Le pilier social du triptyque ESG gagne en importance, mais demeure souvent négligé. Une définition claire et des indicateurs harmonisés s'imposent.
Contrairement à l'approche scientifique du pilier environnemental, les critères sociaux dépendent des normes culturelles, complexifiant leur évaluation internationale. Les enjeux de diversité, de bien-être des employés et de parité varient selon les régions. La mise en place d'une taxonomie sociale à l'échelle européenne est en discussion, mais reste un défi technique nécessitant une convergence des visions du travail au sein de l'UE.
Les scandales récents, tels qu'ORPEA et TELEPERFORMANCE, soulignent l'importance stratégique du pilier social. Les lois comme Copé-Zimmerman et Rixain en France témoignent des efforts législatifs pour promouvoir la diversité et la parité.
L'urgence de développer une taxonomie sociale européenne se fait sentir. Les initiatives existantes nécessitent une méfiance similaire à celle des engagements environnementaux, exigeant des preuves de bonne foi et un reporting régulier. Les facteurs pertinents incluent la chaîne de valeur de l'entreprise, la production, la main-d'œuvre, et la gestion des matières premières. La nouvelle directive CSRD renforcera les obligations de reporting social des entreprises européennes, promouvant la transparence et l'évaluation indépendante.
Il est impératif d'accorder au pilier social la même importance que les dimensions environnementales et de gouvernance. Son intégration complète est essentielle pour un développement durable efficace.