L’OCDE prévoit un net ralentissement de la croissance mondiale

Dans ses dernières Perspectives économiques, l’Organisation de coopération et de développement économiques anticipe une croissance du PIB mondial de 3,2 % en 2025, avant une nette décélération à 2,9 % en 2026. Si l’activité a mieux résisté que prévu face aux politiques protectionnistes des États-Unis, les tensions commerciales et l’inflation risquent de freiner l’élan de l’économie mondiale.
Des moteurs temporaires en 2025
L’OCDE souligne que plusieurs facteurs ont soutenu l’activité cette année : investissements massifs dans l’intelligence artificielle, relance budgétaire en Chine, hausse de la production industrielle et accélération des exportations pour anticiper les nouveaux droits de douane américains. Ces effets, qualifiés de « positifs mais de courte durée », devraient s’estomper dès le second semestre 2025.
Les États-Unis en première ligne du ralentissement
La première économie mondiale connaîtra le coup de frein le plus marqué. Après une progression du PIB de 2,8 % en 2024, la croissance américaine devrait tomber à 1,8 % en 2025, puis 1,5 % en 2026, son rythme le plus faible depuis la crise de 2009. La hausse des droits de douane moyens à 19,5 %, la baisse de l’immigration et la réduction du nombre d’agents publics fédéraux pèseront sur l’activité, malgré la vigueur des investissements dans les technologies de pointe.
Une Europe et une Chine confrontées à des vents contraires
La zone euro verrait sa croissance passer de 1,2 % en 2025 à 1 % en 2026, freinée par les tensions commerciales et l’incertitude politique. La Chine, malgré des subventions et des dépenses budgétaires importantes, devrait ralentir de 4,9 % en 2025 à 4,4 % en 2026, l’effet des mesures de soutien s’atténuant face à la montée des barrières commerciales américaines.
Inflation persistante et dilemme pour les banques centrales
L’inflation globale devrait reculer de 3,4 % en 2025 à 2,9 % en 2026, mais les services, le logement et l’alimentation resteront coûteux. Les banques centrales, confrontées à des marchés de l’emploi qui s’essoufflent, hésitent à assouplir leur politique monétaire, au risque d’alimenter de nouvelles tensions sur les prix et de fragiliser leur crédibilité.
Des marchés financiers toujours euphoriques malgré les risques
Malgré ce contexte, les marchés boursiers restent dynamiques et les coûts d’emprunt bas, mais l’OCDE alerte sur des valorisations d’actifs éloignées des fondamentaux et sur les risques liés à la volatilité des cryptoactifs, de plus en plus interconnectés au système financier traditionnel.
Des scénarios incertains pour 2026
L’organisation prévient qu’une nouvelle vague de hausses tarifaires, un regain d’inflation ou une prise de conscience des marchés face aux fragilités budgétaires pourraient provoquer un ralentissement plus marqué. À l’inverse, un assouplissement commercial et une adoption accélérée de l’intelligence artificielle pourraient améliorer les perspectives de productivité et de croissance.
Sources : Le Monde
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