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Analyses de marchés

Erasmus Gestion : une amélioration internationale

15
Feb
2024

Même si l’Allemagne est dans une mauvaise passe économique du fait de sa dépendance commerciale à la Chine et de sa dépendance passée au gaz russe, l’amélioration de la situation économique mesurée par l’index Sentix ne laisse aucun doute.

Les États-Unis sont repartis dans un mouvement ascendant, comme le Japon et dans une moindre mesure l’Asie hors Japon mais aussi la Suisse alors que l’Amérique Latine se stabilise.

La zone de faiblesse est donc l’Europe avec l’Allemagne et l’Europe Centrale en récession et le reste de l’Eurozone en ralentissement.

En synthèse, l’index global se redresse à son plus haut niveau depuis février 2022.

C’est un soutien aux marchés financiers. 


Eurozone

1. D’une part les nouvelles commandes se redressent, d’autre part nous voyons les premiers signes de la fin du déstockage et un recul des prix de l’énergie : l’industrie de la zone est vraisemblablement au plancher de ce cycle et se redressera cette année.


2. Aussi nous sommes sans doute dans cette période d’entre deux où les publications « hard data » restent faibles mais où les indicateurs avancés commencent à s’améliorer. C’st la consommation qui donnera le la, conduite par le recul de l’inflation et des taux.


3. D’ailleurs l’enquête de la BCE (6/2) sur les perspectives d’inflation à un an montre un progrès puisqu’elles passent de 3,5% en novembre à 3,2%.


4. Le point de conjoncture de l’INSEE pour la France (7/2) est à cet égard intéressant :En France une croissance toujours hésitante. Le climat des affaires a reculé tout au long de 2022 et au S1 2023 sous l’effet du choc inflationniste et du resserrement monétaire. Il se stabilise depuis. La situation conjoncturelle des secteurs d’activité est contrastée : favorable dans les matériels de transport où le potentiel de rebond reste important, dégradée dans la construction neuve mais aussi dans l’agro-alimentaire.


5. Pour l’INSEE, l’horizon s’éclaircirait légèrement début 2024 : la désinflation se confirme (+ 3,1% en janvier, +2,6% attendu en juin) ce qui soutiendrait le pouvoir d’achat des ménages. Leur confiance s’améliore progressivement et la consommation serait le principal moteur de l’activité du S1 2024. La croissance du PIB serait toutefois modérée (+0,2% par trimestre) car l’investissement, tant celui des entreprises que celui des ménages, resterait mal orienté. 


États-Unis

1. Le recul de l’ISM des services en décembre à un plus bas de 12 mois a été de courte durée puisqu’il rebondit en janvier à 53,4 (5/2).


2. La force des finances des ménages limite le risque de repli. En effet, s’il est vrai qu’ils ont consommé la plus grande partie de leur sur épargne de la période covid, leurs avoirs financiers restent supérieurs à ceux de la période antérieure et leur taux d’épargne, à 5%, reste à la moyenne des 20 dernières années. Mais l’effet richesse porte surtout sur les patrimoines immobiliers, 69% des ménages américains étant propriétaires. Et la hausse des prix des logements bénéficie à l’ensemble des classes de revenus : la valeur moyenne des patrimoines immobiliers représente 750% du revenu annuel d’un ménage contre 650% avant la période covid.


3. Deutsche Bank, une des dernières maisons négatives sur l’économie américaine, vient (6/2) de supprimer sa prévision de récession en 2024 et attend désormais une croissance du PIB de 2% sous l’effet de la force du marché du travail, de l’amélioration des conditions d’emprunts, du rebond du sentiment des consommateurs et de la reprise de l’immobilier résidentiel avec la baisse des taux hypothécaires.


Asie

1. Les gouvernements régionaux chinois viennent de terminer leurs projections économiques pour 2024 (8/2). Ils ont au mieux maintenu et souvent baissé leurs objectifs par rapport à 2023. Il est significatif qu’ils insistent sur la qualité de la croissance. Tout cela rend difficile l’atteinte des objectifs nationaux de PIB. 


Marchés et Fonds

1. 20% des entreprises du Stoxx600 ont publié leurs comptes 2023 : 40% des BPA sont au-dessus des attentes et 32% des CA, ce sont les ratios les plus faibles depuis 2014 et bien en-dessous des moyennes de long terme de 54 et 52%.


2. Les consensus de BPA IBES sir le Stoxx600 pour 2024 & 2025 ont été chacun révisés de -0 ,1% la semaine dernière. Les attentes pour 2024 sont désormais à +4,4% et à +9 ;5% pour 2025 et le multiple à 12 mois des BPA est à 13X.


3. Semaine mitigée pour nos fonds, Erasmus Mid Cap Euro tirant son épingle du jeu, en hausse face à un indice en recul.


4. Aucun mouvement d’achat ou vente à signaler !

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