“Le plan fiscal de Trump adopté, cap sur les droits de douane” Léonard Cohen, Ginjer AM


Le vote du Big Beautiful Bill marque un tournant pour l’économie américaine
On va commencer avec l'actualité la plus récente. C'est le passage du Big Beautiful Bill de Donald Trump qui est passé de justesse, mais qui est passé. Quelles conséquences ça peut avoir cette loi budgétaire pour les États-Unis à moyen terme ?
C'est vrai que c'est quand même assez important parce que Donald Trump, dans son programme, avait deux parties. Une partie complexe et qui pouvait être très négative pour la croissance économique mondiale et évidemment aux États-Unis, c'était ses taxes douanières. Pour l'instant, rien n'est résolu. On est encore dans les négociations. Et il y avait une deuxième partie qui était plus positive, qui l'avait mis un peu sous la couette, au début, c'est celle évidemment du package fiscal de baisse d'impôts qui était très difficile à faire passer compte tenu de la situation budgétaire américaine et qui l'a réussi à passer cette nuit. C'est un sacré coup, c'est le moins qu'on puisse dire, et c'est très favorable évidemment on va dire en facial pour les États-Unis, ça créera d'autres problèmes un peu plus tard, on reparlera de l'inflation, on reparlera évidemment du coût de ce plan un peu plus tard, mais en tout cas ça soulage la pression. Rappelez-vous, on en avait parlé un petit peu, il a besoin pour l'élection de mi-mandat d'éléments positifs et que sa population le soutienne à nouveau fortement et que ce soit visible. En passant ce package, clairement il réussit ce coup. Pour la suite, on verra quelles seront les conséquences un peu plus tard. C'est un symbole pour le deuxième semestre 2025. Le premier semestre, c'était des négociations, des échanges, tout est abrupt, etc. En ce début de deuxième semestre 2025, on a les premières réponses d'une dynamique qui va pouvoir installer des scénarios économiques aux États-Unis et partout dans le monde.
Lire aussi : Le One Big Beautiful Bill de Trump : un tournant idéologique aux États-Unis
Fed, inflation, dollar : les prochaines échéances économiques
Justement, on va parler un peu des interrogations que soulève ce plan. La première, c'est l'endettement, évidemment, avec comme conséquence directe le dollar. Et la deuxième, c'est l'inflation, donc l'action de la Fed qui était espérée, qui pourrait être retardée, voire annulée pour septembre. On va parler pour septembre.
On va commencer par la Fed. Déjà, elle a mesuré déjà dans son action les impacts multiples et variés en n'agissant pas sur les taux d'intérêt. Et pour l'instant, par rapport aux signaux économiques envoyés par les consommateurs et autres, elle a bien fait. Aux États-Unis, puisqu'on l'a vu avec les chiffres notamment de cette semaine, l'activité américaine a ralenti, mais elle se tient et elle se tient sans récession. Le marché des services tient bien, le marché de l'emploi a plutôt également bien tenu. Dans ce contexte, c'est clair qu'ils vont guetter encore plus que d'habitude le rebond de l'inflation, surtout si les taxes douanières devaient être affirmées dans les prochaines heures. Les marchés financiers s'en sont très bien sortis. Il y a un ajustement par la devise, mais rappelez-vous que, par exemple, en comparaison avec l'euro, enfin sur l'euro/dollar, on est dans la partie basse d'une courbe de 30 ans sur l'euro/dollar. 1,17, 1,18, c'est encore bas et donc il n'y a pas encore péril en la demeure.
Pour conclure, on parlait de la deadline du 4 juillet pour le budget, c'est passé. La prochaine, c'est le 9 juillet qui avait été défini pour les droits de douane. On va voir les premières actions concrètes, les premiers résultats après des interrogations qui durent depuis plus de six mois sur les droits de douane ?
Oui, c'est incontestable. Pour l'instant, on est encore dans la négociation, donc ça va être nerveux, d'autant plus qu'on arrive au bout de cette période de négociation première phase. On va avoir les réponses et chacun va se caler par rapport à ses niveaux. Il y en aura des taxes. Tout le monde va s'ajuster, comme je le dis, et on aura de fait un scénario et une visibilité beaucoup plus fortes pour 2025 et 2026. Donc pour l'instant, vraiment, comme les entreprises internationales ont de la production locale, il faut mesurer vraiment secteur par secteur, voire valeur par valeur, les impacts. Et je vous assure que pour l'instant, en tout cas dans nos balises, nous n'avons pas de remontée de risque très violente, donc on reste serein.
Chaque jour, nous sélectionnons pour vous, professionnels de la gestion d'actifs, une actualité chiffrée précieuse à vos analyses de marchés. Statistiques, études, infographies dans divers domaines : épargne, immobilier, économie, finances, etc. Ne manquez pas l'info visuelle quotidienne !

Ne loupez aucun événement de nos partenaires : webinars, roadshow, formations, etc. en vous inscrivant en ligne.

.webp)
