Private Equity : Quels secteurs privilégier ? LBO France, Peqan, Archinvest et UI Investissement

Johan Didouche, directeur de la distribution externe de LBO France, Sassan Golshani Directeur du développement de Peqan, Pierre-Olivier Desplanches. Directeur Général et Co-fondateur d’Archinvest et Romain Chevalier, Directeur adjoint des relations investisseurs chez UI Investissement partagent leurs stratégies respectives. Ils privilégient des secteurs résilients, capables de générer de la croissance dans la durée.
Une stratégie multisectorielle pour éviter les transactions trop intermédiées
Johan Didouche : Chez LBO France, nous travaillons en approche multisectorielle, justement pour travailler la diversification de portefeuille. Nous allons chercher une société qui soit agile, qui ne soit pas cyclique, qui ait une vraie disponibilité pour travailler aussi à l'international. Des entreprises plutôt, par contre, small cap ou lower mid cap, puisqu'aujourd'hui les transactions sont largement intermédiées par des banques d'affaires sur les transactions de taille plus importante. Et donc nous allons échapper, en tout cas essayer d'échapper à ces mécanismes-là en travaillant un sourcing plutôt off-market.
Une diversification patrimoniale avec un accent sur la Santé
Sassan Golshani : Chez Peqan, notre cahier des charges, très patrimonial, est un cahier des charges qui met la diversification au cœur de notre programme d'investissement, notamment dans nos millésimes de fonds de fonds diversifiés et de Private Equity. Diversification par secteur, par zone géographique, par gérant, par millésime. Toutefois, dans ce dernier millésime, Peqan Convictions 2023, qui va se clôturer le 30 juin, nous avons fait le choix d'avoir une part Santé un peu plus importante puisque nous avons constaté qu'en Private Equity, les fonds qui étaient spécialisés sur ce secteur avaient une performance supérieure à leur paire. Pourquoi ? Parce que dans un continent qui est marqué par le vieillissement démographique, les dépenses de Santé augmentent de plus de 5 % par an et ce, de façon tendancielle. Donc effectivement, nous avons cette conviction au sein d'un cahier des charges très diversifié chez Peqan.
La résilience sectorielle comme réponse à l’incertitude économique
Pieere-Olivier Desplanchs : Compte tenu de l'environnement de marché qui est extrêmement incertain, c'est le moins que nous puissions dire, chez Archinvest, nous allons privilégier effectivement des fonds qui vont investir dans des secteurs extrêmement résilients. Quand nous disons secteur résilient, nous pensons à du software, à de l'Éducation, de la Santé ou des biens de consommation durables.
Des secteurs qui ont montré, quels que soient les cycles économiques, qu'ils généraient de la croissance et que la demande n'était pas impactée par un ralentissement de l'activité économique. Puis ces secteurs ont aussi le mérite d'être principalement des services, donc évidemment vous n'êtes pas impactés par les éventuels tarifs douaniers dont on parle beaucoup en ce moment. C'est pour ça que nous allons privilégier les investissements dans des fonds qui vont investir dans ces secteurs très résilients.
Une expertise historique tournée vers des secteurs dynamiques
Romain Chevalier : Nous allons adresser principalement trois secteurs. Un, la Santé. Deux, l'Agrobusiness. Quand je dis Agrobusiness, cela va être la fabrication de doré alimentaire, la transformation, le transport, le stockage. Et à côté de cela, Services et Industries, globalement plutôt répartis de manière équilibrée, en tout cas dans l'ensemble de nos fonds. Ce sont des secteurs qui restent malgré tout quand même assez résilients dans le contexte économique actuel que nous connaissons, qui est quand même plutôt compliqué. Des secteurs qui sont à la fois très innovants, très dynamiques. Ce sont aussi nos secteurs de prédilection, puisque nous avons été créés en 67, donc nous les adressons depuis pas mal de temps. Nous allons donc continuer évidemment d'investir de manière massive. Et ce sont des entreprises, globalement, qui réalisent, disons, moins de 150, moins de 200 M€ de chiffre d'affaires. Ce qui constitue aussi le tissu principal, en tout cas, des PME aujourd'hui en France. Nous avons investi dernièrement dans une société qui s'appelle Didactique, dont le siège social est basé en Normandie. Didactique fabrique et distribue notamment du matériel pour les professions de Santé, pour améliorer tout ce qui concerne les risques infectieux. Nous venons d'opérer d'ailleurs une croissance externe et c'était aussi une des motivations pour entrer au capital, donc la société Arion, qui est basée notamment aux Pays-Bas. Donc certes, nous investissons dans des entreprises qui sont mécaniquement françaises, puisque le siège social est en France, mais avec aussi une majeure partie d'activités à l'international.
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