“L’accord États-Unis–Japon rassure, la BCE positive sur la croissance” Léonard Cohen, Ginjer AM

Économie
Léonard Cohen
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Un accord États-Unis–Japon salué par les marchés

Commençons avec le Japon. On en avait un peu parlé la semaine dernière. Il y a eu un accord de conclu au niveau des taxes douanières avec les États-Unis. Quelles conséquences pour les marchés japonais et pour les marchés mondiaux plus généralement ?

Oui, très rapidement, en début de semaine, on a eu les réponses aux questions que l'on se posait. La semaine dernière, d'abord les élections et ensuite, effectivement, cet accord sur les taxes douanières entre les États-Unis et le Japon. Donc, petit un, c'est le premier pays qui avait été un peu malmené par Trump au début de cette séquence d'accélération des négociations. Ça se termine, entre guillemets, bien. Les marchés financiers ont salué cet accord à 15 % de droits de douane. Donc si on avait dit ça en début d'année, est-ce que vous auriez imaginé le franchissement de plus haut avec un accord comme celui-là ? Non.
Donc ça veut dire qu'on est prêt à assumer beaucoup de choses et on se rend compte dans l'analyse que c'est gérable, c'est encore gérable. C'est d'autant plus gérable que cet accord spécifique avec le Japon porte sur des investissements à venir des Japonais aux États-Unis à la demande des Américains, c'est-à-dire qu'ils diront « je veux telle usine à tel endroit ». Et les japonais auront, entre guillemets, selon cet accord, l'obligation d'investir là où on leur dira d'investir. C'est un peu particulier, on verra comment ça se passera, mais en tout cas, ça a permis de soulager les marchés et des secteurs qui étaient matraqués ont rebondi.

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La BCE envisage une révision des perspectives de croissance

On va passer maintenant à l'Europe, avec la communication de la BCE, qui a annoncé un statu quo côté taux, ce qui était attendu, mais qui a parlé d'un espoir de relèvement des prévisions de croissance en cas d'accord positif sur les droits de douane. Ça fait longtemps qu'on n'avait pas eu ce discours.

Exactement. C'est-à-dire qu'on va dans le sens de notre raisonnement. Bien sûr qu'il faut plus de visibilité. Cette visibilité sera donnée par rapport à ces niveaux de droits de douane. Donc s'il n'y a pas, on l'a vu avec le Japon, plus de surprises négatives de ce côté-là, on a déjà des premiers effets un peu positifs des baisses de taux d'intérêt dans la zone euro, qui ont eu lieu, j'aurais pas dit, qui ont commencé il y a un an. Et à côté de cela, on est un peu dans la cuvette en termes de croissance, c'est-à-dire que s'il n'y a pas de dégradation du côté de ces droits de douane, eh bien on a les premiers espoirs annoncés de relèvement des prévisions de croissance pour la zone. C'est très bien pour les secteurs qui ont parti du ralentissement de ces derniers mois. C'est ce qu'on attend, je vous le répète, la deuxième vague de hausse de l'année 2025, si elle doit arriver à ces niveaux-là.
Je rappelle qu'un Ginjer 360 est autour de 16 % de performance depuis le début de l'année et Ginjer Detox est à plus de 22 % de performance, donc c'est très bien, mais pour avancer encore, il nous faut de la croissance et des surprises de ce côté-là. Pas beaucoup en relatif, mais au moins un peu de surprises pour apporter des relais à d'autres valeurs.

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Des publications encourageantes du côté des financiers

On va finir avec le côté micro rapidement. Qu'est-ce qu'il faut retenir des résultats qui sont tombés cette semaine ? Très simplement, comme prévu, les financiers ont tiré leur épingle du jeu.

À ce stade, Deutsche Bank, Unicredit et même d'une certaine façon la BNP ont bien publié. Et puis de l'autre côté, on a bien sûr des ralentissements des niveaux de chiffres d'affaires qui ont été moins bons par rapport à l'année dernière pour beaucoup de valeurs. Donc du côté des marges, on voit que les management ont agi, ont été flexibles, ont dans certains cas réussi à tenir ses marges. C'est tant mieux pour la suite si justement on aborde un point d'inflexion au niveau de la croissance. En tout cas en relatif, comme je disais. Donc, quelque part, ça résume la situation. Des segments en ont profité, on les connaissait, et ça a continué avec ces publications. De l'autre côté, il y a des choses qui sont prêtes, enfin, il y a des segments qui sont prêts à profiter de petits relèvements au deuxième semestre si tout se passe bien du côté des taxes douanières. Eh bien, c'est ce qu'on va souhaiter cet été, de se réveiller entre guillemets de nos bains de soleil, avec cette perspective d'une légère amélioration pour la fin 2025, début 2026 de la croissance dans la zone.

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