“Trump-Powell : bras de fer au sommet de la Fed” Éric Lafrenière, Sunny AM
Résultats d’entreprises : une saison bien engagée, semaine dense à venir
On va commencer par le récap de la semaine. Quels sont les éléments clés qu'il faut relever ?
Donc sur la semaine dernière déjà, le Nasdaq a signé une cinquième séance consécutive de hausse, un nouveau record de clôture, le onzième depuis le début de l'année. Le S&P de son côté est resté stable tout en enregistrant sa deuxième meilleure clôture historique. En revanche, le Dow Jones a reculé de 0,3 %, plombé notamment par des poids lourds comme Microsoft, Caterpillar ou American Express.
Cette semaine, on focalisera principalement sur les résultats d'entreprise, mais il y a quand même quelques éléments macroéconomiques. Dans les semaines à venir, c'est la politique monétaire qui va retenir toute l'attention. On a vu le gouverneur de la Fed, Christopher Waller, a surpris en évoquant la possibilité d'une baisse de taux dès juillet, estimant que les risques économiques penchent désormais du côté d'un assouplissement rapide. Une position encore minoritaire au sein de la réserve fédérale où la présence reste de mise face aux incertitudes liées au droit de douane. Pour l'instant, le marché anticipe toujours à 95 % le statu quo pour la prochaine réunion du FOMC les 29 et 30 juillet, mais la porte reste ouverte.
Cette semaine, plus spécifiquement, on aura quelques statistiques importantes. Mercredi, les ventes de logements anciens. Jeudi, les ventes de logements neufs et les indices PMI manufacturiers et services. Vendredi, les commandes de biens durables qui sont entendues en nette repliées. En ce qui concerne les résultats, les projecteurs restent braqués sur la saison. Jusqu'à maintenant, plus de 80 % des entreprises qui ont déjà publié ont battu les attentes. Et cette semaine s'annonce relativement dense. Dans les principales publications, mardi, Coca-Cola et Texas Instruments, mercredi, Alphabet et Tesla. Ensuite, dans la foulée, jeudi, Intel et Honeywell.
Fed : pressions politiques persistantes sur Jerome Powell
Passons maintenant à la Fed. Il y a pas mal de tensions depuis maintenant plusieurs mois entre Trump et Powell. Quelles conséquences ça pourrait avoir pour Jerome Powell à la tête de la Fed ?
Depuis plusieurs mois, Trump critique violemment Powell, qu'il rend responsable de taux d'intérêt trop élevés. Il lui donne des surnoms, des accusations de mauvaise gestion, des insinuations sur une prétendue fraude liée à la rénovation du siège de la Fed. Le ton est dur, même si pour le moment, Trump affirme ne pas vouloir limoger officiellement Jerome Powell. Légalement, il semblerait qu'il n'ait pas le pouvoir de renvoyer le président de la Fed. L'indépendance de l'institution est garantie par la loi. Et Powell, qui a été nommé en 2017 par Trump, lui-même, est en poste jusqu'en mai prochain et il pourrait d'ailleurs rester jusqu'en 2028 comme un simple gouverneur.
L'administration continue d'entretenir la pression. Scott Bessent, le nouveau secrétaire au Trésor, est de nouveau monté au créneau lundi sur CNBC. Il appelle à un examen complet de la Fed et de son efficacité.
En coulisses, certains affirment que Bessent aurait conseillé à Trump de ne pas renvoyer Powell pour éviter une onde de choc sur les marchés. Et la dernière vague qui revient encore sur le terrain, c'est la rénovation du siège de la Fed à 2,5 milliards de dollars, vivement critiquée, mais défendue par Powell dans une lettre officielle hier. La députée républicaine Anna Paulina Luna a demandé au ministère américain de la Justice de poursuivre Jerome Powell, selon elle, qui a menti au Congrès au sujet du projet de rénovation.
Une cyberattaque contre SharePoint qui relance les valeurs de cybersécurité
On va finir avec SharePoint, qui a été victime d'une cyberattaque, donc le service de Microsoft.
Quelles conséquences est-ce que ça a eues sur les marchés, notamment sur les titres liés à la cybersécurité ?
Presque moins d'un an, jour pour jour, après l'attaque de grande ampleur qui avait ciblé Microsoft via la plateforme de sécurité CrowdStrike, une nouvelle alerte a frappé l'écosystème du Groupe.
Cette fois-ci, ce sont les serveurs SharePoint, les versions on-premises, donc locales, de l'outil de collaboration qui ont été activement visées par des cyberattaques. Microsoft a confirmé ce week-end l'existence de compromissions en cours et appelé ses clients à appliquer sans délai les dernières mises à jour de sécurité. Les versions concernées sont SharePoint Subscription Edition et SharePoint Server 2019. Les versions cloud de SharePoint ne sont pas affectées. La société de cybersécurité Eye Security a quant à elle identifié deux vagues d'attaques successives ayant permis aux assaillants d'accéder à l'intégralité des contenus, fichiers, systèmes et paramètres de SharePoint avec des possibilités de mouvement latéral sur l'ensemble du domaine Windows. Face à la gravité de la menace, l'agence américaine CISA recommande de sécuriser immédiatement les environnements affectés ou, en cas d'impossibilité, de déconnecter les réseaux. Dans le contexte un peu tendu, les principaux acteurs de la cybersécurité ont vu leur titre progresser hier, notamment CheckPoint en hausse de 3,3, CrowdStrike qui a gagné 1,2 % et Palo Alto Network 2,1 %.
Chaque jour, nous sélectionnons pour vous, professionnels de la gestion d'actifs, une actualité chiffrée précieuse à vos analyses de marchés. Statistiques, études, infographies dans divers domaines : épargne, immobilier, économie, finances, etc. Ne manquez pas l'info visuelle quotidienne !
Ne loupez aucun événement de nos partenaires : webinars, roadshow, formations, etc. en vous inscrivant en ligne.

.webp)

































