Les routes maritimes les plus stratégiques pour le pétrole


Le détroit d’Ormuz, carrefour incontournable des exportations du Golfe
En 2022, près de 21 millions de barils de pétrole brut par jour ont transité par le détroit d’Ormuz, soit environ un cinquième de la consommation mondiale. Ce couloir étroit reliant le golfe Persique au golfe d’Oman est un passage vital pour les exportations énergétiques du Moyen-Orient, notamment pour l’Iran, l’Irak, l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis. Malgré sa taille réduite, il concentre un volume logistique majeur, et son éventuelle fermeture constituerait un choc pour l’approvisionnement énergétique global.
Le détroit de Malacca, une artère clé entre le Moyen-Orient et l’Asie
Avec 16 millions de barils transitant quotidiennement, le détroit de Malacca est la deuxième voie maritime stratégique du pétrole brut. Situé entre la Malaisie, l’Indonésie et Singapour, il relie l’océan Indien à la mer de Chine méridionale. Il joue un rôle central dans les échanges énergétiques entre le Moyen-Orient et les économies asiatiques, notamment la Chine et le Japon, dont la croissance reste fortement dépendante des importations de brut.
Bab el-Mandeb, un point de passage crucial vers l’Europe
Le détroit de Bab el-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d’Aden et à l’océan Indien, a vu transiter 5 millions de barils par jour en 2022. Cette voie est essentielle pour le transport de pétrole en direction de l’Europe, via le canal de Suez. Sa vulnérabilité géopolitique, accentuée par les tensions au Yémen ou la piraterie maritime, en fait un point névralgique pour la sécurité énergétique mondiale.
Le canal de Suez et le Bosphore, deux artères complémentaires mais exposées
Le canal de Suez, qui a connu de nombreuses interruptions ces dernières années, a accueilli un trafic d’environ 4,5 millions de barils par jour en 2022. Il demeure un lien vital entre la mer Méditerranée et la mer Rouge. Quant au détroit du Bosphore, en Turquie, il a permis le passage de 2,4 millions de barils par jour, principalement depuis la mer Caspienne vers l’Europe. Ces deux voies illustrent la complexité et l’interdépendance des flux pétroliers mondiaux.
La menace iranienne sur Ormuz en toile de fond géopolitique
Depuis mi‑juin, plusieurs responsables iraniens, dont le général Esmail Kowsari, ont confirmé que la fermeté d’Ormuz était « à l’étude » en riposte à toute « action contre les intérêts vitaux de l’Iran ». Une éventuelle fermeture, menaçant 20 % du trafic mondial de pétrole, a d’ores et déjà déclenché une flambée des prix (+12 % en quelques jours). Ce focus géopolitique, bien que bref, souligne la fragilité persistante de cette route stratégique
Sources : Statista, Le Diplomate Media, Le Point
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