés (à l’exception du PEA) et qui offrent des performances potentiellement plus élevées.


Déterminez votre profil d’investisseur

Avant de vous engager dans des placements de long terme, vous devez définir votre profil d’investisseur. Celui-ci vous aidera à choisir les produits financiers les plus adaptés à vos besoins et attentes.

Votre profil d’investisseur doit prendre en compte votre âge, vos revenus, ainsi que votre situation maritale (célibataire ou en couple), familiale (nombre d’enfants) et professionnelle (en CDI, en CDD…). Il est également important de calculer votre capacité d’épargne (la part de vos revenus que vous pouvez économiser) et d’évaluer les montants nécessaires pour atteindre vos objectifs (achat immobilier, création d’entreprise…).

Ces paramètres vous aideront à déterminer votre horizon de placement, c’est-à-dire la durée d’investissement dont vous disposez. Par exemple, pour la préparation de votre retraite, votre horizon de placement sera différent, selon que vous êtes âgé de 30 ans ou de 50 ans.

Enfin, il est impératif de mesurer votre appétence au risque, soit votre niveau d’acceptation de pertes financières. Préférez-vous un placement garanti mais peu rémunérateur, ou risqué mais potentiellement plus performant ?

On distingue généralement trois grands types de profils d’investisseur : prudent (la sécurité avant tout), dynamique (tolérance importante au risque) ou équilibré (à mi-chemin entre les profils prudent et dynamique). La réglementation oblige votre conseiller bancaire ou votre conseiller en gestion de patrimoine à vous poser des questions en amont de la souscription d’un placement, afin de définir votre profil d’investisseur.


Quelles enveloppes choisir pour investir votre argent ?

L’épargne d’investissement englobe plusieurs enveloppes financières qui présentent toutes des caractéristiques différentes.


- L’assurance vie

L’assurance vie constitue l’enveloppe qui répond le plus à la variété des profils d’investisseur et des projets de vie à financer. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle constitue - de loin - un des placements préférés des Français, avec un encours (le cumul des versements, majoré des intérêts et des plus-values latentes) de 1.890 milliards d’euros au 31 octobre 2023, selon France Assureurs.

Les fonds en euros de l’assurance vie offrent une garantie sur le capital et les intérêts annuels sont définitivement acquis grâce à « l’effet cliquet ». À côté de ce support sécurisé, vous pouvez, et parfois devez, souscrire, dans le cadre d’un contrat multisupports, une ou des unités de compte (UC) plus risquées (le capital n’est pas garanti), mais potentiellement plus performantes. Les contrats d’assurance vie ne sont pas plafonnés et vous pouvez en détenir plusieurs (contrairement aux livrets réglementés).

Au-delà de huit ans de détention, les gains (intérêts annuels et plus-values) issus des retraits (appelés « rachats ») ne sont pas imposés à hauteur de 4.600 euros par an si vous êtes célibataire ou de 9.200 euros par an si vous êtes marié ou pacsé. Toutefois les prélèvements sociaux s’appliquent ? À la retraite, vous pouvez programmer des rachats partiels. Certaines assurances vie proposent un dénouement en rente viagère (une somme d’argent calculée en fonction de l’épargne capitalisée et de l’espérance de vie de l’assuré, versée régulièrement jusqu’au décès de ce dernier).

Enfin, vous pouvez désigner la ou les personnes de votre choix qui percevront les sommes logées dans votre contrat à votre décès en franchise d’impôt à hauteur de 152.500 euros par bénéficiaire désigné (pour les capitaux issus des primes versées avant vos 70 ans).


- Le PER

Comme son nom l’indique,le plan d’épargne retraite (PER) est dédié à la constitution d’un revenu de complément à la retraite. Les capitaux sont bloqués jusqu’au départ de la vie professionnelle, sauf en cas d’achat de la résidence principale ou en cas d’accidents de la vie (décès du conjoint, invalidité, surendettement, fin des allocations chômage…). En contrepartie, les versements volontaires que vous effectuez sur votre PER peuvent être déduits de votre revenu imposable, dans la limite de plus de 30.000 euros par an.

Une fois que vous aurez liquidé vos droits à la retraite ou que vous avez atteint l’âge légal, vous pourrez dénouer votre PER en capital (une somme d’argent versée en une ou plusieurs fois), en rente viagère ou, à la fois, en capital et en rente. Vous pouvez également réaliser des retraits fractionnés, sur le modèle des rachats partiels de l’assurance vie.


- Le PEA pour acheter des actions en bourse

Le plan d’épargne en actions(PEA) est composé d’actions et de fonds en actions d’entreprises françaises et européennes cotées. Les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu (mais pas de prélèvements sociaux) au-delà de cinq ans de détention. Outre que le PEA constitue un placement risqué (aucune garantie sur le capital), il est plafonné à 150.000 euros (225.000 euros pour le PEA-PME). Il est avant tout destiné à des investisseurs avisés et à la recherche de potentielles performances financières.


- L’immobilier

Par nature, l’immobilier locatif représente un placement sur le long terme, sachant que les loyers perçus servent le plus souvent d’abord à rembourser le crédit immobilier contracté. La rentabilité de ce type d’investissement peut être sensiblement abaissée par les impôts (imposition des revenus fonciers, taxe foncière), les charges (dépenses de copropriété, honoraires du syndic, frais d’agence…), les travaux d’entretien et de rénovation, la vacance locative, voire les impayés de loyer.


- Les SCPI

Au lieu de l’immobilier « physique », vous pouvez investir dans la « pierre papier ». Il s’agit de fonds immobiliers non cotés, dont les plus répandus sont les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Le ticket d’entrée est nettement moins élevé que l’immobilier détenu en direct. Ces fonds permettent d’avoir accès au marché professionnel (bureaux, centres commerciaux, entrepôts, cliniques…), où les loyers sont généralement plus élevés que le marché résidentiel. Toutefois, il faut savoir que les SCPI supportent des frais importants et sont peu « liquides » (difficulté de revente), en outre, les SCPI ne présentent aucune garantie en capital.


Construisez une stratégie globale

En matière d’épargne d’investissement, la diversification est le maître-mot. Cette stratégie, qui consiste à investir dans des classes d’actifs (actions, obligations, immobilier…) variées, permet à la fois de limiter les risques de perte et d’augmenter le potentiel de rendement.

La diversification peut s’appliquer au sein même des placements. Par exemple, les UC de l’assurance vie peuvent être investies à la fois dans des fonds monétaires, des fonds obligataires, des fonds en actions et des fonds de « private equity » (entreprises non cotées).

De la même manière, vous pouvez acquérir des parts dans des SCPI de bureaux, des SCPI de commerces, des SCPI de logistique et des SCPI d’hôtels-tourisme-loisirs. Il existe d’ailleurs des SCPI diversifiées (investies dans différents types d’actifs immobiliers).


Privilégiez les versements programmés

Vous avez intérêt à alimenter vos placements de long terme, via des prélèvements automatiques depuis votre compte courant. Ces versements programmés vous permettent de « lisser » votre effort d’épargne dans le temps. Il est plus indolore, par exemple, de verser 100 euros par mois sur votre assurance vie plutôt que 1.200 euros d’un coup.

En matière d’investissement en actions, cela vous permet d’éviter d’acheter au mauvais moment. L’important est d’investir régulièrement, afin de profiter de la tendance haussière sur le long terme des marchés boursiers.


Optez pour la gestion sous mandat

Pour espérer que vos placements soient performants, vous devez vous en occuper. Si vous n’avez pas le temps ou si vous estimez ne pas posséder les connaissances financières nécessaires, vous pouvez confier votre épargne à un expert - société de gestion, conseiller en investissement financier (CIF), conseiller en gestion de patrimoine (CGP) -, en signant avec lui un mandat de gestion.

Avec la gestion sous mandat (ou « gestion pilotée »), vous n’avez plus rien à faire. En fonction de votre profil d’investisseur, de votre capacité d’épargne et de votre horizon de placement, votre mandataire sélectionne les produits financiers les plus adaptés, définit votre allocation d’actifs (la composition de votre portefeuille), procède aux arbitrages (achats et ventes) et vous fournit une information régulière sur son travail et les performances obtenues.
Longtemps réservée à la clientèle des banques privées, la gestion sous mandat s’est largement démocratisée.

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