L’acquisition d’entreprise, la stratégie reine de croissance ? Thomas Rigaudeau, Club Monceau


L’acquisition d’entreprise s’impose comme une voie privilégiée de croissance pour les dirigeants et investisseurs. Elle permet de gagner du temps, d’accéder à de nouvelles compétences et de renforcer un maillage territorial. Thomas Rigaudeau, associé chez Kray&Co et membre fondateur du Club Monceau, explique pourquoi cette stratégie séduit de plus en plus d’acteurs, des repreneurs privés aux fonds d’investissement.
Pouvez-vous nous rappeler qui est Kray&Co et quelles sont les missions du Club Monceau que vous représentez ?
Thomas Rigaudeau : Kray&Co, c'est une banque d'affaires basée à Paris. Nous sommes dédiés aux missions de conseil en transmission d'entreprise, acquisition, cession et levée de fonds. Et le Club Monceau, c'est une association d'experts dédiée à la transmission. Donc, nous représentons à peu près l'ensemble des expertises nécessaires dans le cadre d'une opération que nous mettons à disposition de nos clients.
Les acquisitions d’entreprises comme stratégie reine de croissance
Le sujet aujourd'hui avec vous, ce sont les acquisitions d'entreprises dont vous dites que c'est la stratégie reine de croissance. Pourquoi cela ?
TR : Alors ce n'est pas moi qui ai inventé ce terme, évidemment. Il a été repris. C'est une stratégie qui permet d'acheter plutôt que de construire. Et tous les entrepreneurs savent à quel point c'est difficile de construire. Ça permet de faire l'acquisition de compétences, de maillons de chaîne de valeur, de faire l'acquisition de chiffres d'affaires d'entreprises concurrentes et de se développer plus rapidement dans le cadre de maillage territorial, par exemple.
Le profil des entreprises cibles et leur historique
Il faut quand même que ce soit une entreprise qui tourne bien avec un historique favorable ?
TR : Alors initialement, oui, mais aujourd'hui nous voyons un peu de tout, des boîtes qui se spécialisent dans l'acquisition d'entreprises, donc qui font leur première acquisition avec nous, des sociétés qui sont spécialisées dans l'acquisition et le redressement d'entreprises, donc il y a vraiment un engouement autour de cette stratégie-là, peu importe l'historique, la raison ou le format de la société cible.
Est-ce que cela s'adresse aussi aux investisseurs privés ?
TR : Oui, de plus en plus, avec l'accès aux technologies de la communication et de l'information. Beaucoup de gens s'intéressent à la reprise plutôt qu'à la création, qui a quand même un certain niveau de difficulté dans son exécution. Et effectivement, les repreneurs privés sont de plus en plus présents sur la scène aujourd'hui.
Les valorisations et tailles des opérations
Et ce sont des cibles qui coûtent combien ? Qui sont valorisées à combien ?
TR : Alors il y a de plus en plus de repreneurs privés qui s'intéressent à de très grosses opérations parce que de plus en plus de fonds d'investissement s'intéressent à la reprise par des privés. Donc la taille des tickets d'investissement se réduit et, du coup, la capacité des privés augmente. Nous voyons des repreneurs privés qui peuvent s'intéresser à partir de 2-3 M€ alors qu'avant nous étions plutôt en dessous de 1 M€, 1,5 M€ jusqu'à 10-15 M€. Nous avons vu cela.
Quelles sont les opportunités en matière d'acquisition compte tenu de la conjoncture ?
TR : Alors précisément, beaucoup d'opportunités parce que population vieillissante dans le bon sens, donc c’est en plus une population qui vieillit et qui a envie de prendre du bon temps.
Donc beaucoup d'entreprises à vendre. Chez Kray&Co et Club Monceau, nous ne faisons pas partie de ceux qui disent qu'il y a beaucoup d'entreprises à vendre et très peu de repreneurs, parce qu'effectivement, si nous parlons de la totalité des transmissions, cela peut être aussi des entreprises d'une seule personne. Oui, il y a effectivement beaucoup d'entreprises, mais il y a quand même un niveau de recherche, une curiosité à avoir pour aller trouver une bonne entreprise à reprendre, solide, pour un repreneur privé ou pour un repreneur industriel.
Quels sont les risques de ce type d'opération ? Quels sont les points d'attention ?
Le calibrage de l'opération. Se précipiter dans le cadre d'une opération, c'est malheureusement le problème principal. Et se faire mal conseiller. Je ne dis pas ça pour moi, mais un avocat ami de la famille, qui va être spécialisé en droit du travail, qui va vous aider pour faire une acquisition, c'est la meilleure chance de se planter. Donc vraiment avoir les bons conseils au bon endroit.
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