Baisse des arrivées de vols et du tourisme aux États-Unis en 2025
Voir Mickey ou fuir Donald ?
La semaine qui s’est achevée le 11 mai a vu les principaux aéroports américains, dont John Fitzgerald Kennedy à New York, Los Angeles International Airport, Orlando, Miami et San Francisco, enregistrer une baisse de 5% des arrivées par rapport à l'année précédente. Cette tendance reflète une diminution des voyages touristiques, professionnels et gouvernementaux. Par ailleurs, les arrivées en provenance d'Europe ont chuté de plus de 18% par rapport à l'année dernière, tandis que celles en provenance du Mexique et du Canada ont diminué de 19% et 7%, respectivement :
La diminution des arrivées impacte les principaux aéroports américains
Une difficulté de plus pour l’industrie de l’aviation
Cette baisse significative du trafic aérien coïncide avec des défis majeurs pour l'industrie de l'aviation. Par exemple, American Airlines Group Inc. a récemment révisé à la baisse ses prévisions de bénéfices pour 2025, après une légère diminution de ses revenus d'exploitation au premier trimestre de cette année.
En parallèle, l'aéroport international de Newark (New York) fait face à des perturbations notables. La Federal Aviation Administration (FAA) envisage de réduire le nombre de vols opérant depuis cet aéroport en raison de pénuries de personnel et de défaillances d'équipements, qui ont entraîné plusieurs retards. Le secrétaire aux Transports des États-Unis, Sean Duffy, n’a pas été rassurant, déclarant : « Ce que vous voyez à Newark va se produire ailleurs dans le pays. Il faut y remédier. »
Ces développements mettent en lumière les défis actuels de l'industrie aérienne américaine, confrontée à une baisse de la demande, à des problèmes opérationnels, mais aussi à des remises en question de la part d’un certain nombre de voyageurs, notamment des touristes, quant à l’opportunité d’aller aux États-Unis dans un environnement politique contestable vue de leurs frontières.
Une industrie aérienne fragilisée par la conjoncture et la régulation
Le tourisme victime de Donald Trump
En effet, New York City anticipe une baisse significative de sa fréquentation touristique en 2025, principalement en raison des politiques de l'administration Trump. Les projections révisées estiment que la ville devrait accueillir environ 64,1 millions de visiteurs cette année, soit une diminution de 3,1 millions par rapport aux prévisions précédentes. Cette baisse concerne particulièrement les touristes internationaux, avec une chute attendue de 17%, passant de 14,6 à 12,1 millions de visiteurs étrangers.
Le tourisme international en repli, New York fortement touchée
Les Canadiens boudent…
Les Canadiens, historiquement les premiers visiteurs étrangers de New York, sont parmi les plus nombreux à annuler leurs voyages, en réaction aux tensions diplomatiques et aux propos controversés du président Trump. Cette désaffection se traduit par une baisse de 30% des réservations hôtelières en provenance du Canada pour l'été et l'automne 2025.
Des tensions diplomatiques pèsent sur la fréquentation canadienne et européenne
Les Européens ne sont pas en reste
La diminution des arrivées est notable, notamment en provenance d'Allemagne, d'Irlande et d'Espagne. Des incidents impliquant des détentions de touristes européens à la frontière américaine ont alimenté un sentiment d'insécurité, dissuadant de nombreux voyageurs potentiels. Cette baisse de fréquentation devrait entraîner une perte économique estimée à 4 milliards de dollars pour la ville, les visiteurs internationaux représentant environ 50% des dépenses touristiques totales…
À croire que Mickey attire moins que Donald ne fait fuir !
Par Gérald Grant, Fundesys
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