Taux directeurs : La BCE abaisse de nouveau son taux directeur, désormais à 2 %

Économie
taux BCE 2020 à 2025

Une 8ème baisse consécutive du taux directeur

La Banque centrale européenne a annoncé ce 5 juin 2025 une nouvelle baisse de son principal taux directeur, le ramenant à 2 %, soit une diminution de 0,25 point. Il s’agit de la huitième réduction consécutive depuis l’inflexion amorcée mi-2024, marquant un tournant clair dans la politique monétaire de la zone euro.

taux de dépôt de la BCE 2025

Cette orientation plus souple intervient après un cycle de resserrement exceptionnel conduit entre 2022 et 2023, au cours duquel le taux directeur avait été relevé de 0 % à 4,50 %. La BCE accompagne ainsi le ralentissement de l’inflation par une normalisation progressive de ses taux.

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L’inflation ralentit, atteignant l’objectif des 2 %

La décision de la BCE s’appuie sur le recul confirmé de l’inflation, désormais revenue autour de l’objectif de 2 %. Ce retour progressif à la stabilité des prix offre une marge de manœuvre pour ajuster les conditions de financement dans la zone euro, sans risquer de raviver les tensions inflationnistes.

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Des prévisions d’inflation révisées à la baisse

La Banque centrale européenne a mis à jour ses projections macroéconomiques, indiquant une inflation moyenne attendue à 2,2 % en 2025, contre 2,3 % dans ses précédentes prévisions. Pour 2026, l’inflation est désormais estimée à 1,9 %, confirmant une dynamique désinflationniste bien enclenchée.

Un cycle de baisse probablement proche de son terme

Lors de sa conférence de presse, Christine Lagarde a affirmé que le cycle de baisse des taux était « presque terminé », précisant que les prochaines décisions dépendraient des données économiques disponibles. La présidente de la BCE a rappelé que l’institution restait déterminée à garantir un retour durable à la stabilité des prix, tout en ajustant ses outils avec prudence.

« Nous ne faisons pas de promesses, mais nous considérons que la majeure partie du chemin a été parcourue », a déclaré Christine Lagarde à l’issue de la réunion.

Une vigilance maintenue face aux incertitudes mondiales

Malgré un contexte désinflationniste favorable, la BCE conserve une posture prudente face aux incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale. Christine Lagarde a notamment évoqué les tensions commerciales persistantes entre l’Europe et les États-Unis, susceptibles de perturber la trajectoire de croissance. Ce facteur incite la BCE à conserver de la flexibilité dans sa conduite de la politique monétaire.

Source : Le Figaro

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Avril 2025 : trois taux abaissés de 0,25 point, le refinancement à 2,40 %

Le 17 avril 2025, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’abaisser de 0,25 point chacun de ses trois taux directeurs :

  • taux des opérations principales de refinancement : 2,40 %
  • taux de la facilité de dépôt : 2,25 %
  • taux de la facilité de prêt marginal : 2,65 %

Cette décision s’inscrit dans une volonté de soutenir l’activité économique dans un contexte marqué par une désinflation progressive, une dégradation des perspectives de croissance et un regain de tensions commerciales internationales.

Une croissance affaiblie dans la zone euro

La BCE justifie cette baisse par une dégradation visible de la conjoncture dans la zone euro. Selon les dernières projections économiques, la croissance attendue pour 2025 est révisée à la baisse, sur fond de ralentissement industriel, de consommation atone et d’investissement contraint.

Christine Lagarde a souligné lors de sa conférence de presse que « les indicateurs avancés signalent une perte de vigueur de l’activité », tout en notant que la politique monétaire devait « accompagner la normalisation des prix tout en préservant les conditions de financement de l’économie réelle »¹.

Des tensions commerciales prises en compte

La BCE indique également avoir pris en compte les risques liés à la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis, notamment les nouveaux droits de douane imposés sur plusieurs catégories de produits européens. Cette incertitude géopolitique ajoute un facteur de fragilité pour les entreprises exportatrices de la zone euro, déjà confrontées à une demande mondiale affaiblie.

Les décisions de politique monétaire visent à amortir ces chocs externes en facilitant le recours au crédit et en soutenant la dynamique économique interne.

Un soutien attendu au crédit et à l’investissement

En abaissant ses taux, la BCE cherche à détendre les conditions de financement pour les entreprises et les ménages. La baisse du taux de refinancement à 2,40 % pourrait contribuer à des ajustements à la baisse des taux appliqués aux crédits immobiliers, aux prêts à la consommation et aux financements professionnels.

Cette orientation plus accommodante pourrait également avoir un effet sur le taux de change de l’euro, avec un gain potentiel en compétitivité pour les exportations européennes.

Une trajectoire encore incertaine

Malgré cette baisse, la BCE reste prudente sur la suite de sa trajectoire monétaire. Christine Lagarde a réaffirmé que les futures décisions dépendront des données économiques disponibles. Si l’inflation poursuit sa normalisation et que l’activité ne rebondit pas significativement, de nouvelles baisses ne sont pas exclues, mais ne sont pas non plus garanties.

Les marchés anticipent une politique globalement plus souple pour la seconde moitié de l’année, sans toutefois prévoir un retour rapide vers les taux très bas des années 2010.

Sources : Banque de France, Les Échos, Le Figaro

​Février 2025 : baisse de taux de la BCE à 2,75

En février 2025, la Banque centrale européenne (BCE) a procédé à une nouvelle baisse de ses taux directeurs, réduisant le taux de la facilité de dépôt de 25 points de base pour le porter à 2,75 %.  Cette décision s'inscrit dans une série de réductions visant à stimuler l'économie de la zone euro face à une croissance atone et des conditions de financement strictes.  Les perspectives d'inflation se sont améliorées, avec une croissance des prix ralentissant dans certaines des plus grandes économies de l'Union européenne, renforçant les arguments en faveur de nouvelles réductions des taux de la BCE pour stimuler une économie qui stagne depuis près de deux ans.  Toutefois, cette politique monétaire accommodante est mise en œuvre dans un contexte de tensions géopolitiques, notamment les menaces de taxes douanières américaines et les conflits en cours, qui ajoutent une incertitude supplémentaire aux perspectives économiques de la région.

Source BCE, ABC Bourse, ZoneBourse

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Janvier 2025 : baisse de taux de la BCE à 2,90

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, le jeudi 30 janvier, une nouvelle baisse de ses taux d’intérêt, la quatrième consécutive, afin de soutenir la faible croissance en zone euro. Le taux de dépôt a reculé de 0,25 point de pourcentage, à 2,75 %, comme anticipé par la plupart des économistes. Depuis juin, la BCE a réduit ses taux à cinq reprises, pour un total de 1,25 point de pourcentage depuis leur pic de septembre 2023, lorsque l’inflation était élevée.

Une désinflation en cours

Dans son communiqué, la BCE indique que « le processus de désinflation est en bonne voie » et prévoit un retour de l’inflation à 2 % au cours de l’année. Toutefois, la croissance économique reste fragile, en raison des mauvaises performances de l’Allemagne et de la France, et des incertitudes liées aux tensions commerciales, notamment les menaces de Donald Trump.

Divergences entre la BCE et la Fed

Contrairement à la BCE, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu ses taux inchangés face à une inflation persistante et un marché du travail solide. Les économistes estiment que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, pourrait ouvrir la voie à de nouvelles baisses de taux cette année, bien que la politique économique américaine et la hausse des prix du pétrole restent des facteurs à surveiller.

Vers un taux « neutre » ?

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, envisage un taux de dépôt autour de 2 % d’ici l’été, correspondant à un niveau « neutre » pour la croissance et l’inflation.

Sources : Le Figaro, Le Monde

Lire aussi : Les taux devraient être abaissés à 1,5 % d'ici fin 2025

Décembre 2024 : baisse de taux de la BCE à 3,5

La BCE ajuste ses taux directeurs face au ralentissement de l'inflation

La Banque centrale européenne (BCE) a réduit son principal taux directeur de 0,25 point jeudi 12 décembre 2024, marquant une nouvelle étape dans son effort pour soutenir la reprise économique. Cette mesure vise à accompagner une inflation désormais plus proche de l'objectif des 2 %, tout en stimulant la croissance dans une zone euro en perte de vitesse.

Encourager le crédit pour relancer l'économie européenne

En abaissant les taux d'intérêt, la BCE cherche à réduire le coût des emprunts pour les ménages et les entreprises. Cela vise à stimuler les investissements et la consommation, deux moteurs essentiels d'une reprise économique durable. Les banques bénéficient également de conditions plus favorables pour emprunter auprès de la BCE, ce qui facilite l'octroi de crédits au secteur privé.

Les outils monétaires mobilisés par la BCE

La BCE utilise plusieurs leviers pour mettre en œuvre sa politique accommodante :

  • Le taux de refinancement, qui détermine le coût des emprunts bancaires.
  • Le taux de dépôt, qui pénalise les liquidités inactives dans ses comptes.
  • Le programme TLTRO, destiné à encourager les banques à prêter davantage aux entreprises et ménages.

Ces outils sont conçus pour stimuler l'activité économique tout en maintenant la stabilité financière.

Une politique contestée, mais nécessaire selon la BCE

Les avis divergent sur l'efficacité à long terme de cette stratégie. Si elle permet de soutenir la croissance et d'éviter une récession, elle suscite des craintes concernant des bulles d'actifs et une dépendance accrue aux taux bas. Face à ces critiques, la BCE défend ses choix, soulignant que sans ces interventions, l'économie de la zone euro aurait subi des chocs bien plus graves.

Avec cette approche, la BCE s'efforce de concilier soutien immédiat à l'économie et gestion prudente des risques à long terme, dans un contexte de reprise économique fragile.

Source Le Figaro, La Finance pour tous

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