Performance du S&P 500 selon le cycle présidentiel : que prévoir pour 2026 et 2027 ?


Midterm, Midperf ?
À l’approche de 2026, les marchés financiers entrent dans une zone traditionnellement inconfortable du cycle électoral américain : l’année de mi-mandat. Depuis 1950, c’est statistiquement la plus faible des quatre années du mandat présidentiel, avec un S&P 500 qui ne progresse en moyenne que de 4,6%, assorti d’un drawdown moyen de -17,5%, selon LPL Research. Volatilité élevée, incertitude politique, visibilité réduite : la recette classique d’un environnement exigeant pour les investisseurs...

Un cycle potentiellement modifié par l’impact du soutien fiscal
Mais cette fois, le scénario pourrait ne pas se dérouler comme prévu
L’adoption du One Big Beautiful Bill Act en juillet 2025, qui prolonge certaines baisses d’impôts de 2017 et élargit plusieurs déductions, introduit un élément nouveau dans la mécanique du cycle. Bien que toutes les mesures ne soient pas encore implémentées et que le calendrier reste dépendant du Congrès, la perspective d’un soutien fiscal en 2026 offre un contre-poids aux statistiques historiques.
D’un côté, il serait naïf d’ignorer les risques classiques d’une année de midterm : dynamique économique qui se normalise, politique monétaire dont l’évolution de « l’accommodation » n’est pas encore très claire, des tensions institutionnelles probables autour du budget, et des précédents historiques marqués par de fortes secousses.
Mais de l’autre, il serait tout aussi imprudent d’exclure l’impact potentiel d’un stimulus fiscal, même partiel, sur l’activité, la consommation et les bénéfices des entreprises. L’histoire l’a montré en 1986 comme en 2017 : lorsqu’un gouvernement avance la relance dans le cycle, le schéma statistique du midterm peut être neutralisé, voire contredit.
Une configuration hybride entre risques historiques et soutien éventuel
La configuration actuelle est donc hybride : un midterm qui porte en lui tous les ingrédients classiques de volatilité… mais avec un facteur de soutien potentiel rarement présent dans les années similaires du passé. Et après 2026 ? La vraie question est celle de 2027.
Car si 2026 est en général l’année la plus faible du cycle, l’année post-midterm est traditionnellement la plus forte. Depuis 1950, le S&P 500 affiche en année pré-électorale une performance moyenne de +16%, soit plus du triple d’une année standard.
Pourquoi l’année préélectorale est historiquement performante ?
L’année préélectorale est historiquement bonne
Pourquoi ce retournement spectaculaire en « année 3 » du cycle présidentiel ? Plusieurs raisons à cela :
• La visibilité politique s’améliore nettement ;
• L’administration cherche à maximiser l’activité économique avant l’élection ;
• Les mesures de relance (fiscales ou budgétaires) sont souvent déployées à ce moment
• Les marchés sortent d’une année plus volatile, souvent avec des valorisations plus attractives.
En d’autres termes : midterm = secousses, pré-élection = accélération.
Si 2026 devait connaître une volatilité « normale », alors 2027 offrirait mécaniquement un terrain fertile pour un rebond puissant. Si au contraire l’impulsion fiscale intervient plus tôt et amortit 2026, alors 2027 pourrait transformer ce soutien budgétaire en moteur de performance prolongé.
2026, année charnière, 2027, année clé
Dans les deux scénarios, 2027 apparaît comme une année clé, potentiellement très porteuse au regard de l’histoire des performances du S&P 500, et les décisions d’investissement prises en 2026 seront déterminantes pour la capture de cette phase.
En conclusion : c’est une année charnière, suivie d’une année d’opportunités. 2026 s’annonce comme un midterm pas tout à fait comme les autres : ni une année mécaniquement faible, ni une année déjà portée par la relance, mais une période de transition où les marchés devront naviguer entre statistiques historiques et dynamique politique nouvelle. Pour l’investisseur de long terme, cela signifie deux choses :
• Rester discipliné et sélectif en 2026, pour gérer une volatilité qui restera probablement élevée ;
• Préparer progressivement 2027, qui pourrait bien devenir, comme souvent, l’un des meilleurs millésimes du cycle électoral américain.
Par Gérald Grant, Fundesys
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Source : https://pbs.twimg.com/media/G7wa-SQXsAA9OaF?format=jpg&name=medium
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