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Debrief Club Patrimoine : présentation du FrenchArtFund, par INOCAP Gestion

4
Mar
2024
Club Patrimoine a dernièrement assisté à la présentation du FrenchArtFund - le premier fonds dédié au marché de l’art en France - organisée par Inocap Gestion à la Maison Européenne de la Photographie.

Par Vincent Touraine

Une réunion animée par Olivier Bourdelas, président fondateur, Julien Quéré, directeur du développement, et Anne-Hélène Decaux, gérant du fonds Art.

Dans son introduction, Julien Quéré a rappelé les fondamentaux d’Inocap qui gère aujourd’hui quelque 700 millions d’euros au travers de sa gamme Quadrige axée sur les Small et Mid Caps. Le gérant développe une approche GARP (croissance à un prix raisonnable), et la majorité de ses fonds sont labellisés ISR. Parmi les convictions fortes d’Inocap Gestion, Lectra, le leader mondial des tables automatiques de découpe, dont les clients sont aussi variés que LVMH, Inditex ou Forvia. D’une façon plus générale, Julien Quéré estime que les Small et Mid, qui ont été délaissées en Bourse depuis 2 ans, pourraient rebondir de 25 à 30 %, grâce à un regain d’intérêt de la part des anglo-saxons.

Concernant le FrenchArtFund auquel été consacré cet événement, Olivier Bourdelas a parlé d’énorme innovation, et du plus gros projet de développement depuis la création d’Inocap Gestion il y a 17 ans. Sa conviction est qu’il existe une convergence entre la finance et l’art. La société de gestion n’est d’ailleurs pas novice dans ce domaine puisqu’elle achète une œuvre d’art tous les 3 mois. Le fonds, qui a demandé 3 ans et demi de travail, a été agréé en septembre dernier par l’AMF comme FPS (Fonds Professionnel Spécialisé).

À la question : pourquoi investir dans l’art ? Olivier Bourdelas répond qu’il souhaite donner du sens et de la “valeur émotionnelle” à l’épargne, tout en démocratisant cette forme de placement. Pour lui, l’art est un investissement lent et résilient qui agit comme une valeur refuge en période de crise et d’inflation. L’art - dont les prix sont non-élastiques du fait de la rareté de certaines œuvres - offre aussi une bonne diversification. Ainsi, O. Bourdelas pense que l’on ne peut pas perdre d’argent avec ce type de placement, et que tout un chacun devrait avoir 5 à 10 % d’art dans son patrimoine.

Avec son FrenchArtFund, Inocap Gestion entend construire un portefeuille flexible composé à 60 % minimum d'œuvres d’art, de 30 % maximum d’actions ou d’obligations, et de 10 % tout au plus de liquidités. Les valeurs détenues dans la poche actions/obligations devront réaliser tout ou partie de leur activité dans l’art.

Dans la partie consacrée à la stratégie du fonds, Anne-Hélène Decaux a souligné que le marché de l’art contemporain d’après-guerre était le plus profond avec 53,5 % du total selon les ventes aux enchères, et que ses prix défiaient tous les cycles économiques et financiers depuis plus de 20 ans.

Le FrenchArtFund entend se concentrer sur les toiles et les œuvres sur papier plutôt que sur les sculptures, plus difficiles à stocker, et vise des prix entre 150 000 et 500 000 euros. Les artistes ciblés sont ceux du top 100 mondial, décédés pour la plupart, et qui pour 47 % d’entre eux sont américains. Parmi les exemples d’artistes donnés par Anne-Hélène Decaux et qui pourraient intéresser Inocap : Andy Warhol, valeur refuge par excellence, ou encore Robert Longo, parmi les moins connus.

L’objectif du FrenchArtFund est de garder les œuvres 4 à 6 ans avant de les céder. Le marché de l’art est actuellement “acheteur”, et le fonds vise une taille pouvant aller jusqu’à 25 millions d’euros. Les souscripteurs seront gratifiés d’un “dividende culturel” qui leur permettra notamment d’aller visiter les espaces de stockage des œuvres chez LP Art près de Paris.

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